Notes
[1] Avant 741 : à la division du royaume des Francs en comtés par Charles Martel, l’un des premiers comtes du Vexin fut Witram, un de ses antrustions, il administra aussi les régions du Pincerais et la Madrie. Le comté du Vexin érigé vers 750 dépendait du diocèse de Rouen. Le Vexin français était sous l’influence de Paris, plus proche et de l’abbaye de Saint-Denis qui y possédait de nombreuses terres. Afin de mettre fin aux raids dévastateurs des Vikings depuis 840, le roi de France Charles III le Simple a traité avec les Vikings et concédé le 11 juillet 911 au chef normand Rollon, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte, tout le territoire situé entre l’Epte au nord, et l’Avre au sud, et la mer, territoire qui devint le duché de Normandie. Le Vexin est alors partagé en deux : le Vexin normand à l’ouest qui deviendra partie intégrante du duché de Normandie, et le Vexin français à l’est, possession du roi de France. Cette partition engendrera plusieurs siècles de conflits entre les deux voisins, surtout lorsque le duc de Normandie devint roi d’Angleterre en 1066, et que les ambitions des deux souverains ne cessèrent de grandir. Néanmoins le comté du Vexin n’était pas alors sous le contrôle réel du roi de France, mais sous celui d’un grand féodal, Raoul de Gouy, également possesseur des comtés d’Amiens et du Valois. En 1063, Gauthier III de Gouy meurt empoisonné, prisonnier de Guillaume le Bâtard. Son cousin Raoul IV de Vexin lui succède, et son unique fils Simon de Vexin entre au monastère en 1077. Le roi de France Philippe 1er en profite pour annexer le Vexin français au domaine royal.
[2] Les comtes d’Amiens dominaient l’Amiénois. Le comté d’Amiens exista de la fin du 9ème siècle à 1185, date à laquelle, il fut rétrocédé au roi Philippe Auguste par Adélaïde de Vermandois
[3] Issus de la noblesse carolingienne ils furent également comtes de Vexin, de Valois et d’Amiens. En 1077, le Valois passe aux Herbertiens, par ailleurs comtes de Vermandois qui le transmettent par mariage aux Capétiens en 1080. En 1183, le Valois et le Vermandois sont disputés entre Philippe d’Alsace, et Éléonore de Vermandois. Le roi Philippe Auguste se pose en arbitre et en profite pour rattacher les deux comtés au domaine royal en 1185. Le comté de Valois est alors concédé en apanage. Philippe VI de Valois étant devenu roi de France en 1328, le comté de Valois est transmis à son fils cadet Philippe d’Orléans. En 1344, le comté de Valois est érigé en comté pairie, puis en duché-pairie en faveur de Louis, duc d’Orléans, frère de Charles VI et fondateur de la branche de Valois Orléans en juillet 1406. Lorsque Louis XII devient roi, le Valois, érigé en duché, passe à son cousin, François d’Angoulême, futur François 1er. Le Valois rentre alors dans le domaine royal
[4] Le comté de Blois est un ancien comté du Nord de la France. Le comté de Blois était une juridiction féodale du Royaume de France née vers 900. Le premier vicomte est Garnegaud, décédé en 906. Son successeur était le chevalier bourguignon Thibaud l’Ancien qui reçut également la vicomté de Tours en 908 et en 940, il devint vicomte de Blois et de Tours. Il mourut en 943 et son fils Thibaut le Tricheur prend le titre de Comte de Blois et s’empare du comté de Chartres. Son fils Eudes 1er devient Comte de Blois et de Chartres, de Tours, de Châteaudun, de Provins et de Reims. Son fils Thibaut II lui succède de 996 à 1004 . Son frère Eudes II rajoute à son domaine le comté de Meaux et le comté de Troyes. Il meurt en 1019, date à laquelle les domaines sont divisés. La dynastie continua jusqu’à la mort de Thibaut VI, donnant le comté à sa fille Marguerite de Blois. Le comté passe alors dans la Maison d’Avesnes puis de Blois-Châtillon. En 1397, le comté est intégré au Duché d’Orléans par manque de descendance.
[5] La vicomté de Troyes était le titre et le fief alors situé à Troyes dans la Champagne, où elle avait son siège. Au 13ème siècle le fief était partagé entre la famille comtale, Jeanne de Plancy, Jean II de Dampierre. Le siège de la vicomté était à Troyes entre la porte de Croncel et l’église Saint-Nicolas de Troyes. Les revenus provenaient des halles de Châlons, le minage des grains, le forage des vins, des droits de tonlieu sur la porte de Croncels et de Saint-Jacques à Troyes. La plupart des terres étaient à Villechétif
[6] Meaux fut dès le 10ème siècle la possession des comtes de Champagne qui s’appelaient aussi comtes de Meaux ; elle revint à la couronne sous Louis X. En 1235, le capitulaire de Thibaut IV de Champagne (conservé à la médiathèque de Meaux) mentionne l’existence du canal Cornillon, qui sert à la fois de défense du marché de Meaux qui se tient sur la presqu’île formée par la boucle de la Marne, et aussi de passage pour les bateaux, leur évitant de passer sous le pont encombré par des moulins.
[7] Le diocèse d’Amiens est un diocèse de l’Église catholique en France. Érigé au 3ème siècle, c’est un des diocèses historiques de Picardie. En 1789, il couvrait l’Amiénois, le Ponthieu et le Vimeu, trois pays traditionnels de Haute-Picardie.
[8] Le duché de Normandie est un état féodal qui a existé de 911 à 1469, d’abord comme principauté largement autonome, puis, après sa conquête par le roi de France en 1204, comme partie du domaine royal ou comme apanage. Louis XI supprime le duché en 1469. Toutefois, il subsiste pour sa partie insulaire (les îles Anglo-Normandes) comme dépendance de la couronne britannique. Le duché de Normandie fait partie, comme l’Aquitaine, la Flandre ou la Catalogne, de ces principautés qui émergent au milieu du Moyen Âge avec l’affaiblissement du pouvoir royal carolingien. En 911, débordé par les raids des Vikings, le roi des Francs Charles le Simple confie à l’un de leurs chefs, Rollon, les pays autour de la Basse-Seine. Cette concession est l’embryon du duché de Normandie.