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Pindare

dimanche 25 août 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 24 juillet 2011).

Pindare (518-438 av. jc)

Poète lyrique grec

Pindare Poète lyrique grec

Né à Cynocéphales [1], Béotie [2], il est l’un des plus célèbres poètes lyriques grecs. Selon la tradition, il est membre d’une famille aristocratique. Sa famille possède une maison à Thèbes [3], où il habitera souvent par la suite. À Athènes, il a comme professeur Agathoclès. Il entre jeune dans les concours de poésie, où il est battu par Corinne de Tanagra.

Sa première ode, est composée à l’âge de 20 ans. Elle célèbre la victoire du Thessalien [4] Hippocléas au double stade [5], ainsi que la famille de l’athlète, les Aleuades [6]. Très vite, il devient un poète renommé. En 490, il compose sa 6ème Pythique [7] en l’honneur de Xénocrate, frère de Théron, futur tyran [8] d’Agrigente [9].

Loin de se limiter au théâtre local, il s’attache à différentes cours aristocratiques grecques, comme celle du tyran Hiéron de Syracuse, en l’honneur duquel il compose la Première Pythique, ou celle du roi de Cyrène [10], pour lequel il compose les Pythiques III et IV. Sur ce terrain, il est concurrencé par le poète Bacchylide, caractérisé par son style plus élégant. Il adopte dans l’ensemble un point de vue panhellénique [11]. Il considère ainsi les invasions perses comme une menace pour la Grèce dans son ensemble.

Les épinicies [12] ne représentent qu’une faible partie de l’ensemble de son œuvre, qui comprenait également des hymnes, des péans, des chants de procession, des chants pour chœurs de vierges, des chants de louange, des chants à boire, etc. L’ensemble constituait 17 livres, édités par les grammairiens alexandrins Zénodote et Aristophane de Byzance à partir de copies ou des éditions originales.

P.-S.

Source : wikipedia.org Portail:Grèce antique/ Poète de la Grèce antique

Notes

[1] Cynocéphales est dans la Grèce antique une petite ville située près de Thèbes en Béotie, lieu de naissance en 518 du poète Pindare. Elle ne doit pas être confondue avec le lieu-dit Cynocéphales, champ de bataille situé en Thessalie.

[2] La Béotie est une région de Grèce centrale. Elle est bordée par l’Attique au sud-est, par le golfe Euboïque à l’est, par la Phthiotide au nord, par la Phocide à l’ouest et par le golfe de Corinthe au sud. La capitale moderne est Livadiá, mot qui signifie prairie, pâturage, une réalité économique emblématique de la région. La capitale antique était Thèbes (actuelle Thiva).

[3] Thèbes est une ville grecque de Béotie, siège du « dème des Thébains ». Elle fut dans l’Antiquité l’une des principales cités de Grèce avec Sparte et Athènes, et était liée à de très nombreux mythes antiques.

[4] La Thessalie est une région historique et une périphérie du nord-est de la Grèce, au sud de la Macédoine. Durant l’antiquité cette région a, pour beaucoup de peuples, une importance stratégique, car elle est située sur la route de la Macédoine et de l’Hellespont. Elle possédait un important port à Pagases. Le blé et le bétail sont les principales richesses de la région et une ressource commerciale vitale. La Thessalie est aussi l’une des rares régions de Grèce où l’on peut pratiquer l’élevage des chevaux, d’où l’importante cavalerie dont disposaient les Thessaliens.

[5] Le stadion était une course à pied faisant partie des épreuves au programme des Jeux panhelléniques, dont les Jeux olympiques antiques. Cette épreuve pédestre se courait sur toute la longueur d’un stade, soit 600 pieds ; elle variait donc d’une cité à l’autre : la piste la plus courte se trouvait à Corinthe (165 mètres) tandis que celle d’Olympie était, à l’époque classique, la plus longue avec 192 mètres. Le stadion était la course la plus prestigieuse des épreuves lors des Jeux panhelléniques. De 776 à 724 av. jc, c’était même l’unique épreuve aux Jeux olympiques.

[6] Les Aleuades sont une famille aristocratique Thessalienne originaire de Larissa, prétendant descendre de Aleuas, dont la fonction de tagos (magistrat fédéral). Au 12ème siècle avant jc, la Thessalie est envahie par des tribus doriennes du Nord et du Nord-ouest migrant vers le Sud, mais ce sont les Thessaliens de Thesprotie qui conquirent la région. Les Thesprotes sont, avec les Molosses une des principales tribus d’Épire. Ils réduisent la population indigène à l’état de serfs. Quelques familles nobles, dont celle des Aleuades, s’imposent chacune dans un canton.

[7] Tirées du nom des jeux pythiques, jeux qui se célébraient tous les quatre ans à Delphes en l’honneur d’Apollon, les Pythiques sont une recueil de poèmes du grec Pindare célébrant des vainqueurs de ces mêmes jeux.

[8] Dans la Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir assuré par la force ; ce pouvait être un ancien magistrat, parfois même un esclave, arrivé au pouvoir après un coup d’État, par ruse plus que par violence. Les tyrans ne prirent jamais officiellement le titre de tyran, et il n’y eut pas de titre général et officiel pour les désigner, c’est pourquoi on leur donne le nom dont leurs ennemis les stigmatisaient.

[9] Agrigente est une ville, située en Sicile, elle fut fondée en 582 av. jc par la cité de Géla, sur le site de la ville actuelle. La cité connaît une expansion géographique au 6ème siècle av. jc sous la direction des tyrans. Le premier s’appelait Phalaris et l’apogée arrive avec Théron, victorieux des Carthaginois à la bataille d’Himère en 480 av. jc. La ville s’embellit grâce à la main d’œuvre capturée lors de cette bataille. La Vallée des Temples est entourée d’une muraille de 12 kilomètres. Agrigente s’enrichit dans le commerce du vin et de l’huile, notamment avec Carthage. En 406 av. jc, Hannibal assiège Agrigente : il interdit le relèvement des remparts, détruit le temple d’Athéna et massacre une partie des habitants. En 339 av. jc, les Carthaginois sont vaincus : Timoléon reconstruit la muraille et la ville. Pendant la première guerre punique (264-241 av. jc.), Agrigente fut prise par les Romains en 262 av. jc. En 211 av. jc, la ville tombe définitivement dans le giron de Rome.

[10] Cyrène, l’ancienne ville grecque (en actuelle Libye), est la plus ancienne et la plus importante des cinq colonies grecques dans la région et lui donne son nom de Cyrénaïque, qui est encore utilisé aujourd’hui.

[11] Le panhellénisme est la volonté de réunir tous les Grecs au sein d’un même ensemble. Ce courant de pensée tire principalement son origine des guerres médiques, pour lutter contre l’empire perse.

[12] Il s’agissait de chants de victoire composés en l’honneur des vainqueurs des quatre Jeux panhelléniques, chantés ensuite par des chœurs de danseurs sur le passage du vainqueur.