Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Une Constitution pour les Etats-Unis 

dimanche 4 mai 2025, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 9 avril 2020).

Une Constitution pour les Etats-Unis

  Manuscrit original de la Constitution, page 1/4 (Le préambule et le premier article de la Constitution des Etats-Unis)

Manuscrit original de la Constitution, page 1/4 (Le préambule et le premier article de la Constitution des Etats-Unis)

La Constitution des États-Unis d’Amérique est publiée le 17 septembre 1787, soit 4 ans après l’indépendance du pays [1] et près de 10 après la proclamation unilatérale d’indépendance.

Il a fallu aux 13 États issus des anciennes colonies anglaises pour prendre conscience de la nécessité de créer des organes communs de gouvernement et se mettre d’accord sur les délégations de pouvoir.

Ils se sont aperçus que les Articles de la Confédération, qui régissaient depuis l’indépendance les relations entre les 13 États, offraient un cadre institutionnel beaucoup trop lâche.

C’est ainsi que la Confédération s’était révélée impuissante à garantir la libre circulation des marchandises à l’intérieur du pays ou encore à défendre les intérêts commerciaux américains à l’étranger.

Pour mieux souligner l’autonomie de leurs États respectifs, les délégués adoptent la forme d’un Congrès d’États européens [2] plutôt que celle d’un Parlement.

Présidés par Georges Washington , héros de la guerre d’Indépendance, les débats sont très agités. Ils aboutissent à un compromis suffisamment souple pour avoir donné satisfaction jusqu’à nos jours.

La Constitution américaine est la plus ancienne de toutes celles qui existent aujourd’hui mais elle est postérieure à la Constitution de la Corse, depuis longtemps abrogée !

Elle s’inspire très directement des thèses exprimées par le philosophe français Montesquieu dans son ouvrage majeur L’Esprit des Lois en 1748.

Elle instaure une stricte séparation des pouvoirs avec un Président de la République le pouvoir exécutif ; un Congrès composé de 2 Chambres : le Sénat, qui représente les États à raison de deux sénateurs par État, et la Chambre des Représentants qui représente les citoyens le pouvoir législatif ; enfin, une Cour Suprême dont les compétences seront plus tard définies représentant le pouvoir judiciaire.

Le caractère fédéral est soigneusement préservé. Tout ce qui n’est pas expressément délégué à la Fédération revient aux États. Pour la première fois au monde est instituée la fonction de Président de la République.

Dans un premier temps, les Conventionnels avaient suggéré de conférer la royauté à Georges Washington, héros de la guerre d’Indépendance. Celui-ci, en démocrate sincère, avait vigoureusement refusé et opté pour une Présidence modeste, avec un mandat de 4 ans renouvelable.

Désireux de garder la mainmise sur le choix du Président, les délégués imaginent une élection très complexe à deux niveaux : les citoyens élisant dans chaque État des grands électeurs, c’est à ces derniers que revient l’élection du Président.

Si aucune majorité absolue ne se dessine autour d’un candidat, les Conventionnels prévoient que la Chambre des Représentants choisira le Président parmi les cinq candidats les mieux placés.

Les Conventionnels imaginent que ce cas de figure reviendra systématiquement et écartera les aléas du suffrage universel ! Dans les faits, il ne se produira qu’une fois, en 1824.

Très vite, en effet, le mode d’élection du Président va aboutir à l’invention d’un animal jusque-là inconnu, le parti politique. Les candidats en appelleront directement aux électeurs de base par le biais d’un cercle de partisans dévoués et... généreux.

Dès le début, les hommes politiques américains vont tenter de faire évoluer la Constitution dans le sens de leurs intérêts et de leurs opinions.

Les “fédéralistes”, rassemblés autour d’ Alexander Hamilton , sont nombreux dans le Nord industriel. Ils veulent renforcer le pouvoir central.

De l’autre côté, “les républicains démocrates” groupés autour de l’idéaliste Thomas Jefferson représentent l’élite aristocratique et “éclairée” du Sud. Ils aspirent à un minimum d’État et un maximum de liberté. Ce clivage se prolongera jusqu’à la veille de la guerre de Sécession [3].

Le 19 septembre, pour la première fois la constitution proposée est rendue publique. Le 28, le congrès vote pour envoyer la constitution aux législatures d’état pour ratification, ayant besoin de l’approbation de 9 états.

Le 27 octobre, les fédéralistes, qui préconisent un gouvernement central fort et approuvent la nouvelle constitution, commencent à éditer des essais en faveur de la ratification. Le 7 décembre, le Delaware [4] est le 1er des 9 états requis à ratifier la constitution. Il est suivi par La Pennsylvanie [5] le 12, le New Jersey [6] le 18, la Géorgie [7] le 2 janvier 1788, le Connecticut [8] le 9, le Massachusetts [9] le 7 février, le Maryland [10] le 28 avril, la Caroline du Sud [11] le 23 mai et le New Hampshire [12] le 21 juin. Le 27 février, dans le Massachusetts, après un incident dans lequel des noirs libres furent enlevés et transportés à l’île de la Martinique [13], la législature du Massachusetts déclara le commerce d’esclaves illégal et prévoit des dommages monétaires aux victimes des kidnappings.

Le 24 mars, dans le Rhode Island [14], la constitution est rejetée par un référendum populaire. L’état, par crainte de la puissance fédérale, avait refusé d’envoyer une délégation à la convention constitutionnelle à Philadelphie [15] et avait plus tard rejeté une convention pour la ratification de la constitution. Le 2 juin, en Virginie [16], les forces anti-fédéralistes, s’opposent à la ratification de la constitution. Elles sont rejointes par Richard Henry qui réclame une déclaration des droits et une Chambre installée sur une base plus démocratique. Le 25 juin, en Virginie, les fédéralistes, menés par James Madison , approuvent à une faible majorité la ratification de la constitution. Le 2 juillet, le président du congrès annonce solennellement que la constitution des Etats-Unis est maintenant ratifié par les 9 états exigés et prend effet immédiatement.

Le 26 juillet, l’état de New York [17] vote pour approuver la ratification tout en recommandant qu’une déclaration des droits soit incluse. Le 13 septembre, New York City est choisi par le Congrès pour être le siège provisoire du nouveau gouvernement des Etats-Unis. En octobre décembre, les cours de matières premières se stabilisent, stimulant le rétablissement économique et un retour progressif aux niveaux d’avant-guerre.

Le 1er novembre, le congrès, issu de la confédération, est suspendu. Les Etats-Unis sont temporairement sans gouvernement central. Le 21 novembre, la Caroline du Nord [18] approuve la constitution. Le 23 décembre, le Maryland propose d’attribuer un secteur le long du fleuve Potomac [19] pour l’établissement d’une ville fédérale pour le nouveau siège du gouvernement. Le 7 janvier sont choisis dans les 11 états ayant ratifiés la constitution, des électeurs pour les élections présidentielles excepté New York.

Le 23 janvier 1789, la première université catholique est fondée par le père John Carroll à Georgetown  [20] . Le 6 avril, George Washington est élu président avec 69 voix. John Adams est élu vice-président avec 34 voix. Le 21, John Adams arrive à New York et prend ses fonctions à la présidence du sénat. Le 23, après un voyage triomphal de 8 jours, Washington arrive à New York City.

Le 4 juillet, le congrès vote son premier impôt, un impôt de protection de 8,5% sur 30 articles différents arrivant sur les bateaux américains et chargés à un taux inférieur que les bateaux étrangers.

Le 20, le congrès vote la Loi de tonnage prélevant 50 cents d’impôt par tonne sur les bateaux étrangers entrant dans les ports américains, 30 cents par tonne sur les bateaux appartenant à des américains, mais construit à l’étranger, et 6 cents par tonne sur les bateaux américains.

Le 27, le congrès établit l’organisation des départements du gouvernement le 22 septembre, le Congrès établit une cour suprême, 13 cours de zone fédérales.

Le 25, le congrès soumet 12 amendements constitutionnels proposés aux états pour la ratification. Les dix premiers seront ratifiés et additionnés à la constitution en 1791 comme déclaration des droits.

Le 29, l’armée des Etats-Unis est établie par le Congrès. Elle se monte à 1000 hommes et se compose d’un régiment de 8 compagnies d’infanterie et d’un bataillon de 4 compagnies d’artillerie.

Le 1er mars 1790, une Loi de recensement est votée par le Congrès. Le premier recensement se termine le 1er août et indique une population totale de presque 4 millions de personnes. Les noirs composent 19 % de la population, dont 90 % vivant dans le sud. Les tributs indigènes n’ont pas été comptés. Pour les Américains de race blanche, l’âge moyen est au-dessous de 16 ans. La plupart des familles blanches sont grandes, avec une moyenne de 8 enfants.

La plus grande ville américaine est Philadelphie, avec 42.000 personnes, suivies de New York avec 33.000, Boston 18.000, Charleston [21] 16.000 et Baltimore [22] 13.000. La majorité des Américains sont agriculteurs, il y a peu d’activité industrielle.

Le 17 avril 1790, Benjamin Franklin meurt à Philadelphie à l’âge 84.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Camille Vignolle/hérotode/ evenement-17870917

Notes

[1] Le traité de Versailles de 1783 officialise la naissance des États-Unis d’Amérique. Le texte est signé par le comte de Vergennes et le comte de Manchester au nom des rois Louis XVI et George III et en présence des représentants de l’Espagne. Il met fin à la guerre d’Indépendance des Treize Colonies anglaises d’Amérique du Nord. Le matin de ce même jour, Benjamin Franklin et John Jay, représentants des Insurgents américains, ont rencontré l’ambassadeur britannique David Hartley dans sa résidence parisienne, rue Jacob. Par ce traité, ils ont obtenu la reconnaissance par l’Angleterre de l’indépendance des États-Unis d’Amérique.

[2] en anglais « Convention »

[3] La guerre de Sécession ou guerre civile américaine est une guerre civile survenue entre 1861 et 1865. Elle oppose le gouvernement fédéral des États-Unis d’Amérique (« l’Union » ou « le Nord ») rassemblant principalement des États situés au Nord, dirigés par le président des États-Unis Abraham Lincoln, et les États confédérés d’Amérique (« la Confédération » ou « le Sud »), dirigés par le président sudiste Jefferson Davis et rassemblant 11 États du Sud qui avaient fait sécession des États-Unis. La guerre résulte du débat de l’abolition de l’esclavage, souhaitée par le Nord. L’Union comprend tous les États abolitionnistes et 5 États frontaliers esclavagistes et est dirigée par le président Abraham Lincoln et le Parti républicain. Lincoln est profondément opposé à l’esclavage et souhaite son abolition dans les territoires détenus par les États-Unis. Sa victoire à l’élection présidentielle de 1860 entraîne une première sécession de 7 États du Sud esclavagistes avant même que Lincoln ne prenne ses fonctions.

Les combats commencent le 12 avril 1861, lorsque les forces confédérées attaquent une installation militaire de l’Union à Fort Sumter, dans la baie de Charleston en Caroline du Sud, parce que les soldats nordistes ont refusé de l’évacuer malgré les menaces des sudistes. Lincoln répond en mobilisant une armée de volontaires dans chaque État, ce qui conduit à la sécession de 4 États esclavagistes sudistes supplémentaires. Durant la première année de la guerre, l’Union s’assure du contrôle de la frontière des États sécessionnistes et établit un blocus naval alors que les deux camps renforcent leurs armées et leurs ressources. En 1862, des batailles telles que celles de Shiloh et d’Antietam causent des pertes sans précédent dans l’histoire militaire américaine. Dans l’Est, Robert E. Lee, commandant de l’armée de Virginie du Nord, puis brièvement général en chef de l’Armée confédérée en 1865, remporte une série de victoires sur l’Armée de l’Union. Cependant, il échoue dans ses offensives au Maryland à la bataille d’Antietam en septembre 1862 et en Pennsylvanie à la bataille de Gettysburg au début de juillet 1863, redonnant l’initiative stratégique à l’Union. Pour certains, il s’agit du tournant de la guerre, du moins à l’Est. À l’Ouest, la prise de Vicksburg et celle de Port Hudson par Ulysses Grant (futur président des États-Unis) achèvent la prise de contrôle du Mississippi par les troupes de l’Union, séparant la Confédération en deux. Grant, désormais commandant en chef de l’armée de l’Union, mène de sanglantes batailles d’usure contre Lee en Virginie en 1864 (campagne terrestre, siège de Petersburg), l’obligeant à défendre Richmond, la capitale des Confédérés. Le général de l’Union William Sherman prend Atlanta en Géorgie et commence sa marche vers la mer, dévastant une large bande de l’État. La résistance des Confédérés s’effondre après la reddition du général Lee au général Grant à Appomattox le 9 avril 1865. Mais, contrairement à ce que l’on a souvent tendance à dire, la guerre n’était pas finie. Néanmoins, cette reddition, marquant profondément le Sud, cause finalement, jusqu’à la fin de l’année 1865 les dernières redditions de la guerre, comme celle de Bennett Place, le 26 avril. Outre un nombre indéterminé de victimes civiles, cette guerre aurait provoqué la mort de 618 222 soldats, dont 360 222 nordistes et 258 000 sudistes, ce qui en fait la guerre la plus meurtrière que les États-Unis aient connue à ce jour. La très grande majorité des soldats étaient natifs des États-Unis. Concernant la participation non américaine, on a avancé le nombre de 60 000 étrangers. Étant la première guerre industrielle (en raison des nombreuses innovations techniques qu’elle a entrainées), idéologique et totale, il s’agit de la première guerre moderne. Elle affirme la prépondérance du modèle économique du Nord, l’industrie employant des ouvriers, sur celui du Sud, l’agriculture employant des esclaves. Elle met fin à l’esclavage aux États-Unis, restaure l’Union et renforce le rôle du gouvernement fédéral. Les conséquences économiques, politiques et sociales de cette guerre continuent d’influer sur la pensée américaine contemporaine.

[4] Le Delawareest un État de la côte est des États-Unis, bordé à l’ouest et au sud par le Maryland, au nord par la Pennsylvanie, à l’est par le New Jersey et l’océan Atlantique. Le Delaware est communément surnommé « le premier État » puisqu’il est le premier à avoir ratifié la Constitution des États-Unis le 7 décembre 1787. Il est le deuxième plus petit État américain après Rhode Island. Sa capitale est Dover et sa ville la plus peuplée est Wilmington. L’État compte trois comtés.

[5] La Pennsylvanie est un État des États-Unis, bordé au nord-ouest par le lac Érié, au nord par l’État de New York, à l’est par le New Jersey, au sud par le Delaware, le Maryland et la Virginie-Occidentale et à l’ouest par l’Ohio.Avant sa colonisation, la région était habitée par les Lenapes (aussi connus sous le nom de Delawares), les Susquehannock, Iroquois, Ériés, Chaouanons, et d’autres tribus amérindiennes. La forte influence suédoise issue de la colonisation de la Nouvelle-Suède sur les berges du fleuve Delaware entre 1638 et 1655 est toujours présente à l’époque des débuts de la Pennsylvanie qui comprenait aussi les comtés du futur État du Delaware. L’histoire coloniale des territoires de la Pennsylvanie est intimement liée à celle des berges du Delaware, conséquemment elle recoupe celle de l’État du Delaware. La région intérieure ne sera colonisée qu’au 18ème siècle. Avec la fondation de la Compagnie virginienne de Londres et l’établissement des premiers colons à Jamestown en 1607, les territoires du Delaware et de la Pennsylvanie sont considérés comme faisant partie intégrante de la colonie anglaise et ce malgré la méconnaissance réelle de la géographie et de l’hydrographie de la côte est américaine.

[6] Le New Jersey est un État du Nord-Est des États-Unis, bordé à l’ouest par la Pennsylvanie et le Delaware, au nord par l’État de New York et à l’est et au sud-est par l’océan Atlantique. L’État du New Jersey comprend les banlieues ouest et sud de la ville de New York. Sa capitale est Trenton et sa ville la plus peuplée est Newark. Avant l’arrivée des premiers Européens dans les années 1630, le territoire du New Jersey était peuplé par les Amérindiens Lenapes ou Delawares. Les Néerlandais s’installèrent sur le site de l’actuelle Jersey City (sur la côte occidentale de l’Hudson, en face de l’extrémité de l’île de Manhattan). Ces établissements étaient partie intégrante de la colonie de la Nouvelle-Néerlande, qui incluait également La Nouvelle-Amsterdam, qui deviendra New York.

[7] La Géorgie est un État du Sud des États-Unis, bordé à l’ouest par l’Alabama, au nord par le Tennessee et la Caroline du Nord, à l’est par la Caroline du Sud et l’océan Atlantique et au sud par la Floride. Sa capitale est Atlanta. la province de Géorgie est créée par les Britanniques pour contrer l’expansionnisme espagnol depuis la Floride ; elle doit également accueillir des migrants emprisonnés en Angleterre pour dette. Son nom est un hommage au Roi George II de Grande-Bretagne. À cette date, l’esclavage est interdit, jusqu’en 1749. En 1775, la Géorgie compte quelque 35 000 habitants. Entre 1765 et 1769, des terres sont offertes à treize colons sur les îles de Cumberland, qui deviendront des plantations. Le conflit avec les Espagnols est ravivé par la fondation de la nouvelle colonie que Madrid considère comme illégale. Lors de la guerre de l’oreille de Jenkins, la Géorgie doit faire face à une invasion espagnole en 1742, qui subit un échec, notamment à la suite de la bataille de Bloody Marsh. L’Espagne reconnaît finalement en 1750 l’implantation britannique dans la région. Par la suite, la Géorgie devient l’une des treize colonies à se révolter contre les Britanniques durant la guerre d’indépendance américaine. Elle est le quatrième État de l’Union le 2 janvier 1788. La Géorgie importa de nombreux esclaves de différentes ethnies africaines pour ses plantations de riz puis de coton. Les esclaves de même ethnie seront séparés, ce qui va faciliter la pénétration de la langue anglaise, christianisés et rebaptisés. Ceux-ci seront le plus souvent déportés par des négriers anglais et français, principales puissances maritimes à cette époque.

[8] Le Connecticut est un État du nord-est des États-Unis, situé dans la région de la Nouvelle-Angleterre. Sa capitale est Hartford et sa plus grande ville Bridgeport. Il est entouré par Rhode Island à l’est, le Massachusetts au nord, l’État de New York à l’ouest et le détroit de Long Island au sud. Divisé en huit comtés, le Connecticut tire son nom d’un fleuve qui le traverse de part en part. Les premiers colons de la région étaient des Hollandais menés par le navigateur Adriaen Block en 1614. Ceux-ci commercent avec plusieurs tribus amérindiennes, dont les Pequots. Les premiers colons anglais fondent la colonie du Connecticut en 1633 et la première ville de Windsor. Les villes de Wethersfield et Hartford sont créées en 1634 et 1636. Après la guerre d’indépendance américaine, où le Connecticut fait partie des Treize Colonies, il connaît une industrialisation rapide et devient un centre économique majeur du pays.

[9] Le Massachusetts, officiellement le Commonwealth du Massachusetts, est un État des États-Unis qui fait partie de la région de la Nouvelle-Angleterre, au nord-est des États-Unis. Le Massachusetts partage ses frontières avec le New Hampshire et le Vermont au nord, l’État de New York à l’ouest, le Connecticut et le Rhode Island au sud, et l’océan Atlantique à l’est. La capitale et la métropole de l’État est Boston. Il s’agit de l’un des quatre États des États-Unis à porter le titre de Commonwealth.

[10] Le Maryland est un État des États-Unis. Sa capitale est Annapolis, et sa plus grande ville est Baltimore. La province du Maryland est fondée en 1632 sous l’action de Cecilius Calvert, baron de Baltimore. Nommé en l’honneur d’Henriette-Marie de France, épouse du roi d’Angleterre Charles 1er Stuart, le territoire accueille des catholiques persécutés en Angleterre. La culture du tabac assure sa prospérité au cours du 17ème siècle. Des heurts les opposent par la suite aux protestants qui prennent finalement l’ascendant sur la colonie et proscrivent le catholicisme. Vers 1775, la province du Maryland compte environ 200 000 habitants. Le Maryland fait partie des Treize Colonies et devient le septième État de l’Union le 28 avril 1788

[11] La Caroline du Sud est un État du Sud des États-Unis, dont la capitale est Columbia et la plus grande ville est Charleston. Divisé en 46 comtés, il est bordé à l’ouest et au sud par la Géorgie, au nord par la Caroline du Nord et à l’est par l’océan Atlantique. La Caroline du Sud fait partie des Treize Colonies qui fondèrent les États-Unis à la suite de la guerre d’indépendance. En raison de son climat subtropical humide, l’État est fréquemment touché par des tornades et des cyclones tropicaux durant les mois d’été. Le territoire est longtemps peuplé par de nombreuses tribus amérindiennes, dont les plus grandes sont les Cherokees et les Catobas. En 1562, une trentaine de huguenots établit un fort sur la côte qui sera détruit l’année suivante. Les Espagnols fondent en 1566 sur le même site une colonie, nommée Mission Santa Elena, qui sera abandonnée en 1587. Les Britanniques s’approprient la région en 1663 et créent la province de Caroline. En 1723, elle devient une province autonome, qui inclut la future Géorgie. Comme les États voisins, la Caroline du Sud prospéra au cours du 18ème siècle et du 19ème siècle grâce à une économie de plantation esclavagiste (tabac, coton). Fer de lance de la lutte des colonies contre les Britanniques, elle se révolte lors de la révolution américaine et établit son propre gouvernement en 1776. En 1777, elle est le premier État à signer les Articles de la Confédération et devient le huitième État de l’Union le 23 mai 1788. Fortement ségrégationniste, la Caroline du Sud est également le premier État à faire sécession en décembre 1860.

[12] Le New Hampshire est un État des États-Unis situé dans la région de la Nouvelle-Angleterre, au nord-est du pays. Il est bordé à l’ouest par le Vermont, au nord par le Québec, à l’est par le Maine et l’océan Atlantique et au sud par le Massachusetts. Le nom « New Hampshire » provient de celui du comté du Hampshire, dans le Sud de l’Angleterre. En janvier 1776, la province du New Hampshire devint la première colonie de l’Amérique du Nord britannique à former un gouvernement indépendant de l’autorité de la Grande-Bretagne, sans pour autant avoir déclaré son indépendance à ce moment-là. 6 mois plus tard, le 4 juillet, elle devint une des Treize Colonies qui firent sécession ensemble. En juin 1788, il devint le neuvième État à ratifier la Constitution des États-Unis et permit ainsi au document de prendre effet. Le New Hampshire fut le premier État américain à avoir sa propre constitution.

[13] La Martinique est une île française située en mer des Caraïbes et plus précisément dans l’archipel des Petites Antilles. La Martinique est une collectivité territoriale unique de la République française, cette collectivité territoriale se substituant au département et à la région. Les premiers habitants, les amérindiens Arawaks, fuient à partir du 9ème siècle devant de nouveaux arrivants, les amérindiens Kalinagos. Christophe Colomb est le premier européen à y poser le pied en 1502 sous régence espagnole. Cependant, elle avait déjà été découverte sans s’y arrêter par Alonso de Ojeda lors de son expédition de 1499-1500. Elle figure d’ailleurs sur la carte établie par Juan de la Cosa en 1500 et on la retrouve ensuite sur la carte d’Alberto Cantino en 1502 sous le nom de Ioüanacéra ou Joa nacaera (l’île aux iguanes). La première colonie française est établie en 1635 par Pierre Belain d’Esnambuc qui prend possession de l’île au nom du roi Louis XIII. Les Kalinagos furent à leur tour décimés ou expulsés en 1658 par les colons français. La population a ensuite été de provenances diverses. Elle est composée majoritairement d’individus d’origine africaine apportés par les traites négrières, mais elle comprend aussi des individus d’origines européenne, indienne, moyen-orientale, ainsi qu’asiatique donnant naissance à une population métissé.

[14] Le Rhode Islandest le plus petit État des États-Unis. La capitale et plus grande ville de l’État est Providence. L’État fait partie de la région de la Nouvelle-Angleterre, qui se situe dans le Nord-Est des États-Unis. En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano, envoyé par François 1er, fut le premier Européen à visiter une partie de ce qui est l’actuel État du Rhode Island. Il aperçut au large l’actuelle Block Island et la nomma Luisa en l’honneur de Louise de Savoie, reine-mère de France. Verrazzano décrivit l’île comme ayant environ la taille de l’île de Rhodes. La colonie du Rhode Island fut fondée en 1644 par Roger Williams, un colon non conformiste exilé de la colonie de la baie du Massachusetts pour ses avis religieux. Il a fondé la première ville de la colonie, Providence, près de la baie de Narragansett comme un centre pour la liberté religieuse. Le territoire pour la colonie avait été acheté aux Amérindiens locaux, ainsi qu’au roi d’Angleterre. Avant la fondation de la colonie, la région avait déjà reçu la visite du marin néerlandais Adriaen Block dans les premières années du 17ème siècle. En 1652, le Rhode Island est la première région d’Amérique du Nord qui adopte une loi pour supprimer l’esclavage . L’État est l’une des 13 colonies américaines qui participèrent à la guerre d’indépendance des États-Unis  ; le gouvernement déclare son indépendance le 4 mai 1776.

[15] Fondée en 1682, elle fut, jusqu’en 1790, la ville la plus peuplée d’Amérique du Nord. Entre 1774 et 1800, le Congrès des États-Unis s’est réuni en plusieurs endroits, le plus souvent à Philadelphie, faisant de celle-ci la capitale de facto provisoire du pays, jusqu’à ce que Washington devienne la capitale définitive. Par ailleurs, Philadelphie entretint pendant quelques décennies une rivalité financière et politique avec New York, avant d’être supplantée par sa rivale. Avant l’arrivée des Européens, environ 20 000 Amérindiens Lenapes, appartenant à la nation algonquine habitaient dans la vallée du Delaware et le village de Shackamaxon était situé à l’emplacement actuel du quartier de Kensington, au nord du centre-ville. En 1681, le roi d’Angleterre Charles II octroya une charte à William Penn en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. Par ce document, la colonie de Pennsylvanie était officiellement fondée. William Penn était un quaker anglais : il appartenait à ce groupe religieux dissident, persécuté en Angleterre, qui rejetait la hiérarchie ecclésiastique et prônait l’égalité, la tolérance, la non-violence. La Pennsylvanie devint rapidement un refuge pour tous ceux qui étaient opprimés pour leur foi. William Penn partit ainsi en Amérique en 1682 et fonda la ville de Philadelphie. Il souhaitait que cette cité serve de port et de centre politique. Même si Charles II lui en avait donné la propriété, William Penn acheta la terre aux Amérindiens afin d’établir avec eux des relations pacifiques. Il aurait signé un traité d’amitié avec le chef lenape Tamanend à Shackamaxon en 1682. Philadelphie fut aménagée selon un plan en damier, le plus ancien des États-Unis, avec des rues larges et cinq parcs. Pour la première fois dans le Nouveau Monde, les rues furent désignées par des numéros, dès cette date, ce qui en fait la première réalisation moderne de la nomenclature urbaine alphanumérique. Mais surtout, William Penn voulait rendre cette ville et la Pennsylvanie plus humaine, en supprimant la peine de mort pour les vols et en garantissant la liberté de culte

[16] La colonie de Virginie est une colonie britannique d’Amérique du Nord qui existe du 16ème siècle jusqu’à la révolution américaine. La colonie de Virginie est ainsi baptisée en l’honneur de la reine Élisabeth 1ère d’Angleterre (surnommée « La reine vierge »). Après la première révolution anglaise, au milieu du 17ème siècle, la colonie de Virginie est surnommée The Old Dominion (« l’ancien dominion ») par le roi Charles II en raison de son apparente loyauté à la couronne lors de la période dite du Commonwealth d’Angleterre. Après son indépendance du royaume de Grande-Bretagne, à la fin du 18ème siècle, la partie sud-est de la colonie de Virginie devient le Commonwealth de Virginie, l’un des 13 États originels des États-Unis, adoptant officiellement le surnom de Old Dominion. Après la formation des États-Unis, le territoire de la colonie de Virginie donne naissance aux États de Virginie-Occidentale, Kentucky, Indiana et Illinois, ainsi qu’à une partie de l’Ohio.

[17] New York est la plus grande ville des États-Unis en nombre d’habitants et l’une des plus importantes du continent américain et du monde. Elle se situe dans le Nord-Est du pays, sur la côte atlantique, à l’extrémité sud-est de l’État de New York. La ville de New York se compose de cinq arrondissements appelés boroughs : Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island. New York prend son nom actuel après la conquête de la ville par les Anglais. En 1660, le roi Charles II offrit à son frère le duc d’York futur Jacques II les terres situées entre la colonie de Virginie et la Nouvelle-Angleterre. Dans le cadre de l’invasion de la Nouvelle-Néerlande par les Anglais, La Nouvelle-Amsterdam est conquise le 6 septembre 1664 après la reddition. Deux jours plus tard, la ville est incorporée au royaume d’Angleterre et renommée en l’honneur du duc d’York. Avant l’arrivée des Européens, le territoire de l’actuelle ville de New York était peuplé par des Lenapes. Le 17 avril 1524, le navigateur Giovanni da Verrazzano, missionné par le roi de France François 1er, découvre la baie de New York qu’il baptise la baie Sainte-Marguerite, en hommage à la sœur du roi, et il nomme la terre située dans la baie et aux abords du fleuve « La Nouvelle-Angoulême ». L’explorateur entend recommander le site au roi, mais, en août 1524, François 1er annule l’entrevue prévue avec Verrazzano pour s’engager dans la campagne d’Italie, qui se conclura en février 1525 par la désastreuse bataille de Pavie.

[18] La Caroline du Nord est un État du Sud des États-Unis. Sa capitale est Raleigh, et sa plus grande ville est Charlotte. elle est bordée par la Caroline du Sud et la Géorgie au sud, le Tennessee à l’ouest, et la Virginie au nord. Territoire colonisé et occupé par les Européens dès le 16ème siècle, la Caroline du Nord est l’une des Treize Colonies qui fondèrent les États-Unis d’Amérique. Elle est divisée en 100 comtés. Le territoire est peuplé depuis plus de 12 000 ans par des tribus amérindiennes, dont les Cherokees et les Tuscaroras. Visitée en 1512 par Juan Ponce de León, la Caroline du Nord est colonisée par des Espagnols, des Français et des Anglais durant le16ème siècle et le 17ème siècle. Dans les années 1730, de nombreux immigrants écossais s’installent au pied des Appalaches, et se révoltent contre la domination britannique lors de la guerre d’Indépendance. Le 21 novembre 1789, la Caroline du Nord devient le 12ème État de l’Union

[19] Le Potomac est un fleuve de l’Est des États-Unis, qui se jette dans la baie de Chesapeake dans l’océan Atlantique. Le Potomac prend sa source à 933 m d’altitude au sud-ouest de l’État du Maryland, riverain la quasi-totalité de son cours, long d’environ 665 km, dont 486 km à partir de la confluence des branches Nord et Sud. Il arrose les villes de Cumberland (Maryland) et surtout Washington , la capitale fédérale américaine, située à 182 km de son large estuaire aboutissant dans la baie de Chesapeake. L’estuaire s’élargit progressivement atteignant 17 km à son embouchure entre Lookout Point au Maryland et Smith Point en Virginie. On désigne parfois par « région du Potomac » la zone de bassin et les États arrosés par ce fleuve : Maryland, Virginie et Virginie-Occidentale, ainsi que le district de Columbia. Cinq millions de personnes vivent sur ce bassin.

[20] L’université de Georgetown est une institution catholique d’enseignement supérieur dirigée par les jésuites. Fondée en 1789 par l’évêque John Carroll et sise à Washington, elle est régulièrement classée parmi les 15 premières universités des États-Unis.

[21] Charleston est une ville des États-Unis, siège du comté de Charleston en Caroline du Sud. Fondée en 1670 par les Anglais, Charles Towne, au début simple colonie de Charleston, est devenue au siècle suivant une ville commerciale importante et un grand centre de la traite des Noirs dans les années 1730. Sullivan’s Island, aujourd’hui municipalité autonome et située à l’entrée du port de Charleston, était en effet une porte d’entrée comparable à Ellis Island à New York, puisque par elle transitaient 40 % des esclaves amenés en Amérique du Nord. La ville et sa région accueillirent aussi un demi-siècle plus tôt, de nombreux Huguenots chassés par la révocation de l’édit de Nantes, qui s’installèrent dans le centre-ville de Charleston, et formèrent le quartier français ainsi que le long de la rivière Santee. Le 15 mars 1670, William Sayle, âgé de 80 ans et gouverneur de la communauté anglaise des Bermudes, devient le premier gouverneur officiel de la Caroline du Sud. L’arrivée de nombreuses familles des Bermudes pour fonder Charleston est enregistrée.

[22] Baltimore est une ville du nord-est des États-Unis située dans l’État du Maryland. Constituant un des plus grands ports maritimes de la côte est, la ville abrite l’université Johns-Hopkins et, dans sa banlieue, un campus de l’université du Maryland. Les terres du Maryland étaient relativement fertiles, ce qui développa rapidement l’activité agricole de la région. Les fermiers furent alors de plus en plus tentés d’exporter leurs productions vers d’autres régions, mais ils devaient parcourir de grandes distances pour les acheminer jusqu’au port le plus proche. C’est pour répondre à cette demande croissante et à celle des producteurs de tabac que l’assemblée générale de la colonie du Maryland créa le port de Baltimore en 1706. Néanmoins, la reconnaissance officielle de la ville de Baltimore ne fut votée que le 30 juillet 1729. L’activité portuaire se développa rapidement et la ville, grâce à sa taille importante, devint le siège du comté de Baltimore en 1768. Le commerce fut stimulé par les importations de sucre, la ville présentant l’avantage d’être plus proche des Caraïbes que d’autres ports comme New York ou Boston, ce qui réduisait les temps et coûts de transport. Baltimore fut néanmoins frappée par les tensions anglo-américaines qui menèrent à la révolution américaine. La ville souffrit des embargos et des restrictions que le gouvernement britannique tenta d’imposer. Les Baltimoriens se rangèrent de ce fait en majorité du côté de l’armée continentale lors de la guerre d’indépendance des États-Unis contre l’armée britannique. La ville, foyer d’un sentiment anti-britannique, joua un grand rôle dans la naissance de la révolution américaine. Ainsi la ville accueille le Second Congrès continental de décembre 1776 à février 1777.