Fils d’un bourgeois de Mons [1], il fut ordonné prêtre.
Si l’on ignore tout de sa formation musicale, il est cité pour la première fois en 1419 comme organiste [2] de la collégiale de Mons [3].
Installé à Lille vers 1423, il est alors pour un temps au service du Duc de Suffolk, dont les armées anglaises occupent le Nord de la France. Mais dès 1426, on le retrouve en Hainaut [4], à la cour du Duc Philippe le Bon, où il va faire l’essentiel de sa carrière. A la fin de sa vie en 1452 il se retire à Soignies [5] près de Mons, où il devient prévôt de la collégiale Saint-Vincent [6]. Il mourra dans cette ville en 1460.
Bien que souvent cité comme un compositeur de musique religieuse dans les textes de l’époque, ce sont surtout ses oeuvres profanes qui nous sont parvenues, dont certaines connurent une grande popularité.
54 chansons, presque toutes à trois voix (47 rondeaux et 7 ballades). Toutes chantent l’amour courtois, sur des poèmes d’auteurs souvent inconnus, parfois célèbres, comme Christine de Pisan, Alain Chartier ou Charles d’Orléans. Leur beauté mélodique et la mélancolie qui s’en dégage en font le prototype de l’art de cour au 15ème siècle et permettent de classer Binchois parmi les grands compositeurs de l’époque.