Elle épouse Édouard II Farnèse , prince de Parme [1] puis, veuve, le frère de son premier mari, François 1er duc de Parme.
Fille de l’électeur palatin du Rhin [2] Philippe-Guillaume de Neubourg et d’ Élisabeth-Amélie de Hesse-Darmstadt .
Les mariages brillants de ses sœurs, l’impératrice Éléonore de Neubourg , la reine Marie-Sophie de Portugal et la reine Marie-Anne de Neubourg en font un des meilleurs partis d’Europe.
Le mariage de Dorothée-Sophie est arrangé par le comte Perletti, un fonctionnaire farnésien avisé. Les témoignages de l’époque parlent d’une femme fière et riche de qualités, batailleuse et prête à discuter avec son beau-frère de questions économiques.
Le 3 avril 1690, elle épouse Édouard, héritier du duc Ranuce II Farnèse , apportant une très grosse dot. C’est la première fois que la Maison Farnèse [3] s’apparente avec une princesse allemande.
Pour l’occasion, la tenue de fêtes grandioses est proclamée comme jamais il n’y en a eu. Son caractère rigide et profondément dévot la conduit à esquiver les réunions mondaines à l’exception des périodes de carnaval.
En 1693, Édouard meurt et Dorothée-Sophie resta veuve à l’âge de 23 ans. L’année suivante Ranuce II meurt.
En 1695, François âgé de 17 ans épouse Dorothée-Sophie âgée de 25 ans. Tous deux font une bonne affaire, le duc ne perd pas la dot et la duchesse conservant la première place à Parme, réussira, avec l’aide de l’ambassadeur à Madrid Giulio Alberoni, à arranger un bon mariage à Élisabeth Farnèse .
Après la mort de François, Dorothée-Sophie se retire mais le nouveau duc Antoine Farnèse règne seulement 4 ans, donc en vertu du Traité de Londres de 1718 [4] qui établit le passage du trône ducal aux enfants d’Élisabeth, Dorothée-Sophie se retrouve régente jusqu’à l’arrivée de son petit-fils Charles de Bourbon dit Charles III (roi d’Espagne ).
La situation est tendue et difficile en raison des demandes de l’Église qui veut sauvegarder ses droits, mais elle réussit à tenir tête à tous, mettant en avant les anciennes prétentions sur Castro [5].
En 1732, elle reçoit au nom de Charles l’allégeance des sujets du duché et sur cet ultime succès, elle se retire de la vie publique. De 1736 à 1748, la duchesse voit passer plusieurs souverains sur le trône ducal mais en 1748, avec le Traité d’Aix-la-Chapelle [6], Dorothée-Sophie a la satisfaction de voir monter Charles sur le trône de Naples [7] et son second petit-fils, Philippe de Bourbon , sur le trône ducal de Parme.
Dorothée-Sophie meurt à Parme le 15 septembre 1748 et ses restes sont conservés dans la chapelle construite dans les souterrains de l’église de Sainte Marie de la Steccata par la duchesse Marie Louise d’Autriche en 1823.