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Nectanébo II

dimanche 28 juin 2015, par lucien jallamion

Nectanébo II

Pharaon de la XXXème dynastie de 360 à 343 av.jc

Nectanébo II Pharaon de la XXXème dynastie de 360 à 343 av.jcIl se voit offrir la couronne avec l’aide du roi de Sparte Agésilas II, laissant Téos aux prises avec les Perses.

Sous son règne l’Égypte vit ses dernières années de paix et pendant dix-huit années il réussit à éloigner la menace toujours présente de l’invasion perse en remportant une bataille en 351. Ce répit de courte durée permet à Nectanébo de continuer l’œuvre de son grand-père Nectanébo 1er .

Se voulant le digne successeur du fondateur de la dynastie, Nectanébo II est un grand constructeur. On retrouve son intervention sur les sites majeurs du pays. D’Héliopolis [1] proviennent des statues du faucon Horus qui protégeaient le roi entre ses pattes.

À Saqqarah [2], il édifie un sanctuaire dédié à Isis au Sérapéum [3] et fait bâtir un temple dédié à Osiris-Apis ou Sarapis en face de l’enceinte principale où étaient inhumés les taureaux sacrés. Un peu plus au nord, il fait aménager un sanctuaire en terrasse sous lequel des galeries sont creusées pour les momies des animaux sacrés. Babouins et ibis pour le dieu Thot , mais également chats pour la déesse Bastet [4] dont le sanctuaire est rénové et faucons hypostases de diverses divinités majeures tels Horus ou Isis. Saqqarah représentait alors à cette époque une véritable ville de pèlerinage où tout dévot devait se rendre afin d’honorer les dieux et d’y recevoir une bénédiction.

La fin de son règne est troublée par le conflit avec les Perses et l’Égypte sera envahie par les armées d’Artaxerxès III qui, cette fois, prépara mieux sa campagne et qui, après avoir vaincu la citadelle de Péluse [5] à la pointe orientale du delta, prend Bubastis [6] et met le siège devant Memphis [7] où s’était réfugié le roi.

Nectanébo s’enfuit alors en Haute Égypte d’où il organise la résistance qui se serait poursuivie jusqu’en 335 av.jc par un certain Khababash . Celui-ci aurait même repris le contrôle de Memphis puisqu’un Apis [8] a été enterré en l’an 2 de son règne.

Les Perses l’emportèrent alors sous le règne de Darius III Codoman, mais pour une courte durée. Déjà Alexandre portait ses efforts sur l’Empire Perse après avoir réussi l’unité de la Grèce et bientôt il libérera l’Égypte de l’envahisseur se faisant couronner pharaon à son tour.

Le sarcophage extérieur en granit de Nectanébo II a été retrouvé à Alexandrie lors de la campagne d’Égypte de Bonaparte, et peut aujourd’hui être admiré au British Museum.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Nectanébo II/ Portail de l’Égypte antique/ Pharaon

Notes

[1] Héliopolis (la « ville du Soleil », aujourd’hui Aîn-ech-Chams) est le nom donné par les Grecs à la ville antique de Onou (ou Iounou) dans le delta du Nil. Elle était la capitale du treizième nome de Basse-Égypte. Les premières constructions datent du 27ème siècle avant notre ère.

[2] Saqqarah est une vaste nécropole de la région de Memphis. Elle connaît une occupation ininterrompue tout au long de l’histoire de l’Égypte antique : de ce fait, tombes royales et sépultures plus modestes se côtoient et présentent de nombreux témoignages sur la vie quotidienne de l’Égypte ancienne.

[3] Le Sérapéum de Saqqarah est situé à l’ouest du mastaba de Ti. Il s’agit de la nécropole consacrée au dieu Apis dans laquelle le taureau sacré était enseveli à l’issue d’une vie toute consacrée à des cérémonies et des offrandes dans son temple de Memphis. L’origine de cette nécropole remonte à la XVIIIe dynastie. Sa fondation serait l’œuvre d’Amenhotep III et sa première extension magistrale au règne de Ramsès II. Il ne cessera alors d’être agrandi sous les règnes suivants et jusqu’à la fin de l’époque pharaonique, à l’aube de l’époque chrétienne.

[4] Bastet est la déesse égyptienne de la joie du foyer, de la chaleur du soleil et de la maternité aux traits félins dont le centre religieux se trouvait dans la ville de Bubastis en Égypte.

[5] Pelusium ou Péluse est une cité de la Basse Égypte antique, située à l’extrémité Nord Est du delta du Nil, sur ce qui était l’embouchure la plus orientale du Nil nommée branche pélusiaque. Elle est à trente kilomètres au sud-est de Port-Saïd. La ville était aussi appelée Pelousion en grec, Sin en chaldéen, Seyân en araméen et Tell el-Farama en arabe moderne. De nos jours, elle est le siège d’un métropolite de l’Église orthodoxe.

[6] Tell Basta est le nom arabe de la ville antique de Per Bast(et) que les Grecs nommeront Boubastis. L’actuelle ville de Zagazig se trouve juste au nord-ouest du site de Tell Basta.

[7] Memphis était la capitale du premier nome de Basse Égypte, le nome de la Muraille blanche. Ses vestiges se situent près des villes de Mit-Rahineh et d’Helwan, au sud du Caire. La légende, rapportée par Manéthon, raconte que Memphis fut fondée par le roi Ménès vers 3000 av.jc. Capitale de l’Égypte durant tout l’Ancien Empire, elle est restée une cité importante tout au long de l’histoire égyptienne, placée sous la protection du dieu Ptah, le patron des artisans dont le temple était l’Hout-ka-Ptah (le « château du ka de Ptah »). C’est de ce terme, qualifiant la maison du dieu, que serait dérivé en grec le mot aegyptus prototype du nom du pays en latin. La ville occupe une place stratégique à l’entrée du delta du Nil et de ce fait regorge d’ateliers et de manufactures, notamment d’armes qui étaient conservées dans de grands arsenaux non loin du port principal de la ville, le Perou Nefer, dont les textes du Nouvel Empire vantent l’activité fébrile. Son histoire est étroitement liée à celle du pays et sa ruine est due, d’abord, à la perte de son rôle économique à la fin de l’Antiquité et la montée d’Alexandrie, puis à l’abandon de ses cultes à la suite de l’édit de Thessalonique.

[8] Apis est le nom grec d’un taureau sacré de la mythologie égyptienne vénéré dès l’époque préhistorique. Les premières traces de son culte sont représentées sur des gravures rupestres, il est ensuite mentionné dans les textes des pyramides de l’Ancien Empire et son culte perdura jusqu’à l’époque romaine. Apis est symbole de fertilité, de puissance sexuelle et de force physique.