Les textes sont souvent confus à son égard, mélangeant son mythe avec celui de son petit-fils, Érechthée. Il est probable qu’il s’agisse d’un seul personnage ensuite dédoublé ou, de manière moins plausible, que les deux aient été confondus par la suite.
Selon la tradition rapportée par Homère, Érichthonios est le fils d’Héphaïstos et de la terre. Le dieu essaie de violer Athéna, le sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l’essuie avec de la laine qu’elle jette à terre. La terre ainsi fécondée donne naissance à Érichthonios. Athéna le recueille et l’élève. Selon d’autres auteurs, Érichthonios est un autochtone [1].
L’enfant a pour particularité d’être mi-homme mi-serpent, tout comme Cécrops. Selon Hygin, Athéna remet ensuite l’enfant, enfermé dans un coffre, aux filles de Cécrops : Pandrose, Aglaure et Hersé, tout en leur défendant formellement de l’ouvrir.
L’ordre est respecté par Pandrose, mais pas par Aglaure et Hersé et les jeunes filles, terrorisées à la vue de l’enfant, se jettent du haut de l’Acropole [2]. Selon Ovide, Pandrose fut elle aussi coupable car elle jeta un œil dans la boîte sur insistance de sa sœur Aglaure. Euripide relate aussi le mythe. Cet événement donnera lieu à une fête en honneur d’Athéna et Aphrodite la nuit du solstice d’été, “l’Arrephoria”.
Érichthonios prend ensuite possession du trône d’Athènes, y établit le culte d’Athéna et lui bâtit un temple, l’Érechthéion [3]. On lui attribue la création des Panathénées [4] et l’invention du char à quatre roues, sur lequel Zeus l’enlève ensuite au ciel pour en faire la constellation du Cocher.
Il épouse Praxithée , une naïade [5]. Elle lui donne un fils, Pandion, qui lui succéda sur le trône.