Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

François Farnèse

dimanche 13 octobre 2019, par lucien jallamion

François Farnèse (1678-1727)

Septième duc de Parme et Plaisance du 12 décembre 1694 à sa mort

Grâce à son action, les Farnèse [1] entrent au centre de la grande politique européenne. François est le second fils de Ranuce II Farnèse et de Maria d’Este . Son frère aîné étant décédé prématurément ne laissant qu’une fille, François succède à son père. Il est âgé de seulement 16 ans.

Il est timide et bègue mais doué d’une vive intelligence et d’un grand esprit politique. Il épouse immédiatement la veuve de son frère Dorothée Sophie de Neubourg . C’est une bonne affaire pour les deux : Dorothée-Sophie est la sœur de l’impératrice et de la reine d’Espagne. Elle apporte aux Farnèse une dot considérable que ceux-ci doivent rendre en cas de veuvage. En se mariant François conserve sa dot mais aussi les relations familiales avec les plus prestigieuses dynasties européennes. Quant à Dorothée-Sophie, elle conserve la première place à Parme [2].

En mai 1695, il reçoit l’allégeance des villes de Parme et Plaisance et, à son tour, il envoie une délégation à Rome pour renouveler l’allégeance due au pape qui lui confirme, en retour, la charge de gonfalon de la Sainte Église Romaine [3].

La situation financière du duché est désastreuse. Pour chercher à l’améliorer, François suspend toutes les dépenses inutiles de la cour et licencie une grande partie des serviteurs, musiciens, bouffons et nains, il met fin aux spectacles, aux fêtes de la cour et aux banquets.

La situation financière du duché est aggravée par les clauses du traité de Turin [4] et du traité de Vigevano de 1696 qui contraignent le duché à maintenir les troupes allemandes qui sont en garnison dans les places fortes.

La première tentative diplomatique à laquelle le duc se risque, est la conférence de Ryswick [5] de 1697. Il envoie le marquis Pier Maria Dalla Rosa avec la mission de plaider encore une fois la cause du duché de Castro [6]. Les puissances ne veulent pas s’occuper du problème, qu’ils considèrent trop localisé et l’émissaire du duc ne peut participer qu’occasionnellement à la conférence.

En janvier 1698, François, pour augmenter le prestige de la famille, sollicite, en sa faveur, la cession du grand magistère du Sacre Militaire de l’Ordre Constantin de Saint-Georges [7], qui est détenu par don Giovanni Andrea Angelo Flavio Commeno, prince de Macédoine [8], comte de Drivasto et Durrës [9]. Le transfert est ratifié par la lettre apostolique “Sincerae fidei” du 24 octobre 1699 du pape Innocent XII . L’investiture du nouveau Grand Maître intervient solennellement en 1700 dans l’église de Santa Maria della Steccata à Parme [10], qui depuis est le siège de l’ordre.

La mort de Charles II d’Espagne en 1700, pose le problème de sa succession. Les combats se produisent notamment en Italie qui est en grande partie sous influence des deux camps opposés et les territoires du duché constituent une zone de passage et de repli. Le duc doit organiser des préparatifs militaires et il demande le soutien actif de la papauté qui lui est refusé, le pape lui conseillant la neutralité et faisant hisser les étendards pontificaux dans les villes ducales en gage de neutralité.

Au cours de ces événements, François réussit à rester à distance des deux partis, essayant d’avoir des dédommagements pour l’occupation des Autrichiens et en même temps rendant hommage au nouveau commandant des troupes franco-espagnoles, le duc de Vendôme Louis-Joseph de Vendôme. Quand celui-ci rentre en France, en 1706, il prend à ses côtés Giulio Alberoni, qui depuis 1702 est l’émissaire auprès de l’armée française, défendant les intérêts du duché.

Malgré le retrait français, les troupes impériales continuent à avoir leur quartier dans les territoires du duché et les dépenses incombent au duc qui le 14 décembre 1706, doit payer 140 000 florins pour l’entretien des troupes du prince Eugène de Savoie. Le Saint-siège interdit au duc de payer, mais celui-ci, en raison de la situation ne peut faire autrement.

En 1709 l’empereur Joseph 1er de Habsbourg cherche à imposer au duc l’investiture des villes ducales comme fiefs impériaux, François refuse et la revendication cesse en 1711 avec la mort de l’Empereur. Charles VI lui succède qui renonce à ses prétentions au trône d’Espagne au profit de Philippe V d’Espagne en 1714 par le traité de Rastatt [11].

Après la mort du duc de Vendôme, Alberoni est nommé comte et représentant du duc de Parme à Madrid. Dans le cadre de la politique européenne, les grandes puissances cherchent un aménagement de l’Empire en faveur de l’Espagne et dans ce but les Farnèse s’en mêlent en raison de leur présence à la négociation du traité de paix de Utrecht [12] en 1713.

Ils revendiquent inutilement Castro [13] et Ronciglione [14]. L’Italie est sacrifiée sur l’autel autrichien.

L’épouse de Philippe V étant décédée, Alberoni, aidé par la princesse Marie-Anne de la Trémoille des Ursins , une Orsini [15] française, convainc le roi d’Espagne d’épouser Élisabeth Farnèse , belle-fille et nièce du duc. Élisabeth est la fille d’ Édouard II Farnèse et de Dorothée Sophie de Neubourg.

Fort désormais de l’appui espagnol, le duc applique une politique fortement anti-autrichienne ce qui oriente, en raison de l’influence de la reine Élisabeth sur le roi Philippe V, la politique ibérique vers les anciennes possessions en Italie perdues lors de la guerre de Succession d’Espagne [16] et qui culminera avec l’invasion de la Sardaigne et de la Sicile mais la quadruple alliance [17] composée de la France, l’Autriche, l’Angleterre et la Hollande, met fin à son ambition.

L’armée espagnole est battue par l’armée française et la flotte envoyée par le fond par les Anglais au large du cap Passero [18] en Sicile. Le prix de la paix (paix de La Haye de 1720 [19]) est le renvoi de son ministre le cardinal Alberoni qui est exilé, l’évacuation de la Sicile et la renonciation aux prétentions sur les anciennes possessions. Le même traité établit aussi que le duché de Parme et Plaisance, en cas d’absence d’héritier, la dynastie étant en train de s’éteindre, passera aux mains du fils aîné d’Élisabeth, Charles III .

En 1717, le duc participe à la guerre de Venise [20] contre les Turcs en envoyant le régiment Constantinien [21] en Dalmatie [22].

Les majeures préoccupations de François sont l’absence d’héritier et la réticence au mariage de son frère Antoine , aussi, après la paix de La Haye et le traité de Londres de 1718 [23], il nomme pour héritier Charles, fils d’Élisabeth et de Philippe V, succession refusée aussi bien par le pape que l’empereur.

Pour consolider le front anti-autrichien, la diplomatie farnèsienne cherche à rapprocher la France et l’Espagne, mais François meurt avant de concrétiser son action, nous sommes le 26 février 1727. Le duc a seulement 49 ans et la mort est imputable à la maladie héréditaire de la famille, l’embonpoint.

Le duc François Farnèse n’a pas de descendant à sa mort, le duché est gouverné par son frère Antoine.

Ce fut un règne illuminé. Il cherchait la paix par tous les moyens, il réduisit les dépenses de la cour pour ne pas grever son peuple de taxes, il distribua plus équitablement la charge fiscale. Il fit réaliser une construction hydraulique pour défendre la ville de Plaisance de l’érosion du Pô. Il favorisa le développement de l’université de Parme [24] et du collège des Nobles [25], encouragea l’étude du droit public, de l’histoire, des langues et de la géographie.

Il protégea aussi les artistes, les écrivains, les musiciens et les dramaturges. En 1712, il donna le départ des travaux d’aménagement du Palazzo Ducale de Colorno [26], qu’il confia à Jean Baillou ou Giovanni Baillou mais qui ne furent terminés qu’en 1730

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Francesco Farnese »

Notes

[1] La famille Farnèse est une ancienne famille romaine dont les possessions sont regroupées autour du lac de Bolsena. C’est une famille italienne de seigneurs puis de ducs, originaire du Latium dans les États pontificaux et de Toscane qui donne de nombreux militaires de l’armée pontificale et des armées de Florence, de Venise, de Naples et de Sienne, un vice-roi en Espagne, ainsi que des gouverneurs en Italie, aux Pays-Bas et en Espagne, des sénateurs, des évêques, des cardinaux, des religieuses et un pape dont descend la lignée la plus renommée qui règne sur les duchés de Parme et Plaisance et de Castro. De nombreuses unions se nouent d’abord avec la petite noblesse italienne, puis avec les plus illustres familles de la péninsule, les Colonna, les Aldobrandini ; et ensuite avec d’autres maisons régnantes italiennes et non italiennes : Habsbourg, Aviz, Médicis, Sforza, Savoie, Este, Wittelsbach, Bourbons, Borromeo, Valois.

[2] Le duché de Parme et de Plaisance était un petit État de la péninsule italienne qui exista entre 1545 et 1802 puis de 1814 à 1859. Les ducs de Parme et de Plaisance furent également ducs de Plaisance excepté dans les premières années du règne d’Octave Farnèse (1549 -1556) et sous le règne des deux ducs choisis par Napoléon Bonaparte en 1808.

[3] Le terme a d’abord été utilisé pour désigner un étendard ou une enseigne réunissant autour de ses plis les vassaux d’un seigneur suzerain. Il pouvait également être utilisé lors du rassemblement de l’ost. L’objet pouvait avoir une signification religieuse et l’étendard que le pape envoie à Guillaume le Conquérant, avant son expédition d’Outre-Manche, est qualifié de gonfanon dans le Roman de Rou de Wace. Les gonfalons (en italien, gonfalone ou confalone) étaient également utilisés très largement dans les communes italiennes du Trecento à l’instar de Sienne, Milan, Padoue et par la suite ils furent appliqués aux quartiers (vicinanze à Florence ou piviere), compagnies armées ou d’armes et corporations (Arti) de ses communes. Plus tard et jusqu’au 16ème, il vint à désigner, comme à Florence, des subdivisions intermédiaires entre la paroisse et le quartier, aux fonctions fiscales, électorales et administratives. Les gonfaloni étaient leurs représentants et étaient responsables de la surveillance des rues et de leur éclairage mais aussi de rendre la justice. Le gonfalon a été utilisé lors de la cérémonie d’intronisation des papes pour afficher l’emblème de la papauté, du Moyen Âge jusqu’à l’abandon de celui-ci par Paul VI au 20ème siècle, dans l’esprit du concile œcuménique du Vatican II.

[4] Le Traité de Turin du 29 août 1696 fut l’acte décisif qui mit fin momentanément aux ambitions de reconquête du duc de Savoie Victor-Amédée II de Savoie ce qui le contraignit à passer pour un temps dans l’alliance française.

[5] Les traités de Ryswick signés les 20 et 21 septembre 1697 à Ryswick, ville hollandaise des faubourgs de La Haye, mirent fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg entre Louis XIV et la ligue d’Augsbourg. Le diplomate suédois Nils Lillieroot remplit la fonction de médiateur. Les négociations traînaient en longueur. Louis XIV fit un ultimatum aux coalisés. La paix devait être signée avant le 20 septembre. Un délai supplémentaire fut accordé à l’Empereur Léopold 1er. La France signa trois premiers traités le 20 septembre avec respectivement les Provinces-Unies, l’Angleterre et l’Espagne, puis un second avec le Saint Empire romain germanique, le 30 octobre. Louis XIV accepta de reconnaître Guillaume III d’Orange-Nassau comme roi d’Angleterre sous le nom de Guillaume III. Louis XIV acceptait aussi de rendre la plus grande partie des Pays-Bas espagnols à Charles II d’Espagne. Le calcul du roi de France était de ménager l’opinion espagnole, afin de préparer la succession d’Espagne. De la même façon, la Catalogne et Barcelone étaient restituées. Les Provinces-Unies signèrent des accords commerciaux avec la France et obtinrent le droit d’entretenir des garnisons dans certaines forteresses des Pays-Bas espagnols.

[6] Le duché de Castro fut un fief de l’Italie centrale administré comme un État indépendant par les Farnèse de 1537 à 1649 ; il comprenait une petite zone territoriale de l’actuelle région du Latium et s’adossait à la Toscane. Le duché de Castro et de Ronciglione est créé par le pape Paul III Farnèse (1534-1549), par la bulle Videlicet immeriti du 31 octobre 1537, pour consolider les possessions de famille et pour favoriser son fils Pier Luigi et sa descendance masculine. Le duché a une existence brève, à peine plus de 110 ans et il est éclipsé par les possessions des Farnèse dans la région de Parme. Le duché de Castro s’étend de la mer Tyrrhénienne au lac de Bolsena, dans une bande de terre délimitée par le fleuve Marta et par le fleuve Fiora, remontant jusqu’à l’affluent Olpeta et au lac de Mezzano. Les duchés de Latera et le comté de Ronciglione sont annexés au duché.

[7] L’ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges est un ordre dynastique équestre dont les origines remonteraient, selon une tradition légendaire, à l’empereur Constantin et qui survit depuis la réunification de l’Italie en 1870 dans la famille de Bourbon-Siciles ; il aurait été créé après la découverte de la Vraie Croix. C’est la raison pour laquelle il est considéré par quelques historiens comme le plus ancien des ordres existants à caractère religieux. En fait, l’ordre fut fondé entre 1520 et 1545 par les frères Angeli, d’une famille noble albanaise, cousinant avec les grands dynastes des Balkans et les del Balzo, della Rovere et Médicis. D’abord appelé ordre de Constantin, en raison de son prétendu fondateur, puis ordre Angélique du nom d’Isaac Ange Comnène et ordre des Chevaliers dorés à cause du collier d’or que portaient les principaux dignitaires, il prit son nom actuel lors de son passage de la maison de Parme à la maison de Bourbon-Deux-Siciles de Naples. Son but est « la glorification de la Croix, la propagation de la foi et la défense de la Sainte Église romaine ».

[8] La Macédoine du Nord. La Macédoine connaît un certain essor économique au cours des 15ème et 16ème siècles, qui correspondent à l’âge d’or de l’Empire ottoman. Cet essor reste toutefois confiné aux villes, transformées en centres de commerce turcs, où se concentre la population musulmane. En raison de conditions de vie difficiles, les Slaves se révoltent pour la première fois contre le régime ottoman en 1564, et nombre de paysans chrétiens fuient les terres agricoles des vallées pour rejoindre les haïdouks, bandes de hors-la-loi (en turc haydut) qui pillent les caravanes sur les axes commerciaux, ou les Saracatsanes, confréries de voleurs de bétail et de bergers nomades. Au cours de la guerre austro turque, les haïdouks profitent du chaos pour déclencher un nouveau soulèvement en 1689. Ils offrent leur soutien à l’armée autrichienne, arrivée dans le sud de la Serbie, et ils s’emparent ensemble de Skopje. Les haïdouks prennent peu à peu le contrôle de la Macédoine mais les Ottomans reprennent vite du terrain et défont les haïdouks à Koumanovo ; les Autrichiens sont repoussés au nord du Danube. Au 18ème siècle, l’Empire ottoman est en déclin et les seigneurs musulmans locaux profitent des désordres politiques pour accroître leur pouvoir. Certains constituent même de petites armées de mercenaires formées de Turcs et d’Albanais musulmans, et terrorisent la population chrétienne tout en neutralisant les haïdouks. Afin de fuir l’insécurité croissante dans les campagnes, de nombreux Slaves quittent leurs villages et s’installent dans les villes où ils travaillent comme domestiques, artisans ou marchands. Ils amorcent une re-christianisation et une re-slavisation des centres urbains, et certains s’enrichissent au point de former une nouvelle classe moyenne. Mais à cause de l’hégémonie de l’Église constantinopolitaine, l’émergence d’une petite élite slave n’entraîne pas immédiatement de renouveau culturel slave macédonien. Sous la pression des Grecs phanariotes, infuents à Istanbul et gouvernant les principautés valaques (d’où ils finançaient l’Église orthodoxe de l’Empire ottoman), le patriarcat de Peć est aboli en 1766 et l’archevêché d’Ohrid disparaît en 1767. Le Patriarcat de Constantinople contrôle alors seul et directement, tous les orthodoxes des Balkans

[9] Durrës est une municipalité, le chef lieu de la préfecture de Durrës et la deuxième plus grande ville d’Albanie après Tirana. Elle est le principal port du pays. Dans l’Antiquité, elle a été connue sous les noms d’Épidamne, puis Dyrrachium. Elle était le point de départ de la via Egnatia, qui traversait l’actuelle Albanie et la Grèce jusqu’à Byzance. La possession de la ville fut disputée entre l’Empire byzantin, la Bulgarie (989-1005), les Normands de Sicile (1082-1083, 1107-1108, 1185) commandés par Robert Guiscard, ces derniers y défirent l’empereur grec Alexis 1er Comnène en 1081, l’Empire serbe (début du 14ème siècle), le Royaume de Sicile (1376-1379) et les Vénitiens (1205). Venise y créa un duché, en 1205, qui fut possession de plusieurs princes de la Maison capétienne d’Anjou-Sicile. Dès le 14ème siècle, la population de la ville, jusque-là surtout grecque, devint majoritairement albanaise

[10] L’église Santa Maria della Steccata (Sainte-Marie-de-la-Palissade) à Parme est un splendide exemplaire de l’architecture parmesane typique de l’architecture de la Renaissance. C’est Nicolò Urbani, évêque de Lodi qui pose la première pierre de l’église de Santa Maria dello Steccato, avant de devenir della Steccata. La construction de l’église débute en 1521 sous l’autorité des chefs de chantier Giovan Francesco Zaccagni et de Bernardino son père, qui avait déjà fait la preuve de sa compétence et de la pleine maturité de son style par la construction de l’église de San Giovanni Evangelista.

[11] Le traité de Rastatt de 1714 laissa Naples à l’empereur Charles VI, amorçant une courte domination autrichienne sur le royaume, qui continuait d’être gouverné par un vice-roi, nommé par le pouvoir impérial. En 1720, Charles VI annexa la Sicile et réunifia de nouveau le royaume des Deux-Siciles (toujours sans fondre officiellement Naples et la Sicile, qui restèrent nominalement deux royaumes distincts). Les Bourbons d’Espagne conquirent le royaume de Naples en 1734, ce qui marque le retour à l’indépendance pour Naples après plus de deux cents ans : Naples devient la capitale du royaume réunifié, qui prend le nom officiel de royaume des Deux-Siciles seulement au début du 19ème siècle.

[12] Les traités d’Utrecht sont deux traités de paix signés en 1713 qui mirent fin à la guerre de Succession d’Espagne. Le premier fut signé à Utrecht le 11 avril entre le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne, le second fut signé à Utrecht le 13 juillet entre l’Espagne et la Grande-Bretagne.

[13] Castro est une commune de la province de Lecce dans les Pouilles en Italie.

[14] Ronciglione est une commune italienne, située dans la province de Viterbe, dans la région Latium, en Italie centrale. Ronciglione est situé 441 mètres au-dessus du niveau de la mer. La ville se trouve dans les monts Cimins, sur la pente sud-est d’un ancien volcan. La ville est située à 2,53 kilomètres du lac de Vico.

[15] La famille Orsini (en latin Ursinis et en français « Ursins ») est l’une des familles princières les plus importantes de l’Italie médiévale et de la Renaissance, propriétaire également de grandes possessions en Hongrie. Les membres les plus célèbres de cette famille furent les papes Célestin III (1191-1198), Nicolas III (1277-1280) et Benoît XIII (1724-1730). Elle a également donné naissance à de nombreux condottieres et à d’autres figures politiques ou religieuses d’importance.

[16] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.

[17] La guerre de la Quadruple-Alliance est un conflit militaire européen mineur qui a lieu entre 1718 et 1720 principalement en Italie, entre le royaume d’Espagne d’un côté, et la Quadruple-Alliance issue du traité de Londres de 1718 de l’autre, composée de l’archiduché d’Autriche, en tant qu’État du Saint Empire romain germanique, du royaume de France, de la Grande-Bretagne et de la république des sept Provinces-Unies des Pays-Bas.

[18] Le cap Passero (en italien : Capo Passero) est le cap le plus au sud-est de la Sicile, en Italie. L’endroit est connu pour la bataille navale livrée le 11 août 1718 au large du cap Passaro entre la Grande-Bretagne et l’Espagne lors de la guerre de la Quadruple-Alliance (1718-1720).

[19] La Paix de La Haye ou traité de Den Haag de 1720 met fin à la guerre de la Quadruple-Alliance qui a commencé au cours de l’été 1717 lorsqu’un contingent de 8 000 soldats espagnols débarquent en Sardaigne qui fait alors partie de l’empire des Habsbourg. Le conflit voit s’unifier les quatre puissances européennes, le Royaume de Grande-Bretagne, la France, l’Autriche (en tant que Saint-Empire romain germanique) et les Provinces-Unies contre l’Espagne de Philippe V et du cardinal Alberoni. La paix est signée à La Haye le 20 février 1720.

[20] Venise est une ville portuaire du nord-est de l’Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s’étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au large de la lagune vénète, entre les estuaires du Pô et du Piave, Venise est renommée pour cette particularité, ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel

[21] Le régiment Impérial Équestre Constantinien de Saint-Georges dénommé aussi régiment Constantinien est créé le 13 mai 1716 après un accord entre le duché de Parme et la république de Venise qui engagée dans une guerre (1714-1718) avec l’empire ottoman a besoin de troupes. Le régiment porte ce nom en hommage au titre de grand magistère du Sacre Militaire de l’Ordre Constantin de Saint Georges conféré au duc de Parme François Farnèse le 24 octobre 1699 et ratifié par la lettre apostolique Sincerae fidei du pape Innocent XII.

[22] La Dalmatie est une région littorale de la Croatie, le long de la mer Adriatique, qui va de l’île de Pag, au nord-ouest, à Dubrovnik et la baie de Kotor au Monténégro au sud-est.

[23] Le traité de Londres, signé le 2 août 1718, est également appelé traité de la Quadruple-Alliance en raison du nombre des parties en présence : le royaume de France, la Grande-Bretagne, les Provinces-Unies et le Saint Empire romain germanique. Ce traité a été voulu pour confirmer le traité d’Utrecht.

[24] L’Université de Parme (en italien, Università degli Studi di Parma) est une université italienne, basée à Parme, en Émilie. Elle est l’une des universités les plus anciennes au monde, ayant été fondée en 962 ; des documents qui datent du 11ème siècle et 15ème siècle témoignent de la présence d’écoles institutionnelles et de maîtres surtout dans les matières juridiques.

[25] L’ancien Collège Marie-Louise (aujourd’hui, en italien Convitto nazionale Maria-Luigia) était un établissement d’enseignement scolaire et supérieur de la ville de Parme en Italie. Fondé en 1601 et confié aux jésuites en 1604 il offrait comme ’Collège des Nobles’ (Collegium nobilium convittorum) un programme allant jusqu’aux ’Lettres’, ’Philosophie’ et ’Théologie’. Les jésuites sont expulsés de Parme en 1767. Après fusion avec le ’collegio Lalatta’ au 19ème siècle il est confié, en 1833 aux pères Barnabites qui le quittent lorsque le collège est nationalisé en 1872.

[26] Le Palazzo Ducale de Colorno, connu comme palais de Colorno fut construit au début du 18ème siècle par le duc François Farnèse sur les fondations du château de Colorno.