Né à Sidon [1], en Phénicie [2], contemporain de Cicéron, dont il fut l’un des maîtres à Athènes, ainsi que de Philodème de Gadara.
Zénon, selon le témoignage de Cicéron, a été auditeur du philosophe néoplatonicien [3] Carnéade, même si leurs opinions doctrinales s’opposèrent par la suite. Ayant dirigé le Jardin vers 90 av. jc, Zénon de Sidon fut parfois désigné comme le chef de file des épicuriens [4].
Cicéron affirme que Zénon montrait un grand mépris envers les autres philosophes, ainsi appelait-il Socrate “le bouffon attique”. Zénon fut disciple d’ Apollodore l’Épicurien , Cicéron comme Diogène Laërce le décrivirent tous deux comme un penseur rigoureux et fin. Il semble avoir été très soucieux de défendre la réputation de l’Épicurisme face aux attaques stoïciennes [5], n’hésitant pas à se porter en justice contre des écrivains malveillants envers Épicure.
Zénon soutenait que le bonheur ne dépend pas seulement du contentement immédiat et de la prospérité du moment, mais aussi de l’espoir raisonnable de les voir durer.
Il étudia également la philosophie des mathématiques fondée sur l’idée que tout savoir découle de l’expérience. Il critiqua Euclide, cherchant à montrer que les déductions tirées des principes fondamentaux de la géométrie ne peuvent, de par elles-mêmes, être prouvées. Il eut à ce propos une grande controverse avec le stoïcien Posidonios.