La révolution américaine
- Le Comité des Cinq présentant son texte de la Déclaration d’indépendance au Congrès le 28 juin 1776. Tableau de John Trumbull, 1819.
En 1700, la population dans les colonies anglaises en Amérique atteint 275.000 habitants, avec Boston [1] comme plus grande ville avec 7000 habitants, suivie de New York [2] avec 5000 habitants. En juin, le Massachusetts [3] passe une loi obligeant tous les prêtres catholiques à partir de la colonie dans les 3 mois, sous peine d’emprisonnement ou d’exécution. New York passe alors une loi semblable. En juillet 1701, les Français établissent un règlement à Detroit [4]. En octobre, l’université de Yale [5] est fondée dans le Connecticut [6].
En mars 1702, la Reine Anne monte sur le trône anglais et en mai, l’Angleterre déclare la guerre à la France après la mort du roi d’Espagne, Charles II. Cette guerre de la succession espagnole [7] s’appellera la guerre de la reine Anne dans les colonies, où les colons anglais et américains combattront les Français, leurs alliés américains indigènes, et les Espagnols pendant 11 ans.
En 1702, dans le Maryland [8], l’église Anglicane [9] est établie comme église officielle, financièrement soutenue par l’imposition imposée à tous les hommes libres, domestiques masculins et esclaves.
En 1705, en Virginie [10], les esclaves sont soumis au code noir de Virginie [11]. À New York, une loi contre les esclaves instaure la peine de mort pour ceux qui se trouveraient à plus de 40 milles au nord de la ville d’Albany [12]. Le Massachusetts déclare le mariage entre les Américains africains et les blancs illégal. En novembre, la Caroline du Sud [13] établit l’église Anglicane en tant que église officielle.
En 1707, L’Angleterre, l’Ecosse et le Pays de Gales sont réunis dans le royaume uni de la Grande-Bretagne par la Loi de l’union, approuvée par la reine Anne.
En 1710, le Parlement anglais vote la Loi d’un système postal dans la colonie américaine. En 1711, les hostilités éclatent entre les Américains et les colons indigènes en Caroline du Nord après un massacre de colons. Le conflit, connu sous le nom de la guerre indienne de Tuscarora [14] durera 2 ans.
En mai 1712, la colonie de la Caroline est officiellement divisée en 2 : Caroline du Nord [15] et Caroline du Sud. En juin, la Pennsylvanie [16] interdit l’importation des esclaves dans cette colonie.
En 1713, la guerre de la Reine Anne finit avec le Traité d’Utrecht [17]. En 1716, le premier groupe d’esclaves noirs arrive enLouisiane. En 1718, La Nouvelle-Orléans [18] est fondée par les Français. En 1720, la population c’est développée et atteint les 475.000 colons. Boston avec 12.000 est la plus grande ville, suivie de Philadelphie avec 10.000 et de New York avec 7000.
En 1725, la population des esclaves noirs dans les colonies américaines représente 75.000 personnes.
En 1726 des émeutes se produisent à Philadelphie [19]. En 1728, les colons juifs à New York établissent la première synagogue américaine. En 1729, Benjamin Franklin commence à éditer la gazette de la Pennsylvanie, qui deviendra par la suite le journal colonial le plus populaire.
En 1730, Baltimore [20] est fondé dans la colonie du Maryland.
En 1731, la première bibliothèque publique américaine est fondée à Philadelphie par Benjamin Franklin. En juin1732, la Géorgie [21] devient la 13ème colonie anglaise.
En 1733, l’acte passé par le Parlement anglais, impose une taxe sur le commerce de la mélasse [22], au rhum et au sucre importé des îles non Britanniques dans les Caraïbes pour protéger les planteurs anglais contre la concurrence française et hollandaise.
En 1739, l’Angleterre déclare la guerre à l’Espagne. En 1740, en Europe, la guerre de la succession autrichienne [23] commence après la mort de l’empereur Charles VI ce qui a comme conséquence une alliance entre la France et l’Espagne contre l’Angleterre.
En Amérique cela se traduira en conflit ouvert entre colons anglais et ceux issus de l’immigration Française et espagnole. En 1750, le Parlement anglais vote une loi limitant la croissance de l’industrie du fer dans les colonies américaines pour protéger l’industrie anglaise. En 1751, c’est la loi interdisant la publication de l’argent en papier par les colonies de la Nouvelle Angleterre.
En mai 1754, George Washington mène un petit groupe de colons américains à la victoire contre les français et établit un fort dans le territoire de l’Ohio [24]. En juillet, après avoir été attaqué par les forces françaises, Washington rend le fort et bat en retraite.
En février 1755, le Général anglais Edward Braddock arrive en Virginie avec 2 régiments de troupes anglaises. Il assume le poste de commandant en chef de toutes les forces anglaises en Amérique. En avril, avec le lieutenant Colonel George Washington ils entrent en lutte contre les Français dans le territoire de l’Ohio.
En juillet, une force française aidée par les Indiens défait ces forces anglaises. Braddock est mortellement blessé. Le Gouverneur William Shirley du Massachusetts devient alors le nouveau commandant en chef.
En 1756, l’Angleterre déclare la guerre à la France. En juin1757, William Pitt devient secrétaire d’état d’Angleterre et engage une escalade dans la guerre contre les français et les indiens dans les colonies en établissant une politique dite de la guerre illimitée.
En juillet 1758, une défaite dévastatrice des forces anglaises au lac George [25], a lieue lors d’une attaque frontale contre les forces françaises indélogeables du fort Ticonderoga [26]. Mais en novembre, le fort français Duquesne [27] dans le territoire de l’Ohio doit être abandonné. Les colons se précipitent alors dans le territoire pour établir des maisons. A la même époque, la première réserve indienne en Amérique est fondée, au New Jersey [28] et le fort français Niagara [29] est pris par les anglais.
En 1760, la population des colons en Amérique atteint 1.500.000 habitants. En septembre, le Québec se rend aux troupes anglaises. En 1762, l’Angleterre déclare la guerre à l’Espagne, qui avait projeté de s’allier avec la France et l’Autriche. Les Anglais attaquent alors avec succès les avant-postes espagnols en Indes et à Cuba [30].
En 1763 à lieu le Traité de Paris [31] mettant fin à la guerre anglo-française en Amérique. La France donne à l’Angleterre tout le territoire français à l’est du fleuve du Mississippi [32], excepté la Nouvelle-Orléans. Les espagnols renoncent à la Floride en échange de Cuba. En mai, les Américains sous les ordres de Pontiac commencent la guerre contre les Anglais à l’ouest du Niagara, détruisant plusieurs forts britanniques et conduisant un siège à Detroit. Le siège de Detroit se termine en novembre, mais les hostilités entre Pontiac ou Pondiac et les britannique continuent pendant plusieurs années.
En octobre1765, le congrès s’assemble à New York, avec des représentants de 9 colonies et prépare une résolution en direction du Roi George III et du Parlement anglais. Elle demande l’abrogation de l’acte du timbre [33] et des Lois de 1764.
En Novembre 1765, à New York la violence éclate. En décembre 1765 le Général britannique Thomas Gage , commandant de toutes les forces militaires anglaises en Amérique, demande aux autorités de New York d’inciter les colons à se conformer à la Loi de division et à loger et fournir ses troupes. En janvier 1766, la ville de New York refuse de se conformer complètement à la demande du Général Gage d’imposer la Loi de division. En mars1766, le Roi George III abroge l’acte du timbre et le même jour le Parlement Anglais vote l’acte déclaratoire déclarant que le gouvernement britannique a la puissance totale de légiférer toutes les lois régissant les colonies américaines dans tous les cas.
En août1766, la violence éclate à New York entre les soldats britanniques et les colons armés en raison du refus continu des colons de New York de se conformer à l’acte de division. En décembre, la législature de New York est suspendue par la couronne anglaise. En juin 1767 le Parlement anglais vote des actes imposant une nouvelle série d’impôts aux colons. Les articles sur les importations telles que le thé, le verre, le fil et les peintures. La Loi établit également une direction des douanes coloniale des commissaires à Boston. En octobre, les Bostoniens décident de rétablir un boycott des articles de luxe anglais.
En février 1768, Samuel Adams du Massachusetts appelle les colons à s’unir dans leurs actions contre le gouvernement britannique. La lettre est envoyée aux assemblées dans toutes les colonies. En avril 1768, le secrétaire d’état de l’Angleterre pour les colonies, demande aux gouverneurs coloniaux d’arrêter l’approbation par leurs assemblées de la circulaire Adams. Il demande également au gouverneur du Massachusetts de dissoudre la cour générale si le Massachusetts ne retire pas la lettre. Vers la fin du mois, les assemblées du New Hampshire [34], le Connecticut [35] et le New Jersey approuvent la lettre.
En mai 1768, un vaisseau de guerre britannique arrive dans le port de Boston suite à un appel à l’aide des commissaires qui constamment étaient harcelés par des agitateurs de Boston. Du vin importé est alors déchargé illégalement dans Boston. Après des menaces des Bostoniens, les douaniers partent de Boston, puis demandent l’interposition des troupes britanniques. En juillet 1768, le gouverneur du Massachusetts dissout la cour générale. En août, à Boston et à New York, les négociants sont d’accord pour appliquer le boycott de la plupart des marchandises britanniques jusqu’à ce que les Lois soient abrogées.
En septembre, lors d’une réunion à Boston, des résidants sont invités à s’armer. Plus tard en septembre, les vaisseaux de guerre anglais naviguent dans le port de Boston, puis 2 régiments d’infanterie anglaise s’installent à Boston en résidence permanente pour maintenir l’ordre. En mars 1769, les négociants de Philadelphie s’associent au boycott des marchandises anglaises.
En mai, un ensemble de résolutions écrites par George Mason est présenté par George Washington à la Chambre de Virginie. Les résolutions de la Virginie s’opposent à l’imposition des circulaires, et plans britanniques pour envoyer les agitateurs américains en Angleterre. 10 jours plus tard, le gouverneur royal de la Virginie dissout la Chambre des citoyens. Cependant, ses membres se rencontrent le jour suivant dans une taverne de Williamsburg [36] et décident d’un boycott des marchandises de luxe et des esclaves.
En juillet 1769, dans le territoire de la Californie est fondé San Diego [37]. En octobre, le boycott des marchandises anglaises s’étend au New Jersey, le Rhode Island [38], et en Caroline du Nord.
En 1770, la population des colonies américaines atteint 2.210.000 personnes. La même année à New York la violence éclate en janvier et fait plusieurs morts du coté de la population. Après cet incident, le nouveau gouverneur royal du Massachusetts, Thomas Hutchinson , à l’insistance du sieur Adams, retire les troupes britanniques de Boston. Le capitaine Thomas Preston , est alors arrêté avec 8 de ses hommes et reconnu coupable de meurtre.
En avril 1770, les Lois sont abrogées par les Anglais. On élimine toutes les restrictions sur les importations dans les colonies excepté le thé. En octobre 1770, commence le procès pour les soldats britanniques arrêtés après les incidents de Boston. Les avocats John Adams et Josiah Quincy II défendent avec succès le capitaine Preston et 6 de ses hommes, qui sont acquittés. 2 autres soldats sont reconnus coupables d’homicide involontaire, puis libérés. En novembre 1772, une réunion de la ville de Boston est convoquée par Sam Adams. Au cours de cette réunion, un comité de 21 membres est nommé pour communiquer avec d’autres villes.
Quelques semaines plus tard, celle-ci approuve 3 proclamations radicales affirmant le droit des colonies à l’autonomie. En mars 1773, la Chambre de Virginie nomme un comité de 11 membres en lien avec les autres colonies concernant des plaintes communes contre les Anglais et suivie quelques mois plus tard par le New Hampshire, le Rhode Island, le Connecticut et de la Caroline du Sud. Le 10 Mai 1773, la Loi sur le thé prend effet. Elle maintient un impôt à l’importation sur la livre de thé arrivant dans les colonies. Elle donne également à British East India Company [39] en proche faillite le monopole du thé en lui permettant de le vendre directement aux agents coloniaux, évitant tous intermédiaires.
En octobre 1773, les colons tiennent une réunion de masse à Philadelphie en opposition à l’impôt sur le thé et le monopole d’East India Company. Un comité force alors les agents britanniques à démissionner de leurs positions. En novembre, une réunion est tenue à Boston approuvant les actions prises par des colons de Philadelphie. Les Bostoniens essayent alors, mais, n’obligent pas les agents britanniques à démissionner.
Notes
[1] Boston est la capitale et la plus grande ville de l’État du Massachusetts et de la région de Nouvelle-Angleterre, dans le nord-est des États-Unis. Elle est l’une des plus anciennes villes des États-Unis. Fondée en 1630 sur la péninsule de Shawmut, au fond du Boston Harbor, par des puritains anglais fuyant les persécutions religieuses de leur pays, elle s’est rapidement développée dès le 17ème siècle : l’université Harvard est notamment fondée en 1636. La ville reprend le nom d’une petite ville de l’est de l’Angleterre, et les Français l’appellent « Baston » pendant le 17ème siècle. Vers 1750, elle compte 15 000 habitants et est alors la troisième ville la plus peuplée des Treize Colonies. Elle joue un rôle central durant la guerre d’indépendance américaine et est le témoin d’événements majeurs, tels que le massacre de Boston, le siège de Boston et la Boston Tea Party en 1773.
[2] New Yorka est la plus grande ville des États-Unis en nombre d’habitants et l’une des plus importantes du continent américain et du monde. Elle se situe dans le Nord-Est du pays, sur la côte atlantique, à l’extrémité sud-est de l’État de New York. La ville de New York se compose de cinq arrondissements appelés boroughs : Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island. New York prend son nom actuel après la conquête de la ville par les Anglais. En 1660, le roi Charles II offrit à son frère le duc d’York futur Jacques II les terres situées entre la colonie de Virginie et la Nouvelle-Angleterre. Dans le cadre de l’invasion de la Nouvelle-Néerlande par les Anglais, La Nouvelle-Amsterdam est conquise le 6 septembre 1664 après la reddition. Deux jours plus tard, la ville est incorporée au royaume d’Angleterre et renommée en l’honneur du duc d’York. Avant l’arrivée des Européens, le territoire de l’actuelle ville de New York était peuplé par des Lenapes. Le 17 avril 1524, le navigateur Giovanni da Verrazzano, missionné par le roi de France François 1er, découvre la baie de New York qu’il baptise la baie Sainte-Marguerite, en hommage à la sœur du roi, et il nomme la terre située dans la baie et aux abords du fleuve « La Nouvelle-Angoulême ». L’explorateur entend recommander le site au roi, mais, en août 1524, François 1er annule l’entrevue prévue avec Verrazzano pour s’engager dans la campagne d’Italie, qui se conclura en février 1525 par la désastreuse bataille de Pavie.
[3] Le Massachusetts, officiellement le Commonwealth du Massachusetts, est un État des États-Unis qui fait partie de la région de la Nouvelle-Angleterre, au nord-est des États-Unis. Le Massachusetts partage ses frontières avec le New Hampshire et le Vermont au nord, l’État de New York à l’ouest, le Connecticut et le Rhode Island au sud, et l’océan Atlantique à l’est. La capitale et la métropole de l’État est Boston. Il s’agit de l’un des quatre États des États-Unis à porter le titre de Commonwealth.
[4] Détroit est la principale cité de l’État du Michigan aux États-Unis, beaucoup plus connue que sa capitale Lansing, et siège du comté de Wayne. Située dans le Midwest américain, au sein de la Frost Belt et de la Rust Belt, et au cœur de la région des Grands Lacs, la ville est fondée en 1701 par un Français : Antoine de Lamothe-Cadillac. Son nom provient d’ailleurs du mot français « détroit », en référence au passage aquatique naturel entre les lacs Sainte-Claire et Érié : la rivière Détroit, sur la rive Nord de laquelle la ville est située, dont le cours marque une partie de la frontière entre le Canada et les États-Unis. Étape importante du système de navigation qui, par la voie maritime du Saint-Laurent, permet d’atteindre l’Atlantique depuis l’intérieur du continent, cette ville portuaire est donc aussi une ville frontière. La colonie est baptisée « Fort Pontchartrain du Détroit » en l’honneur de Louis II Phélypeaux de Pontchartrain, ministre de la Marine de Louis XIV, et selon la configuration des lacs Sainte-Claire et Érié dont elle occupe les rives occidentales. La colonie se développe à Détroit, mais sa présence ne consolide pas les liens entre les tribus de l’ouest et les Français, presque toutes les fourrures prenant la route de New York. En 1710, Cadillac est envoyé en Louisiane. Laissée à elle-même, la colonie survit difficilement. La situation s’améliore en 1728 avec l’arrivée de Henri-Louis Deschamps de Boishébert qui favorise l’arrivée de nouveaux colons. En 1740, environ 100 familles occupent les lieux. La colonie est baptisée « Fort Pontchartrain du Détroit » en l’honneur de Louis II Phélypeaux de Pontchartrain, ministre de la Marine de Louis XIV, et selon la configuration des lacs Sainte-Claire et Érié dont elle occupe les rives occidentales. La colonie se développe à Détroit, mais sa présence ne consolide pas les liens entre les tribus de l’ouest et les Français, presque toutes les fourrures prenant la route de New York. En 1749, afin d’augmenter l’influence française dans la région, la couronne offre des terres gratuitement aux familles désireuses de s’y installer, notamment sur la rive sud. Après la capitulation de Montréal en 1760, le major Rogers et ses 200 Rangers sont envoyés pour prendre possession de Détroit, alors sous le commandement français de François-Marie Picoté. Ils rencontrent le chef amérindien Pontiac en chemin et ce dernier se montre pacifique avec ces hommes, qui tout récemment encore étaient ses ennemis. Les Britanniques ont promis aux Indiens de l’ouest des échanges commerciaux plus avantageux dans le but d’acquérir leur loyauté. Cependant, les intentions des Britanniques sont bien différentes de leurs promesses. Les Français ont l’habitude d’approvisionner leurs alliés indiens en fusils et en munitions ainsi que de leur assurer certains services gratuitement. Le général Amherst décide que, dorénavant, s’ils désirent des armes, les Indiens doivent les obtenir grâce à des échanges commerciaux. De plus, les tribus doivent maintenant se rendre elles-mêmes aux postes de traite britanniques pour commercer et il est interdit en outre aux commerçants britanniques d’acheter leurs biens avec du rhum. Les Indiens sont furieux et ne manquent pas de protester. En juin 1761, selon le nouveau commandant de Détroit Donald Campbell, les Outaouais incitent « toutes les nations de la Nouvelle-Écosse jusqu’à l’Illinois à prendre la hache de guerre contre les Anglais ». Lorsque les troupes britanniques arrivent à Détroit, elles ont en leur possession le texte du traité de Paris par lequel la France renonce à ses possessions en Nouvelle-France. Les nations amérindiennes alliées des Français refusent cette situation et continuent la guerre contre les Britanniques. Le 27 avril 1763, le chef Pontiac parlemente lors d’un conseil des chefs des différentes nations amérindiennes, à environ une quinzaine de kilomètres au sud du fort de Détroit. Il rappelle les enseignements du sage prophète Neolin qui prônait l’unité des nations amérindiennes. Pontiac convainc un certain nombre de nations, telles que les Outaouais, Ojibwés, Potéouatamis et Hurons-Wendats à se joindre à lui dans une tentative de s’emparer du fort de Détroit. Commence en mai 1763 le siège de Fort Détroit pour en chasser les Britanniques. Finalement, les Potowatomis et les Hurons se dissocient alors de Pontiac et brisent l’alliance.
[5] L’université Yale est une université privée américaine située à New Haven dans le Connecticut. Fondée en 1701, dans la colonie de Saybrook, pour assurer la formation des révérends congrégationalistes, elle est le troisième établissement d’enseignement supérieur le plus ancien des États-Unis. L’école collégiale fut transférée à New Haven entre 1715 et 1716, et renommée Yale College peu après, en reconnaissance d’un don du gouverneur de la Compagnie britannique des Indes orientales, Elihu Yale. L’enseignement dispensé, d’abord centré sur la théologie et les langues liturgiques, commença peu à peu à se diversifier, jusqu’à inclure des éléments des sciences et des humanités à l’heure de la révolution américaine.
[6] Le Connecticut est un État du nord-est des États-Unis, situé dans la région de la Nouvelle-Angleterre. Sa capitale est Hartford et sa plus grande ville Bridgeport. Il est entouré par Rhode Island à l’est, le Massachusetts au nord, l’État de New York à l’ouest et le détroit de Long Island au sud. Divisé en huit comtés, le Connecticut tire son nom d’un fleuve qui le traverse de part en part. Les premiers colons de la région étaient des Hollandais menés par le navigateur Adriaen Block en 1614. Ceux-ci commercent avec plusieurs tribus amérindiennes, dont les Pequots. Les premiers colons anglais fondent la colonie du Connecticut en 1633 et la première ville de Windsor. Les villes de Wethersfield et Hartford sont créées en 1634 et 1636. Après la guerre d’indépendance américaine, où le Connecticut fait partie des Treize Colonies, il connaît une industrialisation rapide et devient un centre économique majeur du pays.
[7] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.
[8] Le Maryland est un État des États-Unis. Sa capitale est Annapolis, et sa plus grande ville est Baltimore. La province du Maryland est fondée en 1632 sous l’action de Cecilius Calvert, baron de Baltimore. Nommé en l’honneur d’Henriette-Marie de France, épouse du roi d’Angleterre Charles 1er Stuart, le territoire accueille des catholiques persécutés en Angleterre. La culture du tabac assure sa prospérité au cours du 17ème siècle. Des heurts les opposent par la suite aux protestants qui prennent finalement l’ascendant sur la colonie et proscrivent le catholicisme. Vers 1775, la province du Maryland compte environ 200 000 habitants. Le Maryland fait partie des Treize Colonies et devient le septième État de l’Union le 28 avril 1788
[9] L’anglicanisme est une confession chrétienne présente principalement au Royaume-Uni, dans les pays de culture anglophone, à la fois dans les anciennes colonies britanniques et sur les terres d’expatriation des Britanniques de par le monde. En dehors de l’Angleterre, les anglicans sont parfois appelés « épiscopaliens », c’est le cas notamment des Églises des États-Unis ou d’Écosse ; cela vient du fait que l’anglicanisme fonctionne selon un système épiscopal, contrairement aux autres confessions protestantes, plutôt presbytéro-synodales ou congrégationalistes. L’origine de cette confession remonte à la décision du roi d’Angleterre Henri VIII, au 16ème siècle, de rompre avec le pape pour causes surtout politiques plutôt que théologiques via l’acte de suprématie en 1534.
[10] La colonie de Virginie est une colonie britannique d’Amérique du Nord qui existe du 16ème siècle jusqu’à la révolution américaine. La colonie de Virginie est ainsi baptisée en l’honneur de la reine Élisabeth 1ère d’Angleterre (surnommée « La reine vierge »). Après la première révolution anglaise, au milieu du 17ème siècle, la colonie de Virginie est surnommée The Old Dominion (« l’ancien dominion ») par le roi Charles II en raison de son apparente loyauté à la couronne lors de la période dite du Commonwealth d’Angleterre. Après son indépendance du royaume de Grande-Bretagne, à la fin du 18ème siècle, la partie sud-est de la colonie de Virginie devient le Commonwealth de Virginie, l’un des 13 États originels des États-Unis, adoptant officiellement le surnom de Old Dominion. Après la formation des États-Unis, le territoire de la colonie de Virginie donne naissance aux États de Virginie-Occidentale, Kentucky, Indiana et Illinois, ainsi qu’à une partie de l’Ohio.
[11] La loi virginienne de 1662 sur l’esclavage, édictée à la restauration anglaise après le retour au pouvoir du gouverneur William Berkeley a stipulé qu’une personne dont la mère était esclave est forcément esclave. Cette loi vise à décourager les relations sexuelles entre un maître et une esclave, jugées contraire aux bonnes mœurs et susceptibles de favoriser l’essor d’une population métisse.
[12] Albany est une ville et la capitale de l’État de New York, aux États-Unis. Elle est située à 233 km au nord de New York, à une dizaine de kilomètres en aval du confluent de la rivière Mohawk avec l’Hudson. De plus, elle se trouve à une quarantaine de kilomètres des frontières du Vermont et du Massachusetts. Albany est la plus ancienne installation européenne conservée depuis l’époque des Treize Colonies. En 1540, des Français (peut-être les premiers Européens à découvrir le site) auraient installé un fort primitif sur une île, proche du site actuel d’Albany, mais celui-ci se serait effondré rapidement après ou même pendant sa construction. L’histoire coloniale d’Albany commença réellement lorsqu’un Anglais, Henry Hudson, en train d’explorer pour la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales sur son navire Halve Maen (la Demi-Lune), arriva dans la région en 1609. Durant les années 1610, plusieurs entreprises établissent un commerce de pelleterie dans les environs et un premier comptoir commercial, fort Nassau, est établi sur une île en face de l’actuelle Albany. En 1624, la première installation militaire de la colonie de la Nouvelle-Néerlande (Nieuw-Nederland), fort Orange, fut bâtie dans la région et baptisée en l’honneur des princes d’Orange. Aux alentours, le village de Beverwijck fut créé en 1652. Lorsque les Anglais prirent le contrôle de ce territoire en 1664, on rebaptisa Beverwijck du nom d’Albany et le fort Orange prit le nom de fort Albany, en l’honneur du duc d’York et Albany, qui devint plus tard le roi Jacques II.
[13] La Caroline du Sud est un État du Sud des États-Unis, dont la capitale est Columbia et la plus grande ville est Charleston. Divisé en 46 comtés, il est bordé à l’ouest et au sud par la Géorgie, au nord par la Caroline du Nord et à l’est par l’océan Atlantique. La Caroline du Sud fait partie des Treize Colonies qui fondèrent les États-Unis à la suite de la guerre d’indépendance. En raison de son climat subtropical humide, l’État est fréquemment touché par des tornades et des cyclones tropicaux durant les mois d’été. Le territoire est longtemps peuplé par de nombreuses tribus amérindiennes, dont les plus grandes sont les Cherokees et les Catobas. En 1562, une trentaine de huguenots établit un fort sur la côte qui sera détruit l’année suivante. Les Espagnols fondent en 1566 sur le même site une colonie, nommée Mission Santa Elena, qui sera abandonnée en 1587. Les Britanniques s’approprient la région en 1663 et créent la province de Caroline. En 1723, elle devient une province autonome, qui inclut la future Géorgie. Comme les États voisins, la Caroline du Sud prospéra au cours du 18ème siècle et du 19ème siècle grâce à une économie de plantation esclavagiste (tabac, coton). Fer de lance de la lutte des colonies contre les Britanniques, elle se révolte lors de la révolution américaine et établit son propre gouvernement en 1776. En 1777, elle est le premier État à signer les Articles de la Confédération et devient le huitième État de l’Union le 23 mai 1788. Fortement ségrégationniste, la Caroline du Sud est également le premier État à faire sécession en décembre 1860.
[14] La guerre des Tuscaroras est un conflit qui opposa de 1711 à 1713 les Amérindiens Tuscaroras à des colons de Caroline du Nord. Jusqu’alors, les Tuscaroras vivaient en paix avec les colons européens installés dans la région mais l’empiètement progressif de leurs terres les conduit à mener une série de raids sur les villages alentour. En représailles, les colons attaquent plusieurs villages amérindiens et s’allient à d’autres tribus, notamment les Yamasees. En mars 1713, les colons et leurs alliés creeks, cherokees et catobas attaquent le village de Nohoroca. La bataille de Nohoroca met un terme au conflit. La plupart des Tuscaroras survivants fuient vers le nord et trouvent refuge parmi les membres de la Confédération iroquoise qui en 1722, intègre les Tuscaroras dans leur confédération en tant que sixième nation. Les Tuscaroras restant en Caroline du Nord signent un traité le 11 février 1715 dans lequel ils abandonnent la plupart de leurs terres aux colons.
[15] La Caroline du Nord est un État du Sud des États-Unis. Sa capitale est Raleigh, et sa plus grande ville est Charlotte. elle est bordée par la Caroline du Sud et la Géorgie au sud, le Tennessee à l’ouest, et la Virginie au nord. Territoire colonisé et occupé par les Européens dès le 16ème siècle, la Caroline du Nord est l’une des Treize Colonies qui fondèrent les États-Unis d’Amérique. Elle est divisée en 100 comtés. Le territoire est peuplé depuis plus de 12 000 ans par des tribus amérindiennes, dont les Cherokees et les Tuscaroras. Visitée en 1512 par Juan Ponce de León, la Caroline du Nord est colonisée par des Espagnols, des Français et des Anglais durant le16ème siècle et le 17ème siècle. Dans les années 1730, de nombreux immigrants écossais s’installent au pied des Appalaches, et se révoltent contre la domination britannique lors de la guerre d’Indépendance. Le 21 novembre 1789, la Caroline du Nord devient le 12ème État de l’Union
[16] La Pennsylvanie est un État des États-Unis, bordé au nord-ouest par le lac Érié, au nord par l’État de New York, à l’est par le New Jersey, au sud par le Delaware, le Maryland et la Virginie-Occidentale et à l’ouest par l’Ohio.Avant sa colonisation, la région était habitée par les Lenapes (aussi connus sous le nom de Delawares), les Susquehannock, Iroquois, Ériés, Chaouanons, et d’autres tribus amérindiennes. La forte influence suédoise issue de la colonisation de la Nouvelle-Suède sur les berges du fleuve Delaware entre 1638 et 1655 est toujours présente à l’époque des débuts de la Pennsylvanie qui comprenait aussi les comtés du futur État du Delaware. L’histoire coloniale des territoires de la Pennsylvanie est intimement liée à celle des berges du Delaware, conséquemment elle recoupe celle de l’État du Delaware. La région intérieure ne sera colonisée qu’au 18ème siècle. Avec la fondation de la Compagnie virginienne de Londres et l’établissement des premiers colons à Jamestown en 1607, les territoires du Delaware et de la Pennsylvanie sont considérés comme faisant partie intégrante de la colonie anglaise et ce malgré la méconnaissance réelle de la géographie et de l’hydrographie de la côte est américaine.
[17] Les traités d’Utrecht sont deux traités de paix signés en 1713 qui mirent fin à la guerre de Succession d’Espagne. Le premier fut signé à Utrecht le 11 avril entre le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne, et le second fut signé dans la même ville le 13 juillet entre l’Espagne et la Grande-Bretagne.
[18] La Nouvelle-Orléans est la plus grande ville de l’État de Louisiane, aux États-Unis. la ville est située sur les bords du Mississippi, non loin de son delta, sur les rives sud du lac Pontchartrain.
[19] Fondée en 1682, elle fut, jusqu’en 1790, la ville la plus peuplée d’Amérique du Nord. Entre 1774 et 1800, le Congrès des États-Unis s’est réuni en plusieurs endroits, le plus souvent à Philadelphie, faisant de celle-ci la capitale de facto provisoire du pays, jusqu’à ce que Washington devienne la capitale définitive. Par ailleurs, Philadelphie entretint pendant quelques décennies une rivalité financière et politique avec New York, avant d’être supplantée par sa rivale. Avant l’arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l’emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville. En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité serve de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682. Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Pour la première fois dans le Nouveau Monde, les rues furent désignées par des numéros, dès cette date, ce qui en fait la première réalisation moderne de la nomenclature urbaine alphanumérique. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaine, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte
[20] Baltimore est une ville du nord-est des États-Unis située dans l’État du Maryland. Constituant un des plus grands ports maritimes de la côte est, la ville abrite l’université Johns-Hopkins et, dans sa banlieue, un campus de l’université du Maryland. Les terres du Maryland étaient relativement fertiles, ce qui développa rapidement l’activité agricole de la région. Les fermiers furent alors de plus en plus tentés d’exporter leurs productions vers d’autres régions, mais ils devaient parcourir de grandes distances pour les acheminer jusqu’au port le plus proche. C’est pour répondre à cette demande croissante et à celle des producteurs de tabac que l’assemblée générale de la colonie du Maryland créa le port de Baltimore en 1706. Néanmoins, la reconnaissance officielle de la ville de Baltimore ne fut votée que le 30 juillet 1729. L’activité portuaire se développa rapidement et la ville, grâce à sa taille importante, devint le siège du comté de Baltimore en 1768. Le commerce fut stimulé par les importations de sucre, la ville présentant l’avantage d’être plus proche des Caraïbes que d’autres ports comme New York ou Boston, ce qui réduisait les temps et coûts de transport. Baltimore fut néanmoins frappée par les tensions anglo-américaines qui menèrent à la révolution américaine. La ville souffrit des embargos et des restrictions que le gouvernement britannique tenta d’imposer. Les Baltimoriens se rangèrent de ce fait en majorité du côté de l’armée continentale lors de la guerre d’indépendance des États-Unis contre l’armée britannique. La ville, foyer d’un sentiment anti-britannique, joua un grand rôle dans la naissance de la révolution américaine. Ainsi la ville accueille le Second Congrès continental de décembre 1776 à février 1777.
[21] La Géorgie est un État du Sud des États-Unis, bordé à l’ouest par l’Alabama, au nord par le Tennessee et la Caroline du Nord, à l’est par la Caroline du Sud et l’océan Atlantique et au sud par la Floride. Sa capitale est Atlanta. la province de Géorgie est créée par les Britanniques pour contrer l’expansionnisme espagnol depuis la Floride ; elle doit également accueillir des migrants emprisonnés en Angleterre pour dette. Son nom est un hommage au Roi George II de Grande-Bretagne. À cette date, l’esclavage est interdit, jusqu’en 1749. En 1775, la Géorgie compte quelque 35 000 habitants. Entre 1765 et 1769, des terres sont offertes à treize colons sur les îles de Cumberland, qui deviendront des plantations. Le conflit avec les Espagnols est ravivé par la fondation de la nouvelle colonie que Madrid considère comme illégale. Lors de la guerre de l’oreille de Jenkins, la Géorgie doit faire face à une invasion espagnole en 1742, qui subit un échec, notamment à la suite de la bataille de Bloody Marsh. L’Espagne reconnaît finalement en 1750 l’implantation britannique dans la région. Par la suite, la Géorgie devient l’une des treize colonies à se révolter contre les Britanniques durant la guerre d’indépendance américaine. Elle est le quatrième État de l’Union le 2 janvier 1788. La Géorgie importa de nombreux esclaves de différentes ethnies africaines pour ses plantations de riz puis de coton. Les esclaves de même ethnie seront séparés, ce qui va faciliter la pénétration de la langue anglaise, christianisés et rebaptisés. Ceux-ci seront le plus souvent déportés par des négriers anglais et français, principales puissances maritimes à cette époque.
[22] La mélasse est une poudre compacte ou, mélangée à de l’eau, une mixture résultant du raffinage du sucre extrait de la betterave sucrière ou de la canne à sucre.
[23] La guerre de Succession d’Autriche (1740/1748, traité d’Aix-la-Chapelle) est un conflit européen né de la contestation par les États qui y avaient souscrit de la Pragmatique Sanction, par laquelle l’empereur Charles VI du Saint Empire léguait à sa fille Marie-Thérèse d’Autriche les États héréditaires de la maison de Habsbourg.
[24] L’Ohio est un État du Midwest des États-Unis, il est le 7ème État le plus peuplé du pays. Il est bordé par la Pennsylvanie à l’est, le Michigan et le lac Érié au nord, l’Indiana à l’ouest, le Kentucky au sud et la Virginie-Occidentale au sud-est. Depuis le premier millénaire avant notre ère, la région était peuplée de tribus du groupe des Mound Builders. Durant la première moitié du 18ème siècle, les Français contrôlent le commerce de fourrures de la région. Avec le traité de Paris de 1763, à la suite de la guerre de Sept Ans, la France cède l’Ohio à la Grande-Bretagne. Cette dernière fait de ce territoire une réserve pour les Amérindiens. L’Ohio devint le dix-septième État des États-Unis d’Amérique le 1er mars 1803, avec la dissolution du territoire du Nord-Ouest.
[25] Le lac George est un lac allongé situé au sud-est des monts Adirondacks, dans l’État américain de New York. En 1642, le père Isaac Jogues, Guillaume Couture et René Goupil, sont les premiers Européens à atteindre ce lac. En 1646, le père Jogues le nomme « lac du Saint-Sacrement », et appelle la rivière de sortie « La Chute ». Le 28 août 1755, le général britannique William Johnson remporte la bataille du lac George au cours de la guerre de la Conquête (prélude en Amérique de la guerre de Sept Ans). Il renomme le lac « lac George », en hommage au roi de Grande-Bretagne George II.
[26] Le Fort Ticonderoga, appelé Fort Carillon de 1755 à 1759 est un important fort construit par les Français au 18ème siècle à l’extrémité sud du lac Champlain en Nouvelle-France, dans l’État actuel de New York, aux États-Unis. Il a été bâti par Michel Chartier de Lotbinière, lieutenant et ingénieur ordinaire du roi, de 1755 à 1757. Le nom « Ticonderoga » provient de l’iroquois « tekontaró:ken », signifiant « à la jonction de deux cours d’eau ». Le fort contrôle un point de portage sur la rivière La Chute, longue de 6 km entre le lac George (anciennement lac Saint Sacrement) et le lac Champlain, sur laquelle se succèdent plusieurs rapides. Il s’agissait, dans la première moitié du 18ème siècle, d’un point de portage stratégique sur les routes commerciales entre le bassin de l’Hudson, contrôlé par les Britanniques, et le bassin du Saint-Laurent, contrôlé par les Français.
[27] Le fort Duquesne était un fort français situé près de la Monongahela à l’emplacement de l’actuelle ville de Pittsburgh (Pennsylvanie, États-Unis). Construit en 1754, il subit plusieurs assauts des Britanniques pendant la guerre de la Conquête et fut démantelé en 1758.
[28] Le New Jersey est un État du Nord-Est des États-Unis, bordé à l’ouest par la Pennsylvanie et le Delaware, au nord par l’État de New York et à l’est et au sud-est par l’océan Atlantique. L’État du New Jersey comprend les banlieues ouest et sud de la ville de New York. Sa capitale est Trenton et sa ville la plus peuplée est Newark.
[29] Le fort Niagara est une fortification du 17ème siècle construite à l’origine pour défendre les intérêts de la Nouvelle-France en Amérique du Nord. Il se situe près de Youngstown dans l’État de New York sur la rive droite de la Niagara à son embouchure dans le lac Ontario. Bien que la structure actuelle date de 1726, la première structure, appelée fort Conti, est bâtie en 1678 par René-Robert Cavelier de La Salle.
[30] Cuba est un État insulaire des Caraïbes formé de l’île de Cuba (la plus grande île des Antilles), de l’île de la Jeunesse (appelée île aux Pins jusqu’en 1978) et de 4 095 cayes et îlots. Il est situé dans l’Ouest des Grandes Antilles, à la confluence de la mer des Caraïbes, du golfe du Mexique et de l’océan Atlantique ; au nord-est des îles Caïmans ; au nord-ouest de la Jamaïque ; à l’est du Mexique (Yucatán) ; au sud-est de la péninsule de Floride ; au sud-ouest des Bahamas ; à l’ouest d’Haïti et des îles Turques-et-Caïques. L’île a été d’abord peuplée par des Amérindiens, les Ciboneys et les Taïnos, avant de devenir une colonie espagnole de 1492 à 1898, puis un territoire des États-Unis jusqu’au 20 mai 1902
[31] Le traité de Paris de 1763 est un traité de paix signé le 10 février 1763 entre les royaumes de France et d’Espagne d’un côté et la Grande-Bretagne et du Portugal de l’autre. Il met fin à leur engagement dans la guerre de Sept Ans (1756-1763). Les préliminaires de ce traité furent négociés à Fontainebleau et ratifiés le 3 novembre 1762. Ce traité, conjugué à celui d’Hubertsbourg entre l’Empire autrichien et le royaume de Prusse, met fin à ce que Winston Churchill nommera la première des guerres mondiales. Il est un des traités les plus importants de l’histoire européenne, voyant la France céder définitivement son statut de plus grande puissance mondiale, au profit de la Grande-Bretagne qui le conservera jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. L’Empire britannique prend une position dominante en Amérique du Nord avec l’annexion de la Nouvelle-France tandis que le transfert de la Louisiane à l’Espagne confirme l’expulsion de la France du continent. La situation nouvelle ainsi créée jettera les fondations des révolutions américaines puis françaises.
[32] Le Mississippi est un fleuve situé en Amérique du Nord traversant la partie centrale des États-Unis. Il coule du Nord du Minnesota au golfe du Mexique et son cours a une orientation méridienne. Le Mississippi a une longueur de 3 780 km : seul l’un de ses affluents, le Missouri, est plus long en Amérique du Nord. La longueur cumulée de ces deux cours d’eau, qui dépasse les 6 800 km, et la superficie du bassin versant font du Mississippi l’un des fleuves les plus importants du monde et du Missouri-Mississippi l’un des bassins fluviaux les plus grands du monde
[33] Le Stamp Act (Acte du Timbre, abréviation de Duties in American Colonies Act 1765), adopté en 1765, est la quatrième loi sur le droit de timbre votée par le Parlement britannique, il instituait que dans les Treize colonies américaines, tous les documents, permis, contrats commerciaux, journaux, testaments, livres et cartes à jouer devaient être munis d’un timbre fiscal. Cette loi fut votée afin de couvrir les coûts de la présence militaire nécessaire à la protection des colonies. Peu appliquée et finalement abrogée le 18 mars 1766, elle marque une étape vers la Révolution américaine.
[34] Le New Hampshire est un État des États-Unis situé dans la région de la Nouvelle-Angleterre, au nord-est du pays. Il est bordé à l’ouest par le Vermont, au nord par le Québec, à l’est par le Maine et l’océan Atlantique et au sud par le Massachusetts. Le nom « New Hampshire » provient de celui du comté du Hampshire, dans le Sud de l’Angleterre. En janvier 1776, la province du New Hampshire devint la première colonie de l’Amérique du Nord britannique à former un gouvernement indépendant de l’autorité de la Grande-Bretagne, sans pour autant avoir déclaré son indépendance à ce moment-là. 6 mois plus tard, le 4 juillet, elle devint une des Treize Colonies qui firent sécession ensemble. En juin 1788, il devint le neuvième État à ratifier la Constitution des États-Unis et permit ainsi au document de prendre effet. Le New Hampshire fut le premier État américain à avoir sa propre constitution.
[35] Le Connecticut est un État du nord-est des États-Unis, situé dans la région de la Nouvelle-Angleterre. Sa capitale est Hartford et sa plus grande ville Bridgeport. Il est entouré par Rhode Island à l’est, le Massachusetts au nord, l’État de New York à l’ouest et le détroit de Long Island au sud. Divisé en huit comtés, le Connecticut tire son nom d’un fleuve qui le traverse de part en part. Le sud et l’ouest de l’État, notamment les villes de Stamford, Bridgeport et New Haven, font partie de l’aire métropolitaine de New York. Les premiers colons de la région étaient des Hollandais menés par le navigateur Adriaen Block en 1614. Ceux-ci commercent avec plusieurs tribus amérindiennes, dont les Pequots. Les premiers colons anglais fondent la colonie du Connecticut en 1633 et la première ville de Windsor. Les villes de Wethersfield et Hartford sont créées en 1634 et 1636. Après la guerre d’indépendance américaine, où le Connecticut fait partie des Treize Colonies, il connaît une industrialisation rapide et devient un centre économique majeur du pays. Le 9 janvier 1788, le Connecticut devient le cinquième État de l’Union, et en reste membre durant la guerre de Sécession.
[36] Williamsburg est une ville de Virginie, à l’est des États-Unis, fondée en 1632 sous le nom de Middle Plantation. Lors de l’arrivée des premiers colons à Jamestown, premier établissement permanent sur le sol américain situé à moins de 10 km au sud de la ville, le site de Williamsburg est d’abord un lieu largement boisé. Afin de sécuriser la navigation des cours d’eau, des colonies de peuplement se constituent : celle de Middle Plantation, qui est à l’origine de ville de Williamsburg, est fondée en 1632. Le Collège de William et Mary y est créé en 1693. Il s’agit du deuxième plus ancien établissement d’enseignement supérieur des États-Unis. En 1699, le village est rebaptisé Williamsburg en l’honneur du roi d’Angleterre Guillaume III. En 1705 est construit le Capitole de Williamsburg. Il obtient une charte royale en 1722. Vers 1760, Williamsburg compte environ 1 500 habitants. Thomas Jefferson, futur président des États-Unis, fit ses études à Williamsburg et fréquenta notamment le Flat Hat Club, une société secrète et une Fraternité étudiante. Diplômé en 1762, il étudie ensuite le droit avec son ami et mentor George Wythe. Il est admis au barreau en 1767 avant d’être élu à l’Assemblée de Virginie en 1769. Jefferson fait partie de la chambre des Bourgeois de Virginie, entre 1767 et 1775. Il participe aux réunions de patriotes autour de Patrick Henry dans une taverne de la ville. La ville de Williamsburg est la première cité coloniale à rompre ses attaches avec l’Angleterre, à la suite d’un vote de l’Assemblée locale, le 15 mai 1776, d’une Résolution rédigée par George Mason, et devient, le 4 juillet, au Congrès de Philadelphie, la capitale de l’État de Virginie
[37] San Diego est une ville américaine, située dans l’État de Californie, sur la côte ouest, au bord de l’océan Pacifique, près de la frontière avec le Mexique. Le premier Européen à visiter la région est l’explorateur João Rodrigues Cabrilho qui navigue pour la Couronne de Castille. Voyageant sur son navire San Salvador depuis Navidad en Nouvelle-Espagne, Cabrillo revendique la baie de San Diego pour l’empire espagnol en 1542 et baptise le site « San Miguel ». En novembre 1602, Sebastián Vizcaíno est envoyé pour cartographier la côte californienne. En arrivant sur son navire San Diego, Vizcaíno sonde les zones côtières qui sont maintenant connues comme Mission Bay et Point Loma et nomme la région d’après le saint catholique Diego d’Alcalá, un Espagnol plus communément appelé « San Diego de Alcalá ». Le 12 novembre 1602, la première messe célébrée en Haute-Californie est dite par le frère Antonio de la Ascensión, un membre de l’expédition de Vizcaíno, afin de célébrer la fête de San Diego. En mai 1769, Gaspar de Portolà établit le fort du Presidio de San Diego sur une colline près de la rivière San Diego. En juillet de la même année, la mission San Diego de Alcalá est fondée par des moines franciscains menés par le père Junípero Serra. En 1775, la mission est massacrée et il y a plusieurs morts. En 1797, la mission compte la plus importante population indigène en Haute-Californie, avec plus de 1 400 Amérindiens qui vivent dans et autour de la mission. La mission de San Diego est le terminus sud du sentier historique d’El Camino Real.
[38] Le Rhode Islandest le plus petit État des États-Unis. La capitale et plus grande ville de l’État est Providence. L’État fait partie de la région de la Nouvelle-Angleterre, qui se situe dans le Nord-Est des États-Unis. En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano, envoyé par François 1er, fut le premier Européen à visiter une partie de ce qui est l’actuel État du Rhode Island. Il aperçut au large l’actuelle Block Island et la nomma Luisa en l’honneur de Louise de Savoie, reine-mère de France. Verrazzano décrivit l’île comme ayant environ la taille de l’île de Rhodes. La colonie du Rhode Island fut fondée en 1644 par Roger Williams, un colon non conformiste exilé de la colonie de la baie du Massachusetts pour ses avis religieux. Il a fondé la première ville de la colonie, Providence, près de la baie de Narragansett comme un centre pour la liberté religieuse. Le territoire pour la colonie avait été acheté aux Amérindiens locaux, ainsi qu’au roi d’Angleterre. Avant la fondation de la colonie, la région avait déjà reçu la visite du marin néerlandais Adriaen Block dans les premières années du 17ème siècle. En 1652, le Rhode Island est la première région d’Amérique du Nord qui adopte une loi pour supprimer l’esclavage . L’État est l’une des 13 colonies américaines qui participèrent à la guerre d’indépendance des États-Unis ; le gouvernement déclare son indépendance le 4 mai 1776.
[39] La Compagnie des Indes orientales, appelée dans un second temps Compagnie britannique des Indes orientales fut créée le 31 décembre 1600 par une charte royale de la reine Élisabeth 1ère d’Angleterre lui conférant pour 20 ans le monopole du commerce dans l’océan Indien. Première des compagnies européennes fondées au 17ème siècle pour conquérir les Indes et dominer les flux commerciaux avec l’Asie, elle trouve sa place face à la compagnie néerlandaise des Indes orientales, la VOC, et prend l’avantage sur la Compagnie française des Indes orientales qu’elle conduit à la ruine en conquérant toutes ses possessions en Inde, tout en survivant à une grave crise financière. Elle marque profondément la création du futur Empire britannique. Elle devient l’entreprise commerciale la plus puissante de son époque et acquiert des fonctions militaires et administratives régaliennes dans l’administration de l’immense territoire indien.