Troisième fille du pharaon Amenhotep IV dit Akhénaton et de la reine Néfertiti.
Elle passa son enfance à Akhetaton [1], la cité créée par son père Akhénaton en l’honneur du dieu Aton. On pense qu’elle fut d’abord mariée à son propre père, avec qui elle aurait eu une fille, Ânkhésenpaaton Tasherit .
Après la mort de son père, elle devient la femme de Toutânkhaton. Elle est représentée sur certaines pièces du mobilier funéraire du jeune roi.
Après le mariage, le couple se convertit au culte amonien en changeant leur nom en Toutânkhamon et Ânkhésenamon, et replace le centre du pouvoir royal à Thèbes [2]. Ce retour marque la fin de l’expérience atonienne d’Akhénaton.
Malgré de nombreuses tentatives, le couple n’eut que deux filles mortes-nées. Lorsque Toutânkhamon meurt en 1327 av. jc, elle demeure la dernière garante de la légitimité dynastique et est mariée, semble-t-il, à son successeur Aÿ .
Sa fin est incertaine. Dans tous les cas, elle meurt sous le règne de Aÿ, ou peu après, sous celui de Horemheb .
Elle pourrait être cette reine qui, veuve, fit venir un prince du Hatti [3] du nom de Zannanza , pour ainsi sceller une alliance avec ce pays contre lequel l’Égypte est en guerre. Une proposition extraordinaire dans le contexte de l’époque, promettant à un hittite [4] de devenir pharaon d’Égypte. Le message est cependant intercepté, et le prince est exécuté à peine entré en Égypte.
Certains avancent que la reine auteur de cette incroyable lettre [5] au roi Suppiluliuma 1er, demandant l’un de ses fils pour régner à ses côtés, pourrait être la sœur aînée d’Ânkhésenamon, Mérytaton , voire, ce qui est bien moins probable, sa mère Néfertiti.