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Albert II de Namur

mercredi 10 avril 2024, par lucien jallamion

Albert II de Namur (mort vers 1063)

Comte de Namur entre 1018/1031 jusqu’à sa mort

Le beffroi de Namur (11ème siècle). (source NOUVEAU - Namur)Fils d’Albert 1er, comte de Namur [1], et d’Ermengarde de Basse-Lotharingie [2].

Son frère n’est plus cité après 1018, mais il n’apparaît dans un diplôme qu’en 1031. En 1037, il participe à la lutte contre Eudes II de Blois, comte de Meaux [3] et de Troyes [4], qui cherchait à se créer un royaume entre France et Germanie [5].

En 1046, il prit le parti de l’empereur Henri III en lutte contre Godefroid II, duc de Basse-Lotharingie, et Baudouin V, comte de Flandre [6]. Il fit reconstruire en 1047 l’église Saint-Aubain de Namur [7] et, y fondant un chapitre de chanoines, l’érigea en église collégiale.

Les circonstances de sa mort ne sont pas connues. C’est par un diplôme de 1070, daté de la septième année du règne de son fils Albert III, que l’on connaît la date de son décès.

Entre 1010 et 1015, il avait épousé Regelinde, fille de Gothelon 1er de Verdun, duc de Basse-Lotharingie et Haute-Lotharingie [8].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Albert II de Namur/ Portail de la Belgique/ Catégories : Maison de Namur/ Comte de Namur

Notes

[1] Le comté de Namur est un ancien comté qui relevait du Saint Empire romain germanique, qui se trouvait entre l’évêché de Liège, le duché de Brabant et le comté de Hainaut. Il comprenait les villes de Namur, Charleroi, Givet, Bouvignes, Mariembourg et Fleurus.

[2] Le duché de Basse Lotharingie est la partie nord de la Lotharingie. Avec le temps, il sera appelé duché de Lothier. Ce duché est créé en 959, en même temps que la Haute Lotharingie, de la division du duché de Lotharingie. C’est Brunon de Cologne qui procède au partage et donne la Basse Lotharingie au vice duc Godefroy. La Basse Lotharingie telle qu’elle a été instaurée à cette époque n’empiétait pas au sud sur les territoires du diocèse de Trèves. L’ancienne Frise y était encore comprise. La Basse Lotharingie s’étendait donc de l’Escaut à l’Ems et de la mer du Nord jusqu’à l’extrémité méridionale de la province de Cologne.

[3] Meaux fut dès le 10ème siècle la possession des comtes de Champagne qui s’appelaient aussi comtes de Meaux ; elle revint à la couronne sous Louis X. En 1235, le capitulaire de Thibaut IV de Champagne (conservé à la médiathèque de Meaux) mentionne l’existence du canal Cornillon, qui sert à la fois de défense du marché de Meaux qui se tient sur la presqu’île formée par la boucle de la Marne, et aussi de passage pour les bateaux, leur évitant de passer sous le pont encombré par des moulins.

[4] La vicomté de Troyes était le titre et le fief alors situé à Troyes dans la Champagne, où elle avait son siège. Au 13ème siècle le fief était partagé entre la famille comtale, Jeanne de Plancy, Jean II de Dampierre. Le siège de la vicomté était à Troyes entre la porte de Croncel et l’église Saint-Nicolas de Troyes. Les revenus provenaient des halles de Châlons, le minage des grains, le forage des vins, des droits de tonlieu sur la porte de Croncels et de Saint-Jacques à Troyes. La plupart des terres étaient à Villechétif

[5] Le Royaume de Germanie n’a pas réellement existé sous ce nom-là. Avec la fin des Carolingiens, les Ottoniens s’imposent et fondent une dynastie qui règne sur la Francie orientale. Pour marquer la différence avec le Royaume de France, on l’appelle Royaume Teutonique. Ce ne sont que les historiens allemands modernes qui lui donnent le nom de Royaume de Germanie. Ce Royaume correspondait au départ aux territoires de la Franconie, de la Saxe et de la Bavière. Mais avec les nombreuses modifications territoriales, le titre de roi de Germanie est devenu honorifique et s’est même pratiquement confondu avec celui de Roi des Romains.

[6] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[7] La tour Saint-Aubain est un édifice religieux de style roman (11ème siècle), surmonté d’une flèche gothique, se trouvant derrière la cathédrale de Namur (Belgique), sans y être attaché. Vestige de l’ancienne collégiale de Namur, le campanile est considéré comme « clocher » de la cathédrale construite au 18ème siècle, et abrite le carillon de Namur, un ensemble de 49 cloches.

[8] Le duché de Haute-Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1047. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain suite au mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec la future impératrice d’Autriche Marie-Thérèse.