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Marguerite d’Angleterre (1240-1275)

dimanche 28 juillet 2024, par lucien jallamion

Marguerite d’Angleterre (1240-1275)

Fille aînée d’Henri III d’Angleterre et d’Éléonore de Provence.

Elle est promise à Alexandre III d’Écosse, en 1244, à l’âge de 4 ans. Le mariage n’a lieu que le 26 décembre 1251, à York [1]. La dot de Marguerite s’élève alors à 5 000 marcs d’argent.

Durant la minorité d’Alexandre III, elle se plaint à ses parents de ne pouvoir vivre aux côtés de son époux et d’être presque tenue comme captive.

En effet, une visite de Marguerite chez sa mère est refusée. La reine Éléonore envoie alors Réginald de Bath auprès de sa fille, lequel rapporte son état dépressif.

En 1255, le roi d’Angleterre décide donc de venir en personne réclamer des meilleures conditions pour sa fille. Marguerite reçoit également la visite de sa mère et de sa sœur Béatrice. Elle est par la suite autorisée à se rendre régulièrement en Angleterre. En 1257, Marguerite reçoit cette fois la visite de son frère aîné, le futur Édouard 1er d’Angleterre.

La même année, elle est néanmoins menacée par les Comyn [2] à Loch Leven [3]. Ceux-ci l’accusent d’avoir provoqué la venue du roi d’Angleterre en 1255. Alexandre III lui permet néanmoins de continuer à se rendre chez sa famille. Elle accouche d’ailleurs de son premier enfant, Marguerite , au château de Windsor en 1261.

En février 1275, Marguerite tombe malade et meurt au château de Cupar [4]. Elle est inhumée auprès de David 1er d’Écosse à l’abbaye de Dunfermline [5].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Rosalind K. Marshall, Scottish Queens : 1034-1714 Tuckwell Press, East Linton (2003) (ISBN 1-86232-271-6)

Notes

[1] York est une ville du nord de l’Angleterre. Située à la confluence de deux rivières, l’Ouse et la Foss, elle donne son nom au comté du Yorkshire. Fondée par les Romains sous le nom d’Eboracum, elle est l’une des villes majeures du royaume anglo-saxon de Northumbrie, puis la capitale du royaume viking de Jórvík. Elle est également le siège d’un archevêché de l’Église d’Angleterre. Après l’arrivée des Anglo-Saxons, York devint l’une des principales villes du royaume de Northumbrie sous le nom vieil anglais Eoforwic. Le roi Edwin y fut baptisé en 627. Elle devint le siège d’un évêché, puis d’un archevêché en 735. Tombée aux mains de la Grande Armée en 866, elle fut la capitale d’un royaume viking de 876 à 954 sous le nom de Jórvík, date de sa conquête définitive par le royaume d’Angleterre. Le 20 septembre 1066, Harald Hardrada s’empara de la ville, mais fut tué cinq jours plus tard par le roi Harold Godwinson à la bataille de Stamford Bridge, vainqueur qui devait périr à son tour à la bataille de Hastings peu de temps après. En 1190, Richard de Malbis et d’autres nobles d’York qui envisageaient de se joindre à Richard dans la troisième croisade profitèrent d’un incendie qui avait éclaté en ville pour faire courir une rumeur contre les Juifs. Les maisons de Benoît et Joce furent attaquées et ce dernier obtint la permission du gardien du château d’York d’y évacuer sa famille et l’ensemble des Juifs, probablement dans la tour de Clifford. Assaillis par la foule, les Juifs prirent peur et ne laissèrent pas rentrer le gardien qui avait quitté la tour. Il en appela au shérif, qui fit venir la milice du Comté. La tour de Clifford fut assiégée plusieurs jours. Un moine fit la cérémonie de sacrement chaque matin autour des murs comme pour sacraliser la lutte. Il fut écrasé d’une pierre jetée par les Juifs assiégés ; la colère de la foule devint alors une folie forcenée. Quand les Juifs de la tour de Clifford virent qu’ils n’avaient aucune alternative autre que de se soumettre au baptême ou périr aux mains de la foule, Yom-Tob ben Isaac de Joigny, tossafiste français et nouveau chef de la communauté, les exhorta à se tuer eux-mêmes plutôt que de succomber à la cruauté de leurs ennemis. Ceux qui étaient en désaccord furent autorisés à se retirer. Les autres se donnèrent la mort, après avoir mis le feu à leurs vêtements et marchandises pour éviter que ceux-ci ne tombent dans les mains de la foule.

[2] Les Comyn, Cumming ou Cumin sont un clan écossais probablement d’origine anglo-normande qui joue un grand rôle dans l’Écosse du 13ème et 14ème siècle.

[3] Loch Leven est un loch d’eau douce dans l’ancien comté du Kinross-shire et maintenant dans le council area de Perth and Kinross en Écosse. Quasiment circulaire, le loch a un diamètre d’environ 6 kilomètres. Le burgh de Kinross s’étend à son extrémité ouest, non loin du château de Loch Leven qui s’élève sur une île. Ce château fut la prison de Marie, reine des Scots en 1567.

[4] Cupar est une ville et ancien burgh royal d’Écosse, situé dans le council area et région de lieutenance du Fife, à 20 kilomètres au sud de Dundee.

[5] L’abbaye de Dunfermline est une imposante abbaye de l’ordre bénédictin dans la ville de Dunfermline, de la région de Fife en Écosse. Il s’agit d’un site historique important : à part Iona, c’est à Dunfermline que se trouvent le plus de tombes royales de Calédonie (nom donné par l’Empire romain à la partie nord de la Grande-Bretagne).