Épouse de l’empereur byzantin Léon 1er et belle-mère de Zénon. Elle illustre parfaitement ce 5ème siècle où les femmes de la famille impériale, comme Pulchérie ou Eudoxie 20 ans plus tôt, jouaient un rôle considérable dans les intrigues politiques qui déchiraient la cour de Constantinople [1].
À la mort de Léon 1er, en janvier 474, elle soutient son gendre Zénon, mari de sa fille Ariane, qui devint le régent de l’empire pour son propre fils Léon II, âgé de 4 ans. Mais à la mort de celui-ci, en novembre 474, elle se retourne contre lui et soutient l’usurpation de son propre frère, Basiliscus en 475. En 476 elle se réconcilia avec Zénon qui renversa Basiliscus et s’en débarrassa en le faisant probablement mourir de faim ainsi que sa famille.
Elle fut impliquée dans un autre complot en 483 avec un général longtemps proche de Zénon, Illus, mais qui reprochait à l’empereur ses sympathies monophysites [2]. Les 2 conjurés proclamèrent empereur Léontios, mais la rébellion fut un échec et ils furent contraints de se réfugier dans la forteresse de Papirius, en Isaurie [3].