William Wallace (vers 1270-1305)
Chevalier écossais
Né à Elderslie [1], il mena son peuple contre l’occupation des Anglais sous le roi Édouard 1er d’Angleterre. Son rôle pendant les guerres d’indépendance de l’Écosse [2] fut tellement décisif pour le sort de son pays que sa vie prit une dimension légendaire.
Aux yeux du plus grand nombre, William Wallace semblait être un homme du peuple, à la différence de son compagnon, Robert 1er d’Écosse ou Robert Bruce, qui provenait de la haute noblesse.
En réalité, la famille de Wallace était de petite noblesse, descendante de Richard Wallace dit Richard le Gallois, un propriétaire terrien vassal d’un des premiers membres de la famille Stewart [3].
Suivant la tradition du fosterage [4], l’éducation de William Wallace fut confiée à son oncle Argheim, ecclésiastique de l’abbaye de Cambuskenneth [5]. De ce fait, William reçut un relativement bon niveau d’instruction par rapport aux normes de l’époque, maîtrisant le latin et le français, en vue de le former pour devenir homme d’église.
Au temps de la naissance de William Wallace, le roi Alexandre III d’Écosse régnait depuis 20 ans sur l’Écosse. Son règne avait été une période de paix et de stabilité économique, et il avait repoussé avec succès les demandes incessantes de suzeraineté du roi d’Angleterre. En 1286, Alexandre III meurt d’une chute de cheval ; aucun de ses enfants ne lui avait survécu. La haute noblesse écossaise déclara sa petite fille Margaret ou Marguerite de Norvège alors âgée de 3 ans, reine. À cause de son âge, les nobles mirent en place une régence, les Gardiens de l’Écosse [6], pour assurer l’administration de l’Écosse jusqu’à ce qu’elle soit en âge de gouverner.
Le roi anglais Édouard 1er mit à profit l’instabilité potentielle pour signer avec les nobles le traité de Birgham [7], promettant de marier son fils Édouard à Margaret, sous réserve que l’Écosse demeure une nation indépendante. Mais Margaret tombe malade et meurt en 1290, à 8 ans sur le chemin de sa Norvège natale vers l’Écosse. Pas moins de 13 prétendants au trône se manifestèrent presque immédiatement, ce qui mène à la crise de succession écossaise.
Jean Balliol avait une prétention légitime au trône. Cependant, les Écossais voulaient faire venir un arbitre de l’extérieur pour décider de la question, afin de ne pas faire preuve de parti pris. Étant d’une grande imprudence, ils en appelèrent au roi Édouard 1er pour décider. Au lieu d’arriver comme un tiers neutre, il se rendit à la frontière anglo-écossaise avec une grande armée, et annonça qu’il était venu en seigneur pour régler une dispute dans un État vassal, forçant tous les prétendants à lui rendre hommage.
Après leur avoir fait prêter serment, Édouard choisit Balliol en 1292 pour régner sur l’État vassal d’Écosse. En mars 1296, Balliol renie son serment et s’allie avec le royaume de France. Rapidement vaincu, le 7 juillet, il renonce au traité avec la France et le 8 juillet 1296 à Montrose [8] il cède son royaume en faveur du roi anglais.
William Wallace apparaît dans l’histoire en assassinant le shérif [9] anglais de Lanark [10], Hugh de Cressingham , pour venger la mort de sa bien-aimée nommée Marion Braidfute selon la tradition. En raison de ce crime, il est mis hors la loi et se réfugie dans les bois où il est bientôt rejoint par une trentaine de compagnons avec lesquels il massacre la garnison anglaise de Lanark en mai 1297. C’est le signal de la rébellion.
De grands seigneurs ne tardent pas à se joindre à lui, William Douglas, qui devient son lieutenant, Robert Wishart , évêque de Glasgow qui parvient à rallier James Stuart le Grand Sénéchal [11] à la cause et bientôt Robert Bruce le Jeune rompant par là, la réputation d’anglophilie de la famille Bruce [12]. Et c’est avec une armée que Wallace met le siège devant Dundee [13] au mois d’août 1297. Le comte de Surrey [14] et Hugh Cressingham, trésorier, réagissent et placent leur troupe à Stirling [15] coupant ainsi Wallace de ses arrières.
William Wallace rompt alors le siège et se dirige vers Stirling. Mais lorsqu’il arrive, les Anglais sont déjà solidement positionnés et plus nombreux. La situation semble désespérée pour les Écossais qui parviennent cependant à profiter de la maladresse d’un chevalier anglais qui souhaitait engager le combat prématurément. À la suite de ce renversement de situation, les Anglais perdent 3 000 hommes dont plus de 100 chevaliers. La victoire écossaise est éclatante.
Quelques villes ne tardent pas à ouvrir leurs portes. Wallace dirige en octobre-novembre 1297 des campagnes qui le mènent jusque dans le Cumberland [16] et le Northumberland [17], tout en faisant régner l’ordre dans les territoires sous son pouvoir. Il est proclamé avant mars 1298 gardien du royaume d’Écosse.
Édouard 1er doit intervenir en personne, abandonnant un temps le continent où il appuyait les Flamands contre la France pour reprendre le contrôle de l’Écosse. Il reprend Berwick [18] en juillet 1298, puis Roxburgh [19]. Il parvient à couper le chemin de Wallace à Falkirk [20]. L’armée écossaise y est écrasée le 22 juillet 1298. C’est la fin de l’épopée de Wallace.
William Wallace doit abandonner son titre de gardien du royaume entre juillet et décembre 1298. Il passe quelque temps en France avec d’autres chevaliers écossais à l’automne 1299 ; en novembre 1300, le roi de France Philippe IV envoie même pour lui une lettre de recommandation au pape. William Wallace réapparaît en Écosse aux alentours de 1303-1304 où il reprend sa vie de hors-la-loi. Sa dernière action militaire est une escarmouche en septembre 1304 à l’extrémité des Ochil Hills entre Abernethy [21] et Lindores. Il est capturé près de Glasgow [22] le 3 août 1305 par les hommes du sire John Menteith , le gardien du château de Dumbarton [23] qui, comme la plupart des nobles écossais, avait fait sa soumission au roi d’Angleterre.
William Wallace est transféré à Londres le 22 août 1305 et condamné à mort pour haute trahison envers son souverain, crimes et sacrilège. Le lundi 23 août 1305 il est emmené en procession sur un cheval jusqu’à Westminster Hall [24] et exécuté à l’âge de 35 ans. William Wallace est mis à mort dans les conditions atroces réservées aux traîtres.
Mais au lieu de saper l’esprit de liberté chez les Écossais, cette exécution va vivifier le sentiment nationaliste écossais, et d’autres hommes se sont dressés contre l’Angleterre, en particulier Robert Bruce.
En 1314, les Écossais, sous le commandement de Robert Bruce, qui s’était rallié les nobles et proclamé roi d’Écosse le 25 mars 1306, défait l’armée anglaise à la bataille de Bannockburn [25], et assurent, à la fin de la guerre, l’indépendance de l’Écosse en 1328.
Avec l’aimable contribution de Bertrand Humeau.
Pour en savoir plus un livre a lire https://williamwallacebraveheart.com/
Notes
[1] Elderslie est un village d’Écosse, situé dans le council area et région de lieutenance du Renfrewshire. Situé à mi-chemin entre les villes plus importantes de Paisley et Johnstone. Ce village est célèbre pour être le lieu probable de naissance de William Wallace, alias Braveheart, héros des guerres d’indépendance de l’Écosse.
[2] Les guerres d’indépendance de l’Écosse furent une série de campagnes militaires qui opposèrent l’Écosse à l’Angleterre durant la fin du 13ème siècle et le début du 14ème siècle. La première guerre (1296-1328) débuta avec l’invasion anglaise de l’Écosse et se termina avec la signature du traité d’Édimbourg-Northampton en 1328. La deuxième guerre (1332-1357) éclata lors de l’invasion d’Édouard Balliol, soutenu par les Anglais, en 1332, et se termina en 1357 à la signature du traité de Berwick. Ces guerres firent partie d’une grande crise nationale pour l’Écosse et l’époque fut décisive pour l’histoire du pays. À la fin des 2 guerres, l’Écosse maintint son statut de nation libre et indépendante, ce qui fut son objectif tout au long du conflit. Ces guerres furent notables pour d’autres raisons, comme l’émergence de l’arc long en tant qu’élément clé de l’armement médiéval.
[3] Le fondateur de la maison Stuart est Walter, issu de la famille Fitzalan (ou Fils-Alain en français), arrière-petit-fils d’Alain Dapifer, sénéchal de Dol-de-Bretagne et noble breton qui combattit peut-être à la bataille d’Hastings en 1066. Walter Fitzalan entre au service du roi David 1er d’Écosse. Il devient grand sénéchal royal (steward en anglais) en 1150 et reçoit de vastes domaines dans le Lothian et le Renfrewshire. À sa mort, en 1177, la charge de steward passe à son fils. Devenue héréditaire au sein de la famille Fitzalan, celle-ci adopte le nom de « Stewart », transformé en « Stuart » par Marie Stuart. Le premier Stuart à monter sur le trône d’Écosse est Robert II Stuart, le neveu du précédent roi, David II Bruce, en 1371. Il fonde ainsi la dynastie royale des Stuart.
[4] Le fosterage, également appelé confiage par certains auteurs, est une pratique sociale consistant à confier durablement un enfant à un membre de la parentèle pour son éducation.
[5] L’abbaye de Cambuskenneth est un monastère augustin en ruine situé sur une portion de terre entourée par un des méandres de la rivière Forth, près de Stirling, en Écosse. Cette abbaye est en majeure partie réduite à l’état de fondations. Elle donna son nom à un village voisin moderne, Cambuskenneth. La royauté, dont le roi Édouard 1er d’Angleterre et plus tard le roi écossais Robert the Bruce, priait régulièrement à l’abbaye. Bruce y tint son parlement en 1326 afin de confirmer la succession de son fils David.
[6] Entre les 13ème et 16ème siècles, l’histoire du royaume d’Écosse se caractérise par de nombreuses minorités, périodes au cours desquelles, les rois sont captifs, absents ou empêchés, voire de vacances du pouvoir qui impliquèrent la mise en place de régences, parfois collectives, pendant lesquelles le pouvoir fut exercé par des Régents ou des Gardiens du Royaume.
[7] Le traité de Birgham, aussi appelé traité de Salisbury, comporte deux traités visant à garantir l’indépendance de l’Écosse après la mort d’Alexandre III sans descendance en 1286. Garanti par le roi d’Angleterre Édouard 1er, le but du traité était de mettre un terme aux revendications concurrentes de la maison de Balliol et de la maison de Bruce. Les traités ont été rédigés à Salisbury en 1289 et Birgham, dans le Berwickshire, en 1290. Sous la condition que l’héritière de l’Écosse, Margaret, la jeune fille de Norvège, épouserait le fils d’Édouard, l’Écosse devait rester « séparée et divisée de l’Angleterre dans ses limites légitimes, libre et sans sujétion ». Le traité s’est avéré inefficace, à la fois parce que Margaret est morte lors de son voyage pour l’Écosse en 1290, et parce que les négociateurs anglais avaient inclus des réserves suffisantes pour rendre les clauses sur l’indépendance inutiles. En 1291, Édouard convoque les nobles écossais pour le rencontrer à Norham-on-Tweed et s’est proclamé seigneur d’Écosse (« seigneur suzerain de l’Écosse ») et force les prétendants au trône écossais à le reconnaître comme leur supérieur féodal.
[8] Montrose est un ancien burgh royal d’Écosse situé dans l’actuel council area d’Angus.
[9] La fonction de shérif est originaire de l’Angleterre prénormande. Le terme est né d’une contraction des mots anglo-saxons Shire reeve, désignant respectivement : pour le Shire, une circonscription administrative similaire au comté ; pour le reeve, un officier, agent d’un seigneur féodal (très proche du concept du bailli) qui faisait appliquer l’ordre parmi les serfs du domaine. En définitive, le shérif était un grade supérieur de cette fonction de Reeve, correspondant littéralement à celle d’un « bailli du comté ». Après la conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, la fonction perdura, dans le cadre de vicomté. Elle reprit finalement l’appellation de shérif, tandis que vicomte devint un titre héréditaire de pairie.
[10] Lanark est une ville d’Écosse, située dans le council area du South Lanarkshire et dans la région de lieutenance et ancien comté du Lanarkshire. La municipalité historique de Lanark fut le lieu de la première réunion du parlement écossais en 978. Lanark fut une ville commerciale importante depuis le Moyen Âge. Le roi David 1er en fait une municipalité royale en 1140, lui donnant certains privilèges marchands concernant le gouvernement et l’imposition.
[11] Le grand steward d’Écosse est une fonction honorifique et héréditaire écossaise correspondant à celle de grand-sénéchal ou intendant.
[12] La famille de Bruce, initialement de Bruis puis de Brus, est une importante famille normande qui trouve son origine à Brix (jadis Bruis, 1042, 1198 et 1280), au sud de Cherbourg. Une branche s’installe d’abord en Angleterre au 11ème siècle, avant de s’implanter solidement en Écosse à partir de la première moitié du 12ème siècle, y formant ainsi l’un des plus puissants clans du pays. Robert 1er Bruce est couronné roi d’Écosse en 1306. Un de ses frères, Édouard Bruce, lutte contre les Anglais en Irlande et est victorieux. Couronné roi d’Irlande en 1316, son règne ne dure pas ; en 1318, il est vaincu par les Anglais à Dundalk et meurt au combat. David II d’Écosse, fils de Robert 1er, succède à son père en 1329. À sa mort sans descendance directe en 1371, ce sont les Stuart qui héritent du trône.
[13] Dundee, anciennement Alectum, est une ville du nord-est de l’Écosse à environ 100 km au nord d’Édimbourg, sur la rive nord de l’estuaire du fleuve Tay, près de la côte est de la mer du Nord.
[14] Le titre de comte de Surrey a été créé plusieurs fois dans la pairie d’Angleterre, et le titre duc de Surrey une seule fois. Le titre a été créé la première fois en 1088 pour Guillaume de Warenne, par le roi Guillaume II le Roux, pour son assistance dans la rébellion de 1088. Celui-ci ainsi que ses descendants, probablement parce qu’ils tenaient peu de propriétés en Surrey (aucune en 1086), se sont toujours fait appeler comte de Warenne ou comte Warenne. Par la suite, le titre fut officieusement nommé Warenne. En 1148, Guillaume (III) de Warenne décède sans descendance mâle. Il n’a qu’une seule fille, Isabelle de Warenne, qui devient donc une très riche héritière. Elle est successivement mariée à Guillaume, fils du roi Étienne d’Angleterre, puis à Hamelin, demi-frère illégitime du successeur d’Étienne, Henri II d’Angleterre.
[15] Stirling est une cité écossaise, située dans le council area de du même nom dont elle constitue le siège et dans la région de lieutenance de Stirling and Falkirk. Elle est bordée par le Forth, en amont d’Édimbourg. Autrefois capitale du royaume d’Écosse, Stirling porta le titre de « burgh royal » (« bourg royal ») jusqu’en 2002
[16] Le Cumberland est l’un des 39 comtés traditionnels de l’Angleterre. En 1974, il a été amalgamé avec le Westmorland ainsi qu’avec certaines parties du Lancashire et du Yorkshire pour former la Cumbria.
[17] Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.Le comté de Northumberland est un important comté du nord de l’Angleterre qui remonte à l’époque anglo-saxonne. Il succède à l’ancien royaume de Northumbrie dont il n’occupe qu’une portion septentrionale.
[18] Berwick-upon-Tweed, ou simplement Berwick, est située dans le comté de Northumberland et est la ville la plus au nord de l’Angleterre, sur la côte Est, à l’embouchure de la Tweed. Elle est située à 4km au sud de la frontière écossaise. La ville a été fondée durant la période du royaume de Northumbrie qui faisait alors partie de l’Heptarchie. Le site a joué un rôle central dans les guerres qui ont opposé l’Angleterre et l’Écosse pendant des siècles ; la dernière fois que la ville a changé de main fut en 1482 quand les Anglais l’ont reconquise.
[19] Le château de Roxburgh était un château situé près de l’ancienne ville de Roxburgh dans les Scottish Borders, une région d’Écosse. Le château fut fondé par David 1er d’Écosse. En 1174 le château se rend à l’Angleterre après la capture de Guillaume 1er d’Écosse à Alnwick, et fut la plupart du temps aux mains des Anglais après cela.
[20] La bataille de Falkirk, qui eut lieu en juillet 1298, marqua la fin de l’épopée de William Wallace lors de la Première Guerre d’indépendance de l’Écosse.
[21] Abernethy est un village écossais situé à 7 km au sud-est de Perth, dans la région de Perth and Kinross. Il fut autrefois le siège d’un évêché transféré à Saint Andrews dès le 9ème siècle, et fut la résidence d’anciens rois pictes. À la mort de leur père saint Donald d’Ogilvy, ses neuf filles, toutes religieuses, entrèrent à l’abbaye de la ville.
[22] Glasgow est la ville la plus grande et la plus peuplée d’Écosse et la troisième ville du Royaume-Uni. Elle est située dans l’ouest de la partie centrale des lowlands écossaises. Le gentilé Glaswégien désigne aussi, au singulier, le dialecte local. La naissance de la ville est basée sur deux fondations médiévales, l’ancien archidiocèse de Glasgow et l’université de Glasgow en 1451. L’essor décisif surgit toutefois après les Lumières écossaises, imposant un précoce taux d’alphabétisation et une rapide transition de la maîtrise de l’outil au machinisme. À partir du 18ème siècle, Glasgow est un centre considérable du commerce transatlantique
[23] Dans l’Écosse médiévale, Dumbarton (’la forteresse des Bretons’), important château royal, abrita David II d’Écosse, le fils de Robert 1er, et sa jeune femme, la reine Jeanne, après la défaite écossaise à la Bataille de Halidon Hill près de Berwick-upon-Tweed en 1333. Patrick Hepburn, 1er comte de Bothwell, était capitaine de Dumbarton Castle le 1er avril 1495. En 1548, après la tout aussi désastreuse Bataille de Pinkie Cleugh, à l’est d’Édimbourg, le château protégea pendant plusieurs mois Marie 1ère d’Écosse, âgée de 4 ans, avant son transfert en sécurité vers la France. L’importance du château déclina après la mort de Cromwell en 1658.
[24] En raison de sa situation privilégiée au bord de la Tamise, le palais de Westminster a revêtu une grande importance stratégique tout au long du Moyen Âge. Des bâtiments ont occupé ce site depuis au moins la période anglo-saxonne : connu alors sous le nom d’île de Thorn (Thorn Ey devenue Thorney Island).L’endroit pourrait avoir servi pour la première fois de résidence royale à l’époque de la domination danoise, sous Knut le Grand. Mais l’avant-dernier roi saxon d’Angleterre, Édouard le Confesseur, édifia un palais royal sur l’île de Thorney, immédiatement à l’ouest de la cité londonienne et à peu près à la même époque que l’abbaye de Westminster voyait le jour (entre 1045 et 1050).
[25] La bataille de Bannockburn est une écrasante victoire de l’armée écossaise menée par Robert Bruce sur les troupes anglaises dirigées par Édouard II d’Angleterre pendant la première guerre d’indépendance écossaise. Elle est marquée par l’utilisation par Robert Bruce de carrés de piquiers nommés schiltrons sur lesquels viennent s’écraser les charges de cavalerie anglaises. Cette bataille entraîne une remise en question tactique de l’armée anglaise, ce qui aura un impact majeur sur les tactiques de combat de la guerre de Cent Ans.