Fille aînée du couple Akhenaton et Néfertiti. Elle naît en l’an IV (ou VI) du règne de son père. À Amarna [1], une stèle commémorative la désigne, à cette époque, comme l’unique fille du roi. À la suite de l’absence de sa mère lors des cérémonies religieuses, à cause d’une mauvaise santé, selon plusieurs égyptologues, c’est Mérytaton qui la remplace et endosse alors le rôle de grande épouse royale auprès de son père.
Plusieurs hypothèses sont avancées par les égyptologues concernant sa vie : Pour une raison mystérieuse, elle aurait été écartée du trône dont elle devait hériter après la mort du roi puisque étant l’aînée, elle représentait le successeur légitime. Son nom en tant que princesse promise au destin de reine a été effacé des registres.
Peut-être serait-elle la reine qui succède à Akhenaton sous le nom d’Ânkh-Khéperourê Néfernéferouaton et aurait épousé Smenkhkarê avant la nomination de Toutânkhamon.
Cette période est l’une des intrigues les plus intéressantes de l’antiquité égyptienne car, par souci de souveraineté et de légitimité, le roi Horemheb a rayé toute la famille issue des Amenhotep des registres d’administration.
Il est aussi possible que ce soit durant cette période trouble, qu’une reine d’Égypte, veuve, demanda la venue d’un prince des Hittites [2], ce pays contre lequel l’Égypte est en guerre, pour régner à ses côtés. Le message est cependant intercepté, et le prince est exécuté à peine entré en Égypte. On peut s’étonner de cette incroyable lettre découverte à Hattusha [3], capitale des Hittites au roi Suppiluliuma 1er, offrant à un étranger de devenir pharaon.
Selon certains spécialistes, Mérytaton en serait l’auteur. Le nom de sa mère Néfertiti est également évoqué. Il s’agit plus probablement de sa sœur Ânkhésenamon, lorsqu’elle fut veuve de Toutânkhamon.