Fils aîné de Boleslas II le Chauve et d’ Hedwige von Anhalt . Il passe sa jeunesse à la cour d’Ottokar II de Bohême où il apprend les arcanes de la politique et l’art militaire. En 1264, il reçoit la ceinture de chevalier des mains du roi de Bohême.
En 1273, son père lui offre le duché de Jawor [1]. En 1277, son père, qui n’a jamais accepté d’avoir perdu le duché de Wrocław [2], fait enlever Henri IV le Juste.
Henri III de Głogów, Przemysl II et des chevaliers du duché de Wrocław mettent sur pied une opération militaire pour délivrer Henri IV.
Les coalisés sont écrasés le 24 avril par l’armée du duché de Legnica [3], dirigée par Henri V à la bataille de Stolcem. Henri III et Przemysl II sont capturés. Boleslas ne relâche ses prisonniers qu’à la fin de l’année, suite à la médiation d’Ottokar II de Bohême. Henri III ne le pardonnera jamais à Henri V.
Boleslas II le Chauve décède le 26 décembre 1278. Ses fils se partagent son duché. Henri V laisse le duché de Jawor à son frère Bolko 1er et donne le duché de Lwówek [4] à son frère Bernard l’Adroit . Il se réserve le duché de Legnica ainsi que le territoire pris à Henri IV le Juste en 1277 avec la ville de Środa Śląska [5]. Continuant la politique menée par son père, ses relations restent très froides avec les autres ducs de Silésie. En février 1281, il accepte l’invitation d’Henri IV le Juste qui souhaite rencontrer tous les ducs Piasts [6] de la région. En réalité, il s’agit d’un piège. À leur arrivée, Henri V, Henri III de Głogów et Przemysl II sont arrêtés et emprisonnés. Henri IV ne les relâche qu’en échange d’un hommage de vassalité. Henri V sera le seul à rompre son serment. Lorsque Henri IV se battra pour le trône de Cracovie, il se rapprochera d’un de ses rivaux, Venceslas II de Bohême.
Henri IV le Juste meurt inopinément le 23 juin 1290, sans doute empoisonné. Il a le temps de rédiger un testament par lequel il offre le duché de Wrocław à Henri III de Głogów. Henri III ayant la réputation d’être très autoritaire, les bourgeois et les nobles de Wrocław ne l’acceptent pas comme souverain et celui-ci, devant la révolte, doit s’enfuir en juillet 1290. La population de Wrocław offre le trône à Henri V, qui a la réputation d’être plus malléable. Les nobles qui pensaient pouvoir manipuler Henri V se rendront très vite compte de leur erreur. Henri III ne se résignera pas à perdre la Basse Silésie [7] et un conflit de longue durée s’ouvre avec Henri V pour la possession du duché de Wrocław.
A la fin de 1290, Henri III oblige Henri V à lui restituer une partie du duché de Wrocław, avec les villes de Krosno nad Odrą, Chojnów [8], Bolesławiec [9], Gościszów [10]...
Les deux camps commencent à se chercher des alliés. Henri III de Głogów se lie avec Albert Ier de Brunswick et épouse sa fille Mathilde de Brunswick en mars 1291. Il s’allie aussi avec Othon IV, le margrave [11] du Brandebourg [12], ainsi qu’avec Przemysl II de Grande Pologne [13]. Henri V renforce ses liens avec Venceslas II.
Parallèlement, il renforce sa position à Wrocław en éliminant tous ses opposants politiques
Au début novembre 1293, Henri III réussit à faire enlever Henri V et à l’emprisonner pendant 6 mois dans son château de Głogów, dans des conditions très difficiles, jusqu’au moment où celui-ci accepte de lui céder une grande partie de son duché, de lui verser une importante somme d’argent et d’être son allié pendant 5 ans.
En 1290, Bolko 1er réussit à arracher la partie méridionale du duché de son frère Henri V, avec Świdnica, Ziębice, Ząbkowice Śląskie et Strzelin. Pendant la guerre et son emprisonnement, la position de Bolko 1er est assez ambiguë. Il reste à l’écart du conflit.
Henri V n’arrive pas à se remettre des difficiles conditions de captivité qu’il a vécues. Malade, il place son duché sous la protection du pape. Il décède le 22 février 1296 et est inhumé au couvent des Clarisses de Wrocław.