Originaire de Gadara [1] dans la Décapole [2] en Cœlésyrie [3]. Il part à Athènes pour suivre l‘enseignement de Zénon de Sidon, philosophe qui dirige le Jardin d’Épicure autour de 90. Il s’établit ensuite en Campanie [4] vers 80. Protégé par Pison, homme politique influent, il est impliqué dans le conflit entre Pison et Cicéron, qui fait cependant l’éloge de ses vues philosophiques. Il est également précepteur de Virgile et influence l’Art poétique d’Horace. L’Anthologie grecque contient 34 de ses épigrammes.
La pensée de Philodème est, parmi les philosophes épicuriens [5], une de celles qui nous sont le mieux connues. Formé à l’école de l’épicurisme ascétique au Jardin d’Épicure à Athènes, il s’installe ensuite en Italie, et réalise la synthèse entre l’épicurisme idéaliste dans sa version grecque, et le pragmatisme romain.
Ses écrits sont particulièrement importants dans ce domaine. En effet, les épicuriens considéraient l’art comme une perte de temps. Or, non seulement il trouve une utilité aux arts mais il écrit lui-même des poèmes.
Ses écrits philosophiques portent les titres suivants : Aux amis de l’Ecole, Sur Epicure, D’Epicure et des autres, De la mort, De la musique, De la piété, Des choix et des aversions, Des caractères et des genres de vie, De la liberté de parole, Des dieux, Des passions, Des poèmes, De la rhétorique, Des signes et des modes d’inférence, Des Stoïciens, Des vices et les vertus opposées, Du bon roi selon Homère, Revue des philosophes et Sur la calomnie.