Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 13ème siècle > Conradin ou Conrad le plus jeune

Conradin ou Conrad le plus jeune

mercredi 14 décembre 2022, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 4 juin 2012).

Conradin ou Conrad le plus jeune (1252-1268)

Roi de Jérusalem et de Sicile

Conradin ou Conrad le plus jeune Roi de Jérusalem et de Sicile

Né en Bavière [1], Fils de Conrad IV et d’ Elisabeth , fille du duc d’ Othon II de Bavière . Après avoir perdu son père en 1254 il grandi à la cour de son oncle Louis II duc de la Bavière.

Bien que son père lui ait confié la protection de l’église, le pape Innocent IV lui préféra Charles 1er d’Anjou. Son successeur le pape Alexandre IV continua cette politique et offrit les terres de Hohenstaufen à Alphonse X roi de Castille, et interdit l’élection de Conradin comme roi de Rome.

La première invitation de Conradin vers l’Italie est venue des Guelfes [2] de Florence [3], qui lui demandèrent de prendre la place de Manfred, qui avait été couronné roi de Sicile en 1258. Mettant en gage ses terres, il traversa les Alpes et publia un manifeste à Vérone [4] réclamant la Sicile [5].

Ses partisans le proclamèrent roi de Sicile et Rome a reçu son délégué avec enthousiasme. En novembre 1267 l’église l’excommunia mais sa flotte remporta une victoire sur Charles d’Anjou, qui avait pris possession de la Sicile à la mort de Manfred.

Le 23 août 1268 il fut battu à Alba et fait prisonnier. Il fut jugé comme traître et décapité le 29 octobre sur l’ordre de Charles d’Anjou.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Emile G. Léonard, Les Angevins de Naples, Paris, Presses universitaires de France , 1954

Notes

[1] Le duché de Bavière est une ancienne principauté allemande qui fut membre du Saint-Empire romain germanique puis rattaché à l’Électorat de Bavière. Sa capitale était la ville de Munich. Vers l’an 600, le territoire de l’actuel État libre de Bavière était occupé par trois tribus : les Baiern, qui ont donné leur nom au pays (Bavière se dit Bayern en allemand), les Francs et les Suèves. Tandis que l’actuelle Bavière du Nord tombait sous la souveraineté des Francs, les Alamans et les Bavarois formaient, au sud, des territoires souverains séparés par la rivière Lech. À ses débuts, le duché de Bavière s’étendait loin vers l’est et le sud, jusqu’à la Carinthie actuelle, en Basse-Autriche et en Haute-Italie. Mais le cœur du pays se situait sur le Danube. Aux 10ème et 12ème siècles, ces territoires ont donné naissance aux duchés de Bavière, de Carinthie et d’Autriche. Le principal siège ducal était Ratisbonne.

[2] Les guelfes et les gibelins sont deux factions (parti ou, plus souvent, brigate ou sette) médiévales qui s’opposèrent militairement, politiquement et culturellement dans l’Italie des Duecento et Trecento. À l’origine, elles soutenaient respectivement deux dynasties qui se disputaient le trône du Saint Empire : la pars Guelfa appuyait les prétentions de la dynastie des « Welf » et de la papauté, puis de la maison d’Anjou, la pars Gebellina, celles des Hohenstaufen, et au-delà celles du Saint Empire. Conflit en apparence limité au Saint Empire, l’opposition entre Guelfes et Gibelins va se transporter dans diverses parties d’Europe, principalement dans les villes de la péninsule italienne. Dans cette bipolarisation, parfois surestimée, les allégeances dynastiques sont parfois secondaires, les adhésions fluctuantes, et il faut attendre le règne de Frédéric II pour que papauté et empire deviennent des symboles forts de ralliement et que se construise une véritable division antithétique. Ce clivage trouve des manifestations dans le domaine civique et religieux et cristallise les tensions entre les villes italiennes, au sein de leurs élites et parfois entre la ville et son contado. L’écho du conflit se manifeste à des époques ultérieures, en revêtant de nouveaux caractères et en stigmatisant des oppositions idéologiques nouvelles

[3] Florence est la huitième ville d’Italie par sa population, capitale de la région de Toscane et siège de la ville métropolitaine de Florence. Berceau de la Renaissance en Italie, capitale du royaume d’Italie entre 1865 et 1870

[4] Vérone est une très ancienne ville italienne, dans la région de Vénétie (plaine du Pô), sur les rives de l’Adige, à proximité du lac de Garde.

[5] La Sicile est la plus grande île méditerranéenne. Avec une superficie de 25 708 km², c’est la région la plus étendue de l’Italie et son territoire est constitué de neuf anciennes provinces à leur tour partagées en 390 municipalités. Elle est également la seule région italienne à compter 2 des 10 villes les plus peuplées du pays : Palerme et Catane. Son chef-lieu est Palerme.