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Philodème de Gadara

mardi 31 mai 2016, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 31 juillet 2011).

Philodème de Gadara (vers 110 av.jc-40 av.jc)

Philosophe

Monnaie frappée en la cité de Gadara. Source : wiki/Umm Qeis/ licence : CC BY-SA 3.0Originaire de Gadara [1] dans la Décapole [2] en Cœlésyrie [3]. Il part à Athènes pour suivre l‘enseignement de Zénon de Sidon, philosophe qui dirige le Jardin d’Épicure autour de 90. Il s’établit ensuite en Campanie [4] vers 80. Protégé par Pison, homme politique influent, il est impliqué dans le conflit entre Pison et Cicéron, qui fait cependant l’éloge de ses vues philosophiques. Il est également précepteur de Virgile et influence l’Art poétique d’Horace. L’Anthologie grecque contient 34 de ses épigrammes.

La pensée de Philodème est, parmi les philosophes épicuriens [5], une de celles qui nous sont le mieux connues. Formé à l’école de l’épicurisme ascétique au Jardin d’Épicure à Athènes, il s’installe ensuite en Italie, et réalise la synthèse entre l’épicurisme idéaliste dans sa version grecque, et le pragmatisme romain.

Ses écrits sont particulièrement importants dans ce domaine. En effet, les épicuriens considéraient l’art comme une perte de temps. Or, non seulement il trouve une utilité aux arts mais il écrit lui-même des poèmes.

Ses écrits philosophiques portent les titres suivants : Aux amis de l’Ecole, Sur Epicure, D’Epicure et des autres, De la mort, De la musique, De la piété, Des choix et des aversions, Des caractères et des genres de vie, De la liberté de parole, Des dieux, Des passions, Des poèmes, De la rhétorique, Des signes et des modes d’inférence, Des Stoïciens, Des vices et les vertus opposées, Du bon roi selon Homère, Revue des philosophes et Sur la calomnie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Philodemus »

Notes

[1] Umm Qeis est une ville de Jordanie, dans la province jordanienne d’Irbid à 20 km au nord-ouest de la capitale provinciale Irbid et à 3 km au sud du Yarmouk. Elle est construite à l’emplacement de l’antique ville de Gadara. La ville s’est aussi appelée Antioche ou Antiochia Sémiramis et Séleucie, et faisait partie des cités de la Décapole.

[2] La Décapole, désigne, dans l’Antiquité, dix villes principalement situées à l’est du Jourdain, qui se regroupèrent en une ligue. Probablement fondées par des colons grecs et macédoniens sous le roi séleucide Antiochos III, elles subissent à la suite de l’effondrement du royaume la rivalité de leurs voisins juifs et nabatéens. La ligue de ces villes résulte du besoin de favoriser leurs relations commerciales et de se défendre face à leurs voisins.

[3] La Cœlé-Syrie, littéralement la « Syrie creuse », désigne dans l’Antiquité la Syrie intérieure, ou plus exactement toute la Syrie à l’exception de la Phénicie. Cette région est disputée par les Diadoques après la mort d’Alexandre le Grand, puis, après le partage qui suit la bataille d’Ipsos en 301 av. jc, entre la dynastie des Séleucides et celle des Ptolémées pendant les guerres de Syrie. Le terme Cœlé-Syrie est une version hellénisée de l’araméen kol Aram, « tout Aram », désignant le territoire des Araméens. La Cœlé-Syrie ne désigne donc pas spécifiquement l’actuelle vallée de la Bekaa au Liban ou une autre zone de vallée, contrairement à ce que l’épithète « creux » pourrait faire penser. Au sens large, ce terme désigne tout le territoire allant jusqu’à à la frontière nord de l’Égypte ptolémaïque, y compris la Phénicie et le Levant-Sud. Au fil du temps le terme de Cœlé-Syrie reçoit cependant des acceptions différentes.

[4] La région de Campanie, plus couramment appelée la Campanie, est une région d’Italie méridionale. Le mot Campanie viendrait soit du terme latin campus (la campagne), soit du terme osque Kampanom, désignant la région autour de la ville de Capoue (Capua), qui était alors la ville principale de cette région méridionale de la péninsule italienne.

[5] L’épicurisme est une philosophie qui se vit : elle propose d’atteindre le bonheur en évitant tout ce qui peut troubler la quiétude ; le bonheur est alors défini comme l’absence de troubles (ataraxie). Philodème suit ce précepte, tout en assouplissant la règle et en étendant le champ d’application de cette philosophie à des domaines que le fondateur de l’école, Épicure, n’avait pas abordés ou tenait comme mineurs : l’esthétique, et notamment la musique, la politique.