Né à Hartmannsdorf [1] près de Kirchberg [2] en Saxe [3], contemporain de Johann Sebastian Bach , Georg Philipp Telemann et Georg Friedrich Haendel .
Fils de Christoph Graupner et Maria Hochmuth qui appartiennent à une famille de tailleurs et de drapiers.
Il reçoit ses premiers cours de chant du chantre de sa paroisse, Wolfgang Michael et de son oncle, l’organiste [4] Nicolaus Kuester.
En 1694, Nicolaus Küster est nommé organiste à Reichenbach [5], Graupner l’accompagne, et reste sous sa direction, jusqu’en 1696, où il entre à l’université de Leipzig [6], où Heinichen était un de ses camarades. Il a entre autres professeurs Johann Schelle et Johann Kuhnau , pour lequel il effectue des travaux de copie.
Il se rapproche de Georg Philipp Telemann, qui dirige le Collegium musicumn, et de Gottfried Grünewald .
Il achève ses études musicales en 1704 sous la houlette de Johann Schelle, puis de Johann Kuhnau, titulaires successifs du poste de cantor [7] de la Thomaskirche [8]. Puis il entre à l’université pour suivre des cours de droit.
En 1706, une invasion suédoise, le pousse à se réfugier à Hambourg [9] ou il fut engagé comme claveciniste [10] par l’opéra am Gänsemarkt [11] de Hambourg, dirigé par Reinhard Keiser. Georg Friedrich Haendel y était alors violoniste.
En 1707, il remplace Johann Christian Schieferdecker au clavecin à Gänsemarkt ou il composa ses 5 premiers opéras, peut-être collaborant également avec Keiser sur 3 autres.
Entre 1707 et 1709, il compose cinq opéras : “Dido et Königin von Carthago” avec le librettiste Hinrich Hinsch . Son autre librettiste est Barthold Feind , un juriste et humoriste. Il collabore peut-être avec Reinhard Keiser pour la composition de trois autres œuvres lyriques.
Le landgrave [12] Ernest-Louis de Hesse-Darmstadt ayant entendu des œuvres de sa composition lui proposa en 1709 un poste de musicien à son service. Il est nommé vice-maître de chapelle à la cour d’Ernest-Louis, sous la direction de Briegel. À la mort de ce dernier, il obtient le poste de maître de chapelle en 1712. Grünewald le remplaça comme Vice-Kapellmeister, et Johann Friedrich Fasch vint étudier avec lui la même époque.
Il se marie en 1711 avec Sophie Elisabeth Eckard la fille d’un pasteur. Ils auront six fils et une fille. Le mari de sa belle sœur, le pasteur Johann Conrad Lichtenberg, de Neunkirchen [13], écrira les textes de la plupart de ses cantates.
Sous la direction de Graupner, la chapelle de la Hofkapelle [14] de Darmstadt connaît une période faste. Entre 1714 et 1718, elle emploie 40 musiciens. Il y compose de nombreux opéras. Mais les réductions financières opérées après 1719 conduisent à une diminution des effectifs. Le théâtre de l’opéra fut fermé et les salaires de plusieurs musiciens de cour, y compris Graupner, restèrent impayés. Les musiciens doivent trouver des emplois complémentaires, notamment dans l’administration de la cour.
Graupner se tourne alors vers la composition de cantates ou de formes instrumentales. Après plusieurs tentatives pour obtenir son salaire, et ayant plusieurs enfants et une épouse à sa charge, Graupner postula en 1722 au poste vacant de Cantor à Leipzig, poste que convoitait également Johann Sebastian Bach. Telemann avait été le premier choix pour cette position, mais il avait préféré un poste mieux payé à Hambourg.
En 1722-1723, À la suite de l’audition du Magnificat écrit dans le style de son maître Johann Kuhnau, il obtint le poste, contre Jean-Sébastien Bach, organisé pour pourvoir au remplacement de Teleman. Le Landgrave refuse son départ, les arriérés de salaire de Graupner lui furent payés intégralement, son salaire fut même augmenté et son poste maintenu, même si la chapelle restait fermée. Dans des conditions ainsi favorables Graupner resta à Darmstadt. Les autorités de Leipzig durent se contenter d’engager Bach, convaincues d’avoir dû renoncer au meilleur…
Après avoir appris que Bach avait été élu à ce poste, le 4 mai 1723 Graupner écrivit aimablement au conseil municipal en assurant que Bach était un musicien aussi expert à l’orgue qu’en matière d’œuvres religieuses et de chapelle et un homme qui exécutera honnêtement et correctement les fonctions à lui confier.
Il produisit d’immenses quantités de musique, y compris 1.418 cantates sacrées, 24 cantates séculaires, 113 symphonies, environ 50 concerts, 80 suites, 36 sonates de chambre, et musique de clavier.
En 1754, sa vue défaillante, puis la cécité ralentissent sa production. Il a composé 1418 cantates d’église, 24 cantates profanes, 113 symphonies, environ 50 concertos, 86 ouvertures-suites, 36 sonates pour des ensemble instrumentaux, et un important corpus de musique pour claviers. Il a aussi accompli d’importants travaux de copie, appréciés par l’élégance de sa graphie.
Il mourut en 1760 à Darmstadt, ville où il a passé la majeure partie de sa vie. Christoph Graupner a joué un rôle important dans l’histoire de la musique.