Philippe de Marigny ou Philippe Le Portier de Marigny
mardi 9 juin 2015
Philippe de Marigny ou Philippe Le Portier de Marigny
Évêque de Cambrai de 1306 à 1309-Archevêque de Sens de 1310 à 1316
Fils de Philippe de Marigny, seigneur d’Ecouis [1], et de sa deuxième femme. Il est le demi-frère d’Enguerrand et le frère de Jean de Marigny.
Il est secrétaire du roi et membre du conseil privé du roi Philippe IV avant de rentrer dans les ordres. En 1306, il devient évêque de Cambrai [2] jusqu’en juin 1309, quand Philippe le Bel le nomme archevêque de Sens [3]. Il dû attendre avril 1310 pour une reconnaissance du pape Clément V.
Chargé du procès des Templiers, il envoie au bûcher 54 frères Templiers jugés relaps le 10 mai 1310 devant l’abbaye Saint-Antoine de Paris [4]. Les hauts dignitaires passent ensuite devant une commission apostolique dont il fait partie. Le 18 mars 1314, Jacques de Molay est brûlé sur le bûcher.
Il aurait été enterré dans l’église du prieuré Saint-Laurent-en-Lyons [5].
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Philippe de Marigny/ Portail du Moyen Âge central/ Archevêque de Sens
Notes
[1] Géographiquement et historiquement Écouis est un village du Vexin normand. En 1141, Alfred, seigneur de Gamaches, donne l’église Saint-Aubin à l’abbaye du Bec. Le roi Philippe le Bel offrit la seigneurie d’Ecouis à Enguerrand de Marigny. Celui-ci habitait au Manoir du Fay, aujourd’hui détruit. Il a fondé un hospice et une collégiale de 12 chanoines qui ont perduré jusqu’à la Révolution.
[2] Le diocèse puis archidiocèse de Cambrai est une circonscription de l’Église catholique romaine en France. C’est en 1094, à l’initiative d’Urbain II, au cours de la querelle des Investitures, que l’ancien diocèse d’Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en fut séparé et considéré comme un ressort distinct. Le roi de France et le comte de Flandre avaient tous deux intérêt à se débarrasser de l’ingérence d’un évêque allemand.
[3] L’archidiocèse de Sens est une église particulière de l’Église catholique en France. Son siège est la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Érigé dès le 1er siècle, le diocèse de Sens est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain au 3ème siècle. Supprimé en 1801, il est rétabli dès 1822 pour le département de l’Yonne.
[4] L’abbaye Saint Antoine des Champss, plus généralement appelée abbaye Saint-Antoine aujourd’hui transformée en l’hôpital Saint-Antoine (dans le 12e arrondissement de Paris), fut au centre du développement du faubourg Saint-Antoine, dont l’activité joua dans l’Histoire un rôle de premier plan.
[5] Le prieuré Saint-Laurent-en-Lyons est un ancien prieuré de l’Ordre de Citeaux ; il dépendait de l’abbaye du Valasse. C’est devenu aujourd’hui une ferme sur le territoire de la commune de Beauvoir-en-Lyons.