Rodolphe 1er de Habsbourg
mardi 12 juillet 2016, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 19 mai 2012).
Rodolphe 1er de Habsbourg (1218-1291)
Empereur Germanique de 1273 à 1291-Comte de Souabe
Né au château de Limburg [1], il est le fils de Albert IV comte de Habsbourg et de Heilwige de Kybourg.
Devenu par mariage et par héritages un des princes les plus puissants de l’Allemagne du Sud, il fut élu roi de Germanie le 1er octobre 1273, puis couronné empereur à Aix la Chapelle 3 semaines plus tard. Il épousa en premières noces en 1245 Gertrude de Hohenberg.
En bonne relation avec le pape Grégoire X, il travailla à la restauration de la puissance impériale, mais ne pu entraver l’émancipation des grandes principautés germaniques. Son règne fut surtout marqué par la lutte contre Ottokar II de Bohème qu’il finit par vaincre au Maechfeld à Dürnkrut [2] près de Vienne le 26 août 1278.
Devenu veuf, il épousa en 1284, Isabelle de Bourgogne , afin d’affirmer les droits de l’empire sur le royaume d’Arles [3], mais il ne pu assurer à son fils Albert la succession impériale. En revanche, il laissa à sa maison l’Autriche et la Styrie [4] et fut ainsi le vrai fondateur de la puissance des Habsbourg
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire de 1er octobre 1273 - Rodolphe de Habsbourg est élu roi de Germanie/herodote.net
Notes
[1] Les débuts de la construction du château se situent vers l’an 1000. Ses premiers habitants furent les comtes de Limbourg, appartenant à la Maison d’Arlon. La place, en tant que capitale du duché de Limbourg joue un rôle important dans la région.
[2] La bataille de Marchfeld eut lieu le 26 août 1278, entre les villages de Dürnkrut et Jedenspeigen, en Basse-Autriche et fut un évènement décisif pour l’histoire de l’Europe centrale pour les siècles à venir. Cet affrontement opposa les forces impériales, dirigées par Rodolphe de Habsbourg et son allié Ladislas IV de Hongrie, à celles du Royaume de Bohême, menée par le roi Ottokar II, et se termina par la victoire des premiers.
[3] Au 12ème siècle, les comtes de Provence et de Toulouse, même s’ils sont censés tenir leurs comtés de l’Empire, consentent à grand peine à rendre hommage à l’Empereur. Par des empiétements successifs, le royaume est réduit à sa plus simple expression : quelques châteaux en Provence et dans le Comtat. Les empereur Conrad III, et Frédéric Barberousse, tentent de restaurer une suzerainté que l’éloignement affaiblit. Conrad III inféode en 1144, à l’archevêque d’Arles les quelques châteaux qui lui restent ; les archevêques d’Arles deviennent les représentants des Empereurs en Provence. Conrad III et Frédéric Barberousse profitent des dissensions entre les familles des Baux et celle des Béranger pour faire acte de suzeraineté sur la Provence et se faire rendre hommage de la Provence. En 1162, Frédéric Barberousse, par une charte datée de Turin, confirme à Hugues des Baux l’investiture que Conrad III avait accordée à Raymond de Baux et donne le comté de Provence et d’Arles à titre de fief à Raymond, en réservant les droits de l’empire. En 1178 Frédéric Barberousse se fait couronner roi de Bourgogne dans la cathédrale Saint-Trophime d’Arles par l’archevêque Raimon de Bollène. Henri VI, Otton IV, et Frédéric II, succèdent à Frédéric Barberousse. À peine parvenu à l’Empire, de Bâle où il tient sa cour, Frédéric II se déclare roi d’Arles et tente de relever le royaume. Trop occupés à des guerres lointaines, les successeurs de Frédéric Barberousse, se trouvent hors d’état de maintenir leur souveraineté sur la Bourgogne. Frédéric II, est le dernier des empereurs à s’immiscer avec quelques succès dans les affaires de Provence.
[4] Le duché de Styrie était un duché situé dans le sud de l’actuelle Autriche et au nord de l’actuelle Slovénie.