Notes
[1] ’État de Lituanie se forme en 1230, quand les tribus baltes menacées dans le Nord par les chevaliers Porte-Glaive et à l’ouest par les chevaliers teutoniques se réunissent sous la direction de Mindaugas. Après que le Grand-Duc Ladislas II Jagellon devient également roi de Pologne en 1386, les deux États se rassemblent en 1440 sous l’autorité d’un souverain unique. En 1569, l’union de Lublin est signée et une nouvelle entité, l’union de Pologne-Lituanie, émerge pour faire place en 1569 à la république des Deux Nations.
[2] Le royaume de Pologne est dirigé alternativement par des ducs et des rois de 960 à 1320, puis uniquement par des rois jusqu’à sa disparition comme royaume indépendant en 1795. Les premières dynasties polonaises sont héréditaires : les Piast, qui règnent jusqu’en 1370, et les Jagellon, sous lesquels le pays connaît son apogée territoriale (1386 – 1572). Avec l’extinction de la dynastie des Jagellon la monarchie parlementaire polonaise devient élective, et c’est l’assemblée de tous les nobles qui élit le roi. Le dernier roi de Pologne, Stanisław II August, abdique en 1795, à la suite des partages du royaume par les puissances voisines. L’État polonais cesse d’exister. En 1918 la Pologne renaît après 123 ans d’occupation, sous la forme d’une république, un président pour chef d’État.
[3] L’État monastique des chevaliers Teutoniques ou État teutonique, fut fondé, en 1226, par les chevaliers de l’ordre Teutonique. Il se transforma, en 1525, en duché de Prusse, future province de Prusse-Orientale, part de l’État prussien. Après des tentatives en 997 et 1147 pour soumettre les Baltes occidentaux, le duché de Mazovie intensifia ses attaques, à partir de 1209, pour soumettre ces peuples païens. En représailles, ceux-ci firent des incursions en Mazovie. Ne parvenant pas à les vaincre, le duc Conrad 1er de Mazovie invita, d’abord, les chevaliers de l’ordre Teutonique à s’installer en Pologne, à la frontière avec les Borusses, puis les encouragea à pénétrer sur les territoires de ceux-ci en 1231. Au milieu du 13ème siècle, les Borusses tentèrent une ultime révolte qui ne fit que précipiter leur déclin. Les Prussiens du sud-ouest furent vaincus et conquis en une dizaine d’années ; ceux du sud-est et du nord-est furent conquis dans la seconde moitié du 13ème siècle. L’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, plus intéressé par l’action politique que religieuse de l’ordre (composé surtout de chevaliers allemands), octroya au grand maître de l’Ordre tous les privilèges d’un prince d’Empire, dont le droit de souveraineté sur les territoires nouvellement conquis. Par cette bulle signée à Catane, en 1224, la Prusse, la Livonie et plusieurs provinces voisines furent déclarées Reichsfreie. Ce décret soumit les provinces susmentionnées directement à l’autorité de l’empereur du Saint Empire et à l’Église. En outre, par la bulle d’or impériale de Rimini (mars 1226) et la bulle d’or papale de Rieti (1234), la Prusse devint possession officielle de l’ordre Teutonique. La bulle d’or de Rieti autorisait également les membres de l’ordre de Dobrin qui avait échoué dans sa mission de christianiser les Prussiens et dont les effectifs étaient restés modestes à rejoindre l’ordre Teutonique. Ce dernier fusionna en 1237, avec les chevaliers Porte-Glaive (ou ordre de Livonie), ce qui lui permit de s’étendre au nord et de se renforcer.
[4] Le grand-duché de Lituanie est un État d’Europe orientale qui est souverain dès son apparition vers 1236 jusqu’à l’Union de Lublin avec le royaume de Pologne en 1569. Fondée par Mindaugas dans la 2ème moitié du 13ème siècle, le grand-duché de Lituanie s’accroît au-delà des frontières initiales, acquérant de grandes parties de l’ancienne Rus’ de Kiev. Pendant son apogée territoriale au 15ème siècle, il couvre le territoire de la Lituanie actuelle, de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Transnistrie, ainsi que des régions actuelles de Pologne et de Russie. Acceptant l’union de Krewo en 1385, le grand-duché de Lituanie conclut une union personnelle avec le royaume de Pologne. En 1569, l’union de Lublin intègre le grand-duché dans la République des Deux Nations. Dans la fédération, le grand-duché a un gouvernement séparé, avec une législation, une armée, et son propre trésor.
[5] La cathédrale de Vilnius ou Basilique archicathédrale Saint-Stanislas et Saint-Ladislas de Vilnius est la principale église catholique de Lituanie.
[6] La bataille de Varna a eu lieu le 10 novembre 1444 entre Varna et Kaliakra dans l’Est de ce qui est actuellement la Bulgarie. Elle oppose les forces du sultan Mourad II aux croisés commandés par Ladislas III Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie. La bataille se solda par une victoire ottomane.
[7] La cathédrale du Wawel ou basilique-cathédrale Saints-Stanislas-et-Venceslas de Cracovie est l’église principale de l’archidiocèse de Cracovie. Elle est aussi un sanctuaire et un trésor national polonais, où des rois, des reines, des poètes et des héros nationaux de la Pologne sont inhumés.
[8] Chef-lieu de la voïvodie de Petite-Pologne, elle est située à 300 km au sud de Varsovie, sur la Vistule. Datant du 7ème siècle, c’est une des villes les plus anciennes et les plus importantes de Pologne, dont le patrimoine architectural est très bien conservé. La ville historique se situe au pied de la colline du Wawel. Cracovie était, avant Varsovie, la capitale de la Pologne et elle est souvent considérée comme le véritable centre du pays avec ses traditions et son passé vieux de plus de 1 000 ans. Elle est le centre culturel et scientifique du pays, avec l’Université jagellonne de Cracovie, la deuxième plus ancienne université d’Europe centrale (1364, après celle de Prague fondée en 1348 ; celle de Varsovie date de 1816).
[9] Le diocèse aurait été créé un peu avant l’an 1000, et l’on a suggéré qu’il aurait pu avoir été fondé par Mieszko 1er, le roi de Pologne en 984. L’invasion tchèque de 1039 a détruit les archives ecclésiastiques, et en conséquence, les premiers évêques, appelés Prochorus, Proculpus et Proppo, sont méconnus ou légendaires. La première liste épiscopale a été compilée en 1266, la deuxième en 1347. Au départ, le diocèse comprenait les villes de Sandomir et Lublin, et toute la Petite-Pologne. Les évêques étaient parfois ducs de la Sévérie (Sievers), entre la Silésie et Cracovie.
[10] La maison Jagellon est une dynastie royale, originaire de Lituanie, qui régna sur une partie de l’Europe centrale (correspondant de nos jours à des territoires appartenant à la Lituanie, la Biélorussie, la Pologne, l’Ukraine, la Lettonie, l’Estonie, la région de Kaliningrad et d’autres parties occidentales de la Russie, et à la Hongrie), entre le 14 et le 18ème siècle. Les Jagellons sont issus d’une branche de la dynastie lituanienne des Gédiminides
[11] La seconde paix de Thorn ou second traité de Thorn ou traité de Thorn, conclu un demi-siècle après le premier traité, confirme la victoire du roi de Pologne et grand-duc de Lituanie Casimir IV, sur le grand maître de l’ordre Teutonique Ludwig von Erlichshausen. Conclu le 9 ou le 19 octobre 1466, il met fin à la guerre de Treize Ans. L’État monastique des chevaliers Teutoniques cède au royaume de Pologne : l’Est de la Poméranie orientale ; les commanderies prussiennes de Elbing, Marienburg, Culm. Ces territoires constituèrent alors la Prusse royale. Les conséquences de cette partition de la Prusse entre différents royaumes se firent sentir jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale
[12] Le duché de Poméranie est un ensemble de principautés féodales apparues au 11ème siècle et restées pendant environ 5 siècles possession patrimoniale de la dynastie des Greifen (nom francisé en « Griffons »), mais rarement dirigées par un seul homme. Le duché a en effet le plus souvent été divisé entre différents lignages de la famille des Greifen : Szczecin, Wolgast, Barth, Darłowo, Demmin, Słupsk et Stargard. Selon les époques, il a été vassal de la Pologne, du Danemark, du Saint-Empire, plus particulièrement de la Saxe ou du Brandebourg. Malgré les bouleversements politiques survenus au cours de son histoire, son emplacement correspond à celui de l’actuelle région géographique de Poméranie, située de part et d’autre de l’estuaire de l’Oder, de la rivière Recknitz à l’ouest au delta de la Vistule à l’est.
[13] Gdańsk ou Dantzick en français, située sur la mer Baltique, est la 6ème ville de Pologne par sa population et la plus grande ville portuaire de ce pays.
[14] La Prusse royale, dont la principale ville est le port hanséatique de Dantzig, est une entité politique issue de l’affaiblissement de l’État monastique des chevaliers Teutoniques au cours du 15ème siècle, précisément de la rébellion de la Ligue de Prusse, à partir de 1440. Celle-ci, alliée avec le roi de Pologne (aussi grand-duc de Lituanie) Casimir IV, l’emporte en 1462 (bataille de Puck) et, par le traité de Thorn (Toruń) de 1466, l’ordre Teutonique reconnaît la sécession des territoires rebelles, dont Casimir devient le souverain. La Prusse se trouve alors divisée entre la Prusse royale, sous tutelle polonaise, et la Prusse restée sous le contrôle des chevaliers Teutoniques, qui deviendra le duché de Prusse en 1525, puis le royaume de Prusse (au sens étroit).
[15] Les statuts de Nieszawa sont un ensemble de lois promulguées dans le royaume de Pologne en 1454, dans la ville de Nieszawa, située dans le centre-nord de la Pologne. Le roi Casimir IV Jagellon fit un certain nombre de concessions à la noblesse polonaise et à la noblesse (szlachta) en échange de leur soutien dans la guerre de Treize Ans. Entre autres choses, les statuts exigeaient que le roi sollicite l’approbation des seigneurs lorsqu’il promulguait de nouvelles lois, lorsqu’il levait la mobilisation des forces armées (pospolite ruszenie) ou lorsqu’il imposait de nouveaux impôts. Les statuts renforcèrent la position d’une partie de la noblesse aux dépens des états moins agréables. Avec le Statut de Nieszawa, le roi Casimir qui était le frère de Władysław III de Pologne, le nouveau roi de Hongrie a également réussi à tirer parti de la scission politique entre les familles polonaises les plus riches et les plus influentes, et la classe beaucoup plus large des szlachta. La loi limitait considérablement le pouvoir des premiers en échange des nouveaux privilèges accordés aux seconds. Dès lors, le consentement de la szlachta était requis pour l’adoption de nouvelles lois, ainsi que pour la déclaration de guerre. Tout aussi importante était la réduction significative de l’autonomie de l’Église contrôlée par le cardinal Zbigniew Oleśnicki l’un des magnats les plus puissants. Il permettait au roi de nommer lui-même les évêques catholiques.
[16] Une oligarchie est une forme de gouvernement où le pouvoir est détenu par un petit groupe de personnes qui forme une classe dominante. On peut distinguer les oligarchies institutionnelles et les oligarchies de faits. Les oligarchies institutionnelles sont les régimes politiques dont les constitutions et les lois ne réservent le pouvoir qu’à une minorité de citoyens. Les oligarchies de fait sont les sociétés dont le gouvernement est constitutionnellement et démocratiquement ouvert à tous les citoyens mais où en fait ce pouvoir est confisqué par une petite partie de ceux-ci.
[17] Le royaume de Bohême était un royaume situé dans la région de la Bohême, en Europe centrale, dont la plupart des territoires se trouvent actuellement en République tchèque. Devenu une possession héréditaire des Habsbourg en 1620, le royaume a fait partie du Saint Empire jusqu’à sa dissolution en 1806, après quoi il est devenu une partie de l’Empire d’Autriche, puis de l’Empire austro-hongrois.
[18] Kilia ou Chilia est une ville industrielle et portuaire de l’oblast d’Odessa, en Ukraine, et le centre administratif du raïon de Kilia.
[19] Cetatea Albă était une ville médiévale ceinte de remparts située à l’embouchure du Dniestr, près de la Mer Noire, en Bessarabie, aujourd’hui disparue à l’exception du site archéologique et historique. La ville ukrainienne moderne de Bilhorod-Dnistrovskyï, qui date de l’Empire russe au 19ème siècle (sous le nom d’Akkerman) et qui a reçu son nom actuel en 1946
[20] La Moldavie, est un pays d’Europe orientale, enclavé entre la Roumanie et l’Ukraine, englobant des parties des régions historiques de Bessarabie et de Podolie méridionale (dite Transnistrie). Sa capitale est Chișinău. La partie de l’actuel territoire moldave située sur la rive droite du Dniestr a fait partie de la principauté de Moldavie (tributaire de l’Empire ottoman à partir de 1538), du 14ème siècle à 1812, date à laquelle elle fut cédée à l’Empire russe.
[21] Le royaume de Hongrie est le terme historiographique donné à différentes entités politiques de la Hongrie au Moyen Âge (à partir de 1001), à l’époque moderne et jusqu’à l’époque contemporaine (1946). La date de création du royaume remonte à l’an 1001, lorsque Étienne (István) transforme l’ancienne grande-principauté en royaume chrétien. L’unité du royaume est mise à mal lors de l’occupation ottomane d’une partie du pays en 1526, durant laquelle deux territoires se disputent la continuité royale (la Hongrie royale dominée par l’empire d’Autriche et la Hongrie orientale, prémisse de la principauté de Transylvanie). Le royaume de Hongrie recouvre l’essentiel de son territoire médiéval d’abord en 1848-1849, puis dans le cadre du compromis austro-hongrois signé en 1867 et conserve son régime après le démantèlement du pays en 1920 jusqu’à 1946, sous la forme d’une régence. Entre l’an 1001 et 1946, le royaume de Hongrie a cessé d’exister à trois reprises : en 1849, lors de la Révolution hongroise de 1848, de la République démocratique hongroise de 1918 et de la République des conseils de Hongrie de 1919. Depuis 1946, la Hongrie est une république.
[22] Hrodna ou Grodno est une ville de Biélorussie et la capitale administrative de la voblast de Hrodna.