Fils et successeur du roi Guillaume le Mauvais . À la mort de ce dernier, il est placé sous la régence de sa mère Marguerite de Sicile jusqu’à sa majorité en 1171. Très cultivé, polyglotte et élevé à l’orientale, c’est un roi bon mais peu attiré par la guerre. Cependant, le qualificatif de bon peut également cacher un manque certain d’autorité, notamment face aux barons normands continentaux d’Italie méridionale.
Il entretient de bons rapports avec la papauté, s’allie au roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, dont il épouse en 1177 la fille Jeanne d’Angleterre, sœur de Richard Cœur-de-Lion, mais reste hostile à l’Empire byzantin et s’oppose à l’empereur germanique Frédéric Barberousse, ce dernier tentant pas moins de 5 descentes militaires en Italie, sans grands résultats toutefois.
Aidé par un brillant amiral, Margaritus de Brindisi , Guillaume tente de continuer la politique expansionniste de son père, et surtout celle de son grand-père Roger II de Sicile.
En 1174, sa flotte conduite par l’amiral Gauthier de Moac attaque l’Égypte mais échoue dans sa tentative de prendre Alexandrie.
Il attaque l’Empire byzantin en 1185, occupe Durazzo [1] sur l’Adriatique puis réussit à prendre la deuxième ville de l’Empire, Thessalonique [2]. Cependant, une contre-offensive byzantine menée par Alexis Branas force les troupes normandes, en majorité musulmanes, à quitter la ville la même année et à évacuer Durazzo.
Cherchant une alliance contre Byzance, il finit par donner sa tante Constance de Hauteville, fille posthume de Roger II de Sicile, comme épouse au prince impérial Henri Hohenstaufen, fils de Barberousse en 1186.
Mais sa mort précoce à l’âge de 35 ans, sans enfants légitimes, provoque vite de graves problèmes de succession, laissant le royaume siculo normand [3] en proie aux prétentions du Saint Empire romain germanique.
Le roi Guillaume le Bon est à l’origine de plusieurs édifices. Il fait achever notamment en 1170, le palais de la Zisa [4], commencé par son père en 1164, et y entame quelques modifications jusqu’en 1184. Vers 1180, c’est la Cuba qu’il fait édifier à Palerme. Il est également l’instigateur de la construction de la cathédrale de Monreale.