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Manius Acilius Glabrio

lundi 22 mai 2023, par lucien jallamion

Manius Acilius Glabrio (consul en 67 av. jc)

Homme politique-Général de la République romaine-Consul en 67 av. jc

Emblème de la République romaine.Membre des Acilii Glabriones [1], branche de la gens plébéienne des Acilii [2]. Fils de Manius Acilius Glabrio tribun de la plèbe en 122 av. jc et petit-fils du juriste Publius Mucius Scævola (consul en -133) .

Glabrio est peut-être tribun de la plèbe en 78 av. jc. En 70 av. jc, il est préteur [3] urbain et à ce titre il préside le procès de Verrès, sous le coup de la lex Acilia repetundarum promulguée par son père en 122 av. jc.

En 67 av. jc, il est élu consul. Avec son collègue Pison (consul en 67 av. jc) , il rédige une loi sévère, la lex Acilia Calpurnia, qui punit les élus qui se sont rendus coupables de brigue [4]. Les coupables sont condamnés à verser une amende, sont rendus inéligibles et sont exclus du sénat.

Pison s’étant lui-même rendu coupable de brigue, la promulgation d’une telle loi ne se comprend que si on l’interprète comme une contre-proposition des sénateurs pour éviter la proposition du tribun de la plèbe [5] Caius Cornelius, qui prévoit pour ce délit des peines beaucoup plus sévères.

La même année, il remplace Lucius Licinius Lucullus comme gouverneur de Cilicie [6] et prend la tête des opérations militaires contre Mithridate. Il licencie les soldats de Lucullus qui ont fait leur temps de service, ce qui empêche de poursuivre la guerre. Incapable de reprendre lui-même le commandement de la guerre avec le peu de soldats restants, il est remplacé par Pompée selon les dispositions de la lex Manilia [7].

En 64 av. jc, Glabrio est probablement élu censeur [8] avec Lucius Aurelius Cotta (consul en -65) . En 63 av. jc, il se déclare en faveur de la peine de mort pour les complices de Catilina. Puis, avant 57, Glabrio reçoit la charge de pontifex.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Manius Acilius Glabrio (consul en - 67)/ Portail de la Rome antique/ Catégories  : Consul de la République romaine

Notes

[1] Les Acilii Glabriones sont des plébéiens romains membres de la plus ancienne branche de la gens des Acilii.

[2] Les Acilii sont les membres d’une ancienne famille romaine plébéienne, la gens Acilia, dont les branches incluent les Acilii Balbi et les Acilii Glabrionesn. Au 2ème siècle, ces derniers possèdent un jardin réputé, les Horti Aciliorum, situé sur le Pincio. On trouve également les cognomina d’Aviola, Caninus ou Caninianus, Faustinus ou encore Rufus.

[3] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.

[4] c’est-à-dire d’avoir passé un accord secret avec des intermédiaires pour assurer une élection

[5] Dans la Rome antique, les tribuns de la plèbe sont les représentants de la plèbe, élus pour une durée d’un an par le concile plébéien.

[6] La Cilicie est une région historique d’Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd’hui en Turquie. Elle était bordée au nord par la Cappadoce et la Lycaonie, à l’ouest par la Pisidie et la Pamphylie, au sud par la mer Méditerranée et au sud-est par la Syrie. Elle correspond approximativement aujourd’hui à la province turque d’Adana, une région comprise entre les monts Taurus, les monts Amanos et la Méditerranée.

[7] La lex Manilia est une loi romaine votée en 66 av. jc. Elle fut proposée par le tribun de la plèbe Caius Manilius, et attribuait à Pompée un imperium en Asie Mineure afin de défaire Mithridate VI, roi du Pont, qui s’opposait à Rome.

[8] Le censeur est un magistrat romain. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Le pouvoir des censeurs est absolu : aucun magistrat ne peut s’opposer à leurs décisions, seul un autre censeur qui leur succède peut les annuler. Après 18 mois de mandat, ils président une grande cérémonie de purification, le lustrum, à la suite de laquelle ils abdiquent. La censure est la seule magistrature romaine qui n’autorise pas la réélection. Les censeurs ne sont plus élus à partir de la dictature de Sylla, et leurs pouvoirs sont repris par les empereurs romains.