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Pierre 1er d’Aragon ou Pedro Sánchez

mercredi 13 mars 2024, par lucien jallamion

Pierre 1er d’Aragon ou Pedro Sánchez (vers 1068-1104)

Roi d’Aragon et de Pampelune de 1094 à sa mort

Fils aîné du roi Sanche 1er d’Aragon et de sa première épouse Isabelle d’Urgell, Pierre 1er succède à son père sur le trône des deux royaumes d’Aragon [1] et de Pampelune [2].

Pierre 1er poursuivit l’œuvre de son père et fit la guerre contre les musulmans durant la majeure partie de son règne. Il affronta les Almoravides [3] à plusieurs reprises. Il s’allia avec Rodrigo Díaz de Vivar dit le Cid, lors de la conquête du royaume de Valence [4] par ce dernier.

Son oncle, Armengol IV d’Urgell , le place dans son testament comme héritier au cas où ses propres fils et frères mourraient. En 1085, à l’âge de 16 ou 17 ans, Pierre reçoit la Sobrarbe [5] et la Ribagorce [6] de son père afin de s’exercer aux tâches de gouvernement, avec le titre de rex. Pierre mène une politique proche de son père, en qualité d’héritier de la couronne. En janvier 1086, il épouse à la demande de son père Agnès d’Aquitaine , fille du duc d’Aquitaine Guillaume VIII, à Jaca [7]. Elle lui donne dans l’année un fils, Pierre, puis plus tard, une fille, Agnès. Le 26 octobre 1087, il rejoint son père à Pampelune [8] afin de confirmer les droits des évêques de la ville.

Il place sa capitale à Graus [9], conquise en 1083 par Sanche 1er, et poursuit la lutte contre les musulmans : il combat aux côtés d’Alphonse VI de León à la bataille de Sagrajas [10] en 1086, conquiert Estada [11] en 1087, Montearagón [12] en 1088 et Monzón [13] le 24 juin 1089. Ces conquêtes lui ouvrent la vallée du Cinca [14], ce qui lui permet de menacer Almenar [15], dont il s’empare en 1093.

Le 4 juin 1094, il succède à son père, mort à Montearagón en faisant le siège de Huesca [16], comme roi d’Aragon, de Sobrarbe, de Ribagorce et de Navarre [17]. Pierre 1er décide alors de lever le siège. En 1095, il renouvelle le vœu de son père et répète sa fidélité au pape Urbain II, qui renouvelle sa promesse de protection en retour. Le 16 mars 1095, le pape publie la bulle “Cum universis sancte” par laquelle il garantit au roi et à la reine d’Aragon de ne pas pouvoir être excommuniés sans l’autorisation du pape.

Pierre 1er reprend l’offensive contre les musulmans : en 1095, il occupe Naval [18] et Salinas de Trillo [19], qui lui ouvrent la route de Barbastro [20] et de Huesca. L’année suivante, il se tourne vers Huesca, qu’il assiège depuis sa base de Montearagón. Des forces venues de Saraqusta [21] sous le commandement d’ Al-Mustain II pour soutenir la garnison musulmane de Huesca sont défaites le 15 novembre 1096 à la bataille d’Alcoraz [22].

La ville de Huesca tombe entre ses mains peu de temps après, le 27 novembre. La ville devient la nouvelle capitale du royaume. C’est d’ailleurs là qu’est célébré quelques années plus tard son mariage avec Berthe, issue certainement de la noblesse lombarde, le 16 août 1097.

En 1094, Pierre 1er conclut un pacte avec Rodrigo Díaz de Vivar à Borriana. Grâce à ce nouvel allié, il contrôle des territoires importants.

En 1096, Pierre 1er voyage vers le sud pour rencontrer Rodrigo Díaz de Vivar à Valence, et l’accompagne à Benicadell [23], où le fort qui protège la frontière méridionale du royaume de Valence a été reconstruit.

Alors qu’ils passent devant Xàtiva [24], ils sont attaqués par Mohammed, un neveu de l’émir almoravide [25] Youssef Ibn Tachfin , mais ils l’évitent et rebroussent chemin vers Valence [26]. Ils sont cependant obligés au combat à Bairén [27]. Une flotte musulmane les assaille de flèches enflammées depuis la mer, tandis que la cavalerie de Mohammad tient le haut de la colline : une charge des Valenciens et des Aragonais leur permet de se dégager et de battre leur adversaire. Rodrigo et Pierre 1er rentrent triomphalement à Valence.

En 1100, il reprend ses opérations dans la vallée de l’Èbre [28], et conquiert Barbastro, soumise à un siège étroit depuis 1099, puis Sariñena [29]. Il semble que l’année suivante il ait prévu de s’engager dans l’armée de la première croisade [30] qui doit se rendre à Jérusalem [31]. Sur la requête des moines de l’abbaye Saint-Jean de la Peña [32], le pape Pascal II le lui interdit et l’engage à reprendre Saragosse [33]. Au mois de juin, il parvient sous les murs de la ville et la soumet à un siège. Il construit une forteresse à Juslibol [34] et fait entourer la ville de bannières portant la croix. Son armée, en particulier la cavalerie, se révèle cependant insuffisante, et il doit lever le siège.

Pierre 1er subit d’ailleurs plusieurs revers. En 1103, lorsque les Almoravides reconquièrent le royaume de Valence, il perd toutes ses possessions méridionales. Les musulmans commencent même à menacer le cœur de son royaume. Il cherche à reprendre l’offensive : il obtient Peralta de Calasanz [35], qu’il dispute à son parent Armengol VI , le comte d’Urgell, puis occupe Piracés [36]. Mais en 1104, il assiège Tamarite de Litera [37] et Saragosse, sans parvenir à les soumettre. À la fin de l’année, il se dirige vers le val d’Aran [38].

En 1099, avant même la chute de Barbastro, Pierre 1er envoie Pons, évêque de Roda [39], demander au pape le transfert du siège épiscopal de Roda à Barbastro. Le pape, Pascal II, approuve le transfert et agrandit le diocèse de toutes les anciens territoires du diocèse de Lérida [40] qui ont été reconquis. L’ambition de Pierre 1er était certainement de mettre fin à l’expansion du diocèse d’Urgell [41] en direction de Lérida.

Pierre 1er s’efforce de favoriser le repeuplement des territoires qu’il conquiert. Pour cela, il accorde des privilèges aux viles les plus importantes du royaume, sur le modèle du fuero de Jaca [42]. Il les concède à Barbastro en 1100, Caparroso [43] et Santacara [44] en 1102. Cette dernière ville est repeuplée avec des Gascons, dont l’influence dans les coutumes de la ville est notable. Les habitants sont requis pour combattre durant les campagnes militaires locales et la défense des châteaux, mais sont exemptés du service d’ost [45]. En 1104, il exempte les chevaliers de Barbastro et de Santa Cristina de Somport du service de cavalcade.

En 1104, Pierre 1er institue le for [46] des infançons [47] des royaumes d’Aragon et de Navarre, qui détermine les droits et obligations de ces militaires de la basse noblesse. Il les dispense en particulier de l’obligation de service de 3 jours par an.

Les deux enfants de Pierre 1er, Pierre et Agnès, meurent en 1103 et 1104 successivement. Ils sont enterrés dans l’abbaye Saint-Jean de la Peña le 18 août 1104. Pierre 1er ne leur survit pas longtemps : il meurt lui-même le 28 septembre 1104, dans le val d’Aran. Il est enterré aux côtés de ses enfants.

C’est son demi-frère, Alphonse 1er d’Aragon , qui hérita des royaumes d’Aragon et de Navarre. À la suite de la mort de ce dernier, lui aussi sans héritier, leur frère Ramire II fut appelé à régner.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Pedro I de Aragón »

Notes

[1] Le royaume d’Aragon est une entité politique du nord-est de la péninsule Ibérique, née en 1035 de l’union des comtés d’Aragon, du Sobrarbe et de la Ribagorce et disparue en 1707 avec son intégration au sein du royaume d’Espagne par les décrets de Nueva Planta.

[2] Le royaume de Pampelune, constitué en 905, fut le noyau de celui de Navarre.

[3] Les Almoravides sont une dynastie berbère sanhajienne, qui constitue du 11ème au 12ème siècle une confédération de tribus puis un empire englobant la Mauritanie, le Maroc, l’Ouest de Algérie ainsi qu’une partie de la péninsule Ibérique (actuels Espagne, Gibraltar et Portugal).

[4] La taïfa de Valence ou taïfa de Balansiya fut l’un des royaumes de taïfa fondés à l’éclatement du califat de Cordoue en 1010. Il dura jusqu’en 1238, année au cours de laquelle la conquête menée par Jacques 1er d’Aragon conduisit à l’instauration du royaume chrétien de Valence. Entre 1094 et 1099, la taïfa de Valence est gouvernée par Rodrigue Díaz de Vivar, dit Le Cid.

[5] Le comté de Sobrarbe était l’un des anciens comtés pyrénéens formés au Moyen Age au début de la Reconquista. Il se constitua autour de la haute vallée du Cinca et s’étendit jusqu’au 11ème siècle, au point que ses limites correspondent à l’actuelle comarque de Sobrarbe. L’histoire du comté est liée au comté, puis royaume d’Aragon, auquel il fut définitivement rattaché au milieu du 11ème siècle.

[6] Le comté de Ribagorce était l’un des anciens comtés pyrénéens formés au Moyen Âge au début de la Reconquista. Il était limité par la haute vallée de l’Ésera à l’ouest, son principal affluent l’Isabena, et par la Noguera Ribagorzana à l’est. Son histoire est liée au comté, puis royaume d’Aragon, auquel il fut définitivement rattaché à partir du 11ème siècle. Les limites de ce comté correspondent aujourd’hui à l’actuelle comarque aragonaise de Ribagorce.

[7] Jaca est une commune d’Espagne dans la communauté autonome d’Aragon, province de Huesca. C’est la capitale de la comarque de la Jacétanie. Elle est située au pied des Pyrénées, sur l’axe Pau - Saragosse par le Tunnel du Somport. La cité de Jaca fut la première capitale du royaume d’Aragon (12ème siècle), un des points de départ de la Reconquista. Elle n’était, au début du 11ème siècle, qu’un camp militaire fortifié. Mais son emplacement stratégique au pied du col du Somport, et sur le camino aragonés vers Santiago de Compostelle, chemin de pèlerinage de plus en plus fréquenté, lui donnèrent de l’importance. Ramire 1er d’Aragon, fils du roi Sanche III de Navarre le Grand, hérita du comté de Jaca, puis des comtés de Sobrarbe et de Ribagorce, et prit le titre de roi d’Aragon en 1038. Son fils Sanche 1er obtint du pape que Jaca, sa capitale, devienne le siège de l’évêché d’Aragon. Il accorda à la ville une charte (fuero de Jaca de 1077), et ordonna la construction de la cathédrale Saint-Pierre. La reconquête de Huesca sur les musulmans en 1096 fit perdre à Jaca son rang de capitale. Jaca resta un centre commercial, maîtresse de l’un des cinq péages sur la route Saragosse - France, et gîte d’étape majeur pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle

[8] Pampelune en français, Pamplona en castillan, Iruña ou encore Iruñea en basque, est une ville et une commune de la communauté forale de Navarre en Espagne. C’est la capitale de la Navarre. Elle se situe à 440 m d’altitude. Le royaume de Pampelune, constitué en 905, fut le noyau de celui de Navarre.

[9] Graus est une commune espagnole d’Aragon, située dans la province de Huesca et capitale administrative de la comarque de la Ribagorce.

[10] La bataille de Sagrajas ou Zalaca, se déroule le 23 octobre 1086 entre les troupes du général almoravide Youssef Ibn Tachfin et celles du roi de Castille Alphonse VI. Cet épisode de la Reconquista voit la victoire des armées musulmanes maures.

[11] Estada est une municipalité de la comarque de Somontano de Barbastro, dans la province de Huesca, dans la communauté autonome d’Aragon en Espagne.

[12] Montearagón est une commune d’Espagne de la province de Tolède dans la communauté autonome de Castille-La Manche.

[13] Monzón est une commune d’Espagne, dans la province de Huesca, communauté autonome d’Aragon comarque de Cinca Medio. Au Moyen Age, la région a été occupée par les musulmans puis par les chrétiens. En 1143, Monzón appartenait aux Templiers qui ont cédé leurs droits à la couronne d’Aragon. Au cours de l’Histoire, la cathédrale Santa Maria del Romeral et le château ont accueilli les rois et les nobles.

[14] Le Cinca est une rivière du nord de l’Espagne et un sous-affluent de l’Èbre par le Sègre.

[15] Almenar est une commune de la province de Lleida, en Catalogne dans la comarque de Segrià à quelques kilomètres de la frontière aragonaise.

[16] Huesca est une ville du Nord de l’Espagne, capitale de la province du même nom, dans la communauté autonome d’Aragon et la comarque de Hoya de Huesca.

[17] Le royaume de Navarre est un royaume médiéval fondé en 824 par les Vascons, dont le premier roi est Eneko Arista, premier d’une lignée de seize rois basques qui régneront sur le Royaume jusqu’en 1234. Attaquée depuis trois siècles au nord des Pyrénées, dans le duché de Vasconie par les Francs, et au sud par les Wisigoths, puis les Omeyyades (musulmans), la Vasconie est réduite au petit Royaume de Pampelune, terres ancestrales du Saltus Vasconum. La Haute-Navarre fut conquise en 1512 par le royaume d’Aragon et fut intégrée en 1516 dans l’actuel royaume d’Espagne et l’autre partie (Basse-Navarre), restée indépendante, fut unie à la couronne de France à partir de 1589 d’où le titre de « roi de France et de Navarre » que portait Henri IV

[18] Naval est une municipalité de la comarque de Somontano de Barbastro, dans la province de Huesca, dans la communauté autonome d’Aragon en Espagne.

[19] Salinas de Trillo est une commune d’Espagne, dans la province de Huesca, communauté autonome d’Aragon. Il appartenait autrefois à la municipalité de Clamosa.

[20] Barbastro est une municipalité de la comarque de Somontano de Barbastro, dans la province de Huesca, dans la communauté autonome d’Aragon en Espagne.

[21] La taïfa de Saragosse (ou taifa de Saraqusta) est un royaume musulman indépendant situé à l’est de l’Espagne de 1018 à 1110. Il naît en 1018 sur les décombres du Califat Omeyyade de Cordoue. Durant les trois premières décennies, la ville est dirigée par les arabes yéménites Toujibides, supplantés par la suite par la dynastie de la même origine des Houdides. Finalement le royaume est conquis par les Almoravides en 1110.

[22] La bataille d’Alcoraz se déroule le 25 novembre 1096 dans les environs de Huesca (royaume d’Aragon), dans le cadre de la Reconquista, la conquête des royaumes musulmans de la péninsule Ibérique par des souverains chrétiens. Le roi d’Aragon Pierre 1er assiège la ville d’Alcoraz et y perd la vie lors des combats qui naissent de l’arrivée de renforts musulmans en provenance de Saragosse. La légende veut que la victoire finit par échoir à l’armée chrétienne grâce à l’apparition de saint Georges sur le champ de bataille. C’est à partir de cette victoire que naît la croyance populaire qui veut que saint Georges étende sa protection sur la couronne d’Aragon

[23] Benicadell est le plus haut sommet (1 104 m) de la chaîne de montagnes du même nom (dans la Communauté valencienne, Espagne). Il s’agit d’une muraille montagneuse qui sépare les régions de Valle de Albaida (province de Valence) et de Condado de Cocentaina (province d’Alicante).

[24] Xàtiva, est une commune d’Espagne de la province de Valence dans la Communauté valencienne. Elle est le chef-lieu de la comarque de la Costera. Elle est située dans la zone à prédominance linguistique valencienne

[25] Les Almoravides sont une dynastie berbère sanhajienne, qui constitue du 11ème au 12ème siècle une confédération de tribus puis un empire englobant la Mauritanie, le Maroc, l’Ouest de Algérie ainsi qu’une partie de la péninsule Ibérique (actuels Espagne, Gibraltar et Portugal).

[26] Valence ou Valencia en espagnol est une ville d’Espagne, située dans l’est du pays sur la côte méditerranéenne. Fondée en 138 av. jc par le consul romain Decimus Junius Brutus Callaicus sous le nom de Valentia Edetanorum, Valence devient, au Moyen Âge, la capitale du royaume de Valence.

[27] La bataille de Bairén se déroule en 1097, à proximité de la ville de Gandia (royaume de Valence) entre les troupes chrétiennes menées par Rodrigo Díaz de Vivar, le Cid, et le roi Pierre 1er d’Aragon et les armées maures de Youssef Ibn Tachfin. La bataille se solde par la victoire du camp chrétien.

[28] L’Èbre est le plus puissant des fleuves espagnols. Sa longueur est de 928 km et son bassin versant a 85 550 km² de superficie.

[29] Sariñena est une commune d’Espagne, dans la province de Huesca, communauté autonome d’Aragon comarque des Monegros, dont elle est le chef-lieu.

[30] La première croisade s’est déroulée de 1096 à 1099 à la suite, entre autres, du refus intervenu en 1078 des Turcs Seldjoukides de laisser libre le passage aux pèlerins chrétiens vers Jérusalem. Cette croisade s’achève par la prise de Jérusalem et la création du royaume chrétien de Jérusalem.

[31] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[32] L’abbaye ou monastère Saint-Jean de la Peña est situé à 23 kilomètres au sud-ouest de la ville de Jaca et à 2 kilomètres du village de Santa Cruz de la Serós (province de Huesca, communauté autonome d’Aragon, Espagne). Après une longue montée dans la sierra de la Peña, à 1 200 m d’altitude, dans un site spectaculaire, le monastère apparaît minuscule sous le surplomb du rocher. En raison de son ancienneté et de son emplacement, le plan du monastère est très atypique. Saint-Jean était l’un des monastères les plus influents de l’Espagne chrétienne au 11ème et 12ème siècles ; il accueille les sépultures d’une grande partie des souverains d’Aragon.

[33] Saragosse est une ville espagnole, capitale de la province du même nom et de l’Aragon.

[34] déformation du cri de guerre des premiers croisés, Deus lo volt

[35] Peralta de Calasanz est une commune d’Espagne, dans la province de Huesca, communauté autonome d’Aragon comarque de La Litera.

[36] Piracés est une commune d’Espagne, dans la province de Huesca, communauté autonome d’Aragon comarque de Hoya de Huesca.

[37] Tamarite de Litera est une commune espagnole située dans la communauté autonome d’Aragon, province de Huesca. Elle est la capitale historique et culturelle de la comarque de la Litera. Elle fait partie de la Frange d’Aragon, c’est-à-dire la partie de l’Aragon dont les habitants parlent majoritairement catalan.

[38] L’Aran ou le val d’Aran est une vallée de langue occitane, située dans les Pyrénées catalanes, en Espagne.

[39] Ancien diocèse de l’Église catholique en Espagne. Le diocèse dépendait de l’archidiocèse de Tarragone en Espagne. Il était situé dans la ville de Huesca de Roda de Isábena et sa cathédrale était la cathédrale de Roda de Isábena.

[40] Le diocèse de Lérida est un diocèse de l’Église catholique en Espagne suffragant de l’archidiocèse de Tarragone.

[41] Le diocèse d’Urgell est une église particulière de l’Église catholique en Espagne et en Andorre, situé dans l’ouest de la Catalogne, ayant son siège à la cathédrale Sainte-Marie de La Seu d’Urgell. Érigé au 4ème siècle, le diocèse d’Urgell est un diocèse historique des Pays catalans. À la fin de l’Ancien Régime, il couvrait le pays d’Urgell et la Cerdagne ainsi que la principauté d’Andorre dont l’évêque d’Urgell est le coprince depuis 1278. Suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Tarragone, le diocèse d’Urgell relève de la province ecclésiastique de Tarragone.

[42] Le Fuero de Jaca est une charte de ville accordée par le roi aragonais Sancho Ramírez à la ville de Jaca pour en faire une ville, traditionnellement datée de 1063 et, plus récemment, de 1076 ou 1077. Il a été écrit en latin (un original qui n’existe plus aujourd’hui), mais le plus ancien exemplaire existant d’une charte en langue romane a été conservé, qui ne correspond plus au provençal, mais à une variante de l’aragonais provençal cis-pyrénéen, comme l’appelle Mauricio Molho, qui l’a publié en 1964. Il contenait quelque 24 dispositions : il s’agissait donc d’une compétence brève.

[43] Caparroso est une ville et une municipalité de la communauté forale de Navarre (Espagne). Elle est située dans la zone non bascophone de la province et à 56 km de sa capitale, Pampelune. Le castillan est la seule langue officielle alors que le basque n’a pas de statut officiel.

[44] Santacara est une ville et une commune de la Communauté forale de Navarre (Espagne). Elle est située dans la zone non bascophone de la province et à 58 km de sa capitale, Pampelune. Le castillan est la seule langue officielle alors que le basque n’a pas de statut officiel.

[45] Le terme ost ou host désignait l’armée en campagne à l’époque féodale et le service militaire que les vassaux devaient à leur suzerain au Moyen Âge. Dès le haut Moyen Âge, le service d’ost ou ost s’imposait à tous les hommes libres (« homines liberi »), appelés plus tard vavasseurs.

[46] En droit, le for désigne le tribunal qui a été saisi d’une affaire, ou plus généralement la compétence d’un tribunal de pouvoir se saisir d’une affaire (compétence « ratione loci »).

[47] L’hidalgo était, en Castille et puis au royaume d’Espagne, tout comme en Amérique hispanique, un membre de la petite noblesse, sans autre titre spécifique, héritier par le sang de cette noblesse de ses ancêtres, l’équivalent du français gentilhomme, de l’italien gentiluomo, ou de l’anglais gentleman. En effet, le terme gentilhombre ne signifie pas en castillan « gentilhomme » mais « valet ». Le mot hidalgo désigne donc, en Castille, toute personne appartenant à la noblesse simple, qui n’était pas roturière.