Selon les dernières études génétiques, il est le fils de Akhénaton et de la propre sœur de ce dernier, dont l’identité est inconnue, mais baptisée Younger Ladyn. Manéthon l’appelle Chebres.
On ne sait pas pourquoi ce n’est pas lui qui succède directement à son père. Peut-être est-ce à cause de son trop jeune âge à l’époque, environ 9 ans, dans une période de troubles, de remises en cause des religions, de bouleversement des valeurs traditionnelles et de risque de guerre avec les Hittites [1].
Il va régner jusqu’à l’âge de 18 ou 19 ans. Il doit sa célébrité à la découverte de sa sépulture en 1922 et au fabuleux trésor qu’elle recèle.
Toutânkhamon naît en l’an XII du règne d’Akhénaton à Thèbes [2] où à Akhetaton [3], où il grandit dans le cercle de la famille royale.
Les deux parents de Toutânkhamon sont frère et sœur pour être les enfants du pharaon Amenhotep III et de la reine Tiyi.
Après sa naissance, il est éduqué par la « nourrice royale » Maïa ou Maya, dont la tombe a été trouvée à Saqqarah [4]. Son éducation se poursuit sous l’autorité d’un précepteur, Sennedjem, dont la tombe a été trouvée à Akhmîm [5], en Haute-Égypte [6].
Toutânkhamon a emporté dans sa tombe ses fournitures de petit écolier : une palette de scribe [7] en ivoire à son nom, dans laquelle subsistent des pains d’encre rouge et noir-bleu ainsi que sept calames permettant d’écrire ; un étui à calames en bois plaqué d’or et incrusté de cornaline, d’obsidienne et de pâtes de verre colorées dont le couvercle est en ivoire ; un lissoir permettant de rendre son intégrité au papyrus après en avoir gommé les erreurs. L’entraînement physique, comme le tir à l’arc, la course en char, la chasse dans le désert, fait également partie de son éducation.
Il est élevé dans le culte du dieu unique Aton .
Il accède au trône vers 1335 av. jc. Il épouse alors sa sœur Ânkhésenamon .
Il est le père de deux filles mort-nées. Vers 1338, Akhénaton meurt. Lui succède alors la reine Ânkh-Khéperourê , reconnue aujourd’hui comme la demi-sœur aînée de Toutânkhaton, Mérytaton . Elle disparaît rapidement pour des raisons inconnues.
Bien qu’il ne soit encore qu’un enfant de neuf ans, Toutânkhaton monte sur le trône de la Haute et Basse Égypte. Il est légitimé en épousant Ânkhésenpaaton, née à la fin de l’an VII d’Akhénaton, la troisième fille de Néfertiti et d’Amenhotep IV, qui devient son épouse royale après le changement de son nom en Ânkhésenamon.
Compte tenu de son âge, le roi a probablement des conseillers puissants, en particulier, Aÿ et le général Horemheb . Comme il est trop jeune pour régner, c’est probablement eux qui détiennent le véritable pouvoir administratif et militaire.
Dans la troisième année de son règne, Toutânkhaton se détourne de certains des changements apportées par Akhénaton.
Il délaisse le culte d’Aton et restaure la suprématie du dieu Amon . Le bannissement d’Amon est levé et les privilèges traditionnels sont rendus au Grand prêtre d’Amon [8] et à son clergé. Il change d’ailleurs son nom en Toutânkhamon afin d’affermir la restauration du dieu, tandis que son épouse devient Ânkhésenamon, comme l’indique la stèle de restauration du culte d’Amon retrouvée dans le temple de Karnak [9].
La ville d’Akhetaton est abandonnée et la capitale est déplacée à Thèbes. Le roi initie la construction de nouveaux bâtiments, en particulier à Thèbes et à Karnak où il consacre un temple à Amon.
Les fêtes traditionnelles sont célébrées à nouveau, en particulier celles consacrées au dieu Apis , ainsi que la belle fête d’Opet [10].
Cependant, il ne semble pas que le couple royal ait abandonné totalement la religion atonienne, comme en témoigne le trône où l’on peut apercevoir, dans un cartouche ciselé sur un accoudoir, le disque solaire Aton tendre la croix de vie au pharaon et à sa femme.
À la suite du règne d’Akhénaton, le pays est faible et instable. Les relations diplomatiques avec les autres royaumes ont été négligées et Toutânkhamon s’emploie à les restaurer, en particulier avec le Mitanni [11]. Les cadeaux, provenant de divers pays, trouvés dans sa tombe, semblent prouver son succès.
Malgré ses efforts pour améliorer leurs relations, des batailles avec les Nubiens [12] et les Asii [13] sont rapportées dans son temple funéraire à Thèbes.
Décrit comme le « souverain qui restaure », Toutânkhamon a initié une certain nombre de constructions et a œuvré à la restauration des sanctuaires abandonnés pendant le règne d’Akhénaton.
Le fabuleux trésor retrouvé dans le tombeau de Toutânkhamon, l’une des seules sépultures pharaoniques à avoir été découverte quasi intacte, laisse augurer de la richesse des autres tombeaux dans leur état d’origine.
La tombe de Toutânkhamon recelait des milliers d’objets : du mobilier dont un splendide trône, plusieurs lits dont un surprenant lit aux deux longues vaches dorées, qui témoignent d’une habileté technique rarement égalée, mais aussi des bijoux, des statuettes, têtes et masques, des cannes, des vases, des éventails, etc.