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Meinhard de Goritz ou Meinhard IV de Goritz

mardi 21 mai 2024, par lucien jallamion

Meinhard de Goritz ou Meinhard IV de Goritz (vers 1239-1295)

Comte de Goritz et comte de Tyrol de 1258 à 1295-Duc de Carinthie à partir de 1286

Fils du comte Meinhard III de Goritz [1] et d’Adélaïde de Tyrol. Du droit de son épouse, Meinhard III régnait sur le comté de Tyrol [2] à partir de 1253.

Adolescents, Meinhard IV et son frère cadet Albert étaient détenus en otage au château de Hohenwerfen [3] par le prince-archevêque Philippe de Carinthie , après qu’un conflit armé se soit achevé par la défaite de leur père.

En 1259, Meinhard IV est libéré et recueille l’héritage paternel. La même année, il épouse Élisabeth de Bavière , la veuve du roi Conrad IV. De ce fait il devient le beau-père de Conradin de Hohenstaufen, duc de Souabe [4] et prétendant au royaume de Sicile [5], qui est exécuté à Naples [6] en 1268.

Le 4 mars 1271, Meinhard conclu un accord d’indivision avec son frère qui perpétuera la lignée de Goritz en Frioul [7] et à Lienz [8].

À la suite du partage il reçoit le comté de Tyrol et soutint ensuite le nouveau roi Rodolphe 1er de Habsbourg dans le conflit avec Ottokar II de Bohême. En échange, Rodolphe lui a cédé de duché de Carinthie [9] en 1286. Au rang d’un prince du Saint Empire, Meinhard pouvait organiser les mariages de sa fille Élisabeth avec le fils de Rodolphe, Albert 1er, le futur roi des Romains.

Meinhard était un dirigeant capable qui a acquis des territoires étendus et pouvait asseoir son contrôle sur les principautés épiscopales de Trente [10] et Bressanone [11]. À sa mort, après le décès prématuré en 1292 de son fils Albert, son patrimoine est gouverné conjointement par ses trois fils survivants.

Meinhard fut inhumé à côté de son épouse dans le caveau de famille à l’abbaye de Stams [12].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Meinhard de Goritz/ Portail de l’Autriche/ Catégories : Duc de Carinthie

Notes

[1] Le comté de Goritz est un ancien État du Saint-Empire romain, situé autour de la résidence de Gorizia (Goritz), dans la région de Frioul du nord-est de l’Italie, et au Tyrol. Les comtes de Goritz, initialement vassaux des patriarches d’Aquilée, furent l’une des principales dynasties au sud-est des Alpes ; plusieurs membres de la famille régnèrent temporairement sur le royaume de Bohême et le margraviat de Moravie, le duché de Carinthie, le comté de Tyrol, ainsi que sur les marches d’Istrie et de Carniole. Reçu par la maison de Habsbourg à la mort du dernier comte Léonard en 1500, le comté de Goritz faisait partie des pays héréditaires de l’Autriche intérieure jusqu’à sa fusion avec Gradisca en 1747 pour devenir le comté de Gorizia et Gradisca, une partie intégrante du Littoral autrichien.

[2] Le comté de Tyrol est un ancien État du Saint Empire romain germanique jusqu’à 1806, puis de l’empire d’Autriche et de l’Autriche-Hongrie. Fondé au 12ème siècle, ce comté a existé pendant plus de 750 ans, jusqu’à sa division en 1919 par le traité de Saint-Germain-en-Laye. L’État tire son nom du château Tirolo près de Merano, le siège ancestral des comtes avant qu’Innsbruck ne devienne la nouvelle capitale en 1420. À partir de l’an 1363, le Tyrol fait partie des territoires héréditaires des Habsbourg.

[3] Le château de Hohenwerfen est un château médiéval autrichien situé à Werfen dans la vallée de Salzach, à environ 40 km au sud de Salzbourg. Le château est entouré par les Alpes de Berchtesgaden et le massif de Tennen. La fortification est voisine de celle de la forteresse de Hohensalzburg, toutes deux du 11ème siècle.

[4] Le titre de duc de Souabe est porté par différents dirigeants politiques à partir du 10ème siècle jusqu’à la fin de la dynastie des Hohenstaufen.

[5] Le royaume de Sicile, également appelé royaume normand de Sicile, est créé en 1130 par Roger II sur l’île de Sicile, la Calabre, les Pouilles, et Naples. Ce royaume traverse plusieurs phases marquées par les dominations successives des Normands, des Souabes (autre nom pour la dynastie des Hohenstaufen, descendants de Frédéric de Souabe), des Angevins et des Aragonais. Le royaume de Sicile a dans le passé recouvert plusieurs zones géographiques différentes au fil du temps. Le royaume de Sicile ne s’est pas limité à la seule île de Sicile. Il a été l’objet de convoitises de la part des plus grandes familles européennes, qui se sont battues pour s’en assurer la possession. L’histoire du royaume a été particulièrement mouvementée, marquée par des assassinats, des guerres de succession, des séparations. Les rois de Sicile n’ont donc pas tous régné sur un territoire identique. On a même pu parler, lors des périodes au cours desquelles les royaume de Sicile et de Naples ont été réunis, de Royaume des Deux-Siciles

[6] Naples est une ville d’Italie, chef-lieu de la région de Campanie. L’histoire de Naples s’étend sur plus de 28 siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l’Antiquité par la cité voisine de Cumes. Elle s’étend ensuite rapidement jusqu’à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l’Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l’Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le 13ème siècle et pour ensuite plus de 600 ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d’Europe jusqu’à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.

[7] Le Duché du Frioul fut un des États institués par les Lombards en Italie. À la suite de l’invasion de l’Italie du Nord par les Lombards et à la conquête de Cividale, le roi Alboïn érige ce duché qu’il confie à son neveu Gisulf. Ce dernier est le premier des ducs de Frioul. En 776, Charlemagne s’empare du duché. Il le conserve en nommant des Francs à sa tête. Il fut finalement supprimé en 827 puis transformé en marquisat en 846.

[8] Lienz est une ville autrichienne, située dans le Tyrol, à 673 m d’altitude. Elle est le chef-lieu du district de Lienz, formant le Tyrol oriental, territoire resté pratiquement isolé de la province centrale du Tyrol depuis 1919, date du rattachement du Tyrol du Sud à l’Italie.

[9] Le duché de Carinthie était un duché du Saint Empire, sur un territoire aujourd’hui partagé entre l’Autriche et la Slovénie. Fondé en 976 par la séparation avec le duché de Bavière, il a constitué le premier État autonome à côté des cinq duchés ethniques germaniques de l’ancienne Francie orientale. Acquis par la maison de Habsbourg en 1335, il faisait partie des pays héréditaires autrichiens et une partie intégrante de l’Autriche intérieure, conjointement avec les duchés adjacents de Styrie et de Carniole.

[10] La principauté épiscopale de Trente ou l’évêché de Trente est un État du Saint-Empire romain germanique. Les princes-évêques obtiennent l’immédiateté impériale comme seigneurs temporels de la principauté épiscopale (Hochstift) vers l’an 1027. Leur siège est la cathédrale Saint-Vigile et le château du Bon-Conseil à Trente. Les frontières de la principauté et du diocèse de Trente, un suffragant du patriarcat d’Aquilée jusqu’en 1772, ne coïncident pas. Cet État existe pendant presque 800 ans, jusqu’au recès d’Empire en 1803. Les évêques de Trente font partie du collège des princes ecclésiastiques à la diète d’Empire. Lors de la diète à Trèves en 1512, la principauté épiscopale de Trente rejoint le cercle d’Autriche. Au 16ème siècle, la principauté est brièvement le centre de la chrétienté pendant le concile de Trente.

[11] La principauté épiscopale de Bressanone ou l’évêché de Brixen fut un État du Saint-Empire romain germanique. Les princes-évêques, qui relevaient du ducs de Bavière, obtinrent l’immédiateté impériale comme seigneurs temporels de la principauté épiscopale (Hochstift) vers l’an 1027. Leur siège était la cathédrale de Bressanone (Brixen) dans la vallée de l’Isarco de l’actuel Tyrol du Sud. Cet État a existé pendant presque 800 ans, jusqu’au recès d’Empire en 1803. Les frontières de la principauté, le Hochstift, et du diocèse de Brixen, fondé au 6ème siècle à Säben, ne coïncidaient pas.

[12] L’abbaye de Stams est une abbaye cistercienne en activité, située à Stams dans le Tyrol, en Autriche. Elle appartient à la Congrégation de Mehrerau et au diocèse d’Innsbruck. L’abbaye de Stams est fondée en 1273 par des moines de l’abbaye de Kaisheim, une filiation de la lignée de Morimond, sous la protection d’Élisabeth de Bavière (veuve de Conrad IV de Hohenstaufen) et s’enrichit donc très rapidement, ses possessions s’étendant jusqu’en Souabe. L’abbaye accueille notamment des pèlerins jacquaires sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le comté de Tyrol est alors gouverné par Meinhard de Goritz, le deuxième mari d’Élisabeth, qui, comme certains de ses successeurs, choisit l’abbaye comme lieu de sépulture. C’est notamment le cas de l’archiduc Sigismond d’Autriche, mort le 4 mars 1496