Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 18ème siècle en France > Personnages du 18ème siècle > Philippe Néricault Destouches dit Destouches

Philippe Néricault Destouches dit Destouches

vendredi 23 décembre 2022, par ljallamion

Philippe Néricault Destouches dit Destouches (1680-1754)

Comédien et auteur dramatique français

Né d’un père écrivain et organiste [1], il fait ses études à Tours [2], puis à Paris. Peu enclin à la magistrature à laquelle on le destine, il se fait comédien et devient directeur de troupe.

Il se fait alors remarquer par Roger Brûlant de Sillet, marquis de Puiseux, ambassadeur de France en Suisse, qui l’engage comme secrétaire. Il commence à écrire, encouragé par Boileau, et produit en Suisse sa première pièce, “Le Curieux impertinent”, qui est aussitôt reprise par la Comédie-Française [3]. Ses pièces suivantes lui attirent la protection du Régent Philippe d’Orléans qui lui confie plusieurs missions diplomatiques, et lui ouvrent les portes de l’Académie française [4], en 1723.

Devenu secrétaire d’ambassade à la cour d’Angleterre, il épouse secrètement une Anglaise et dépeint son couple dans “Le Philosophe marié ou le Mari honteux de l’être”. Sa renommée atteint son apogée avec “Le Glorieux”, qui traite du conflit entre l’ancienne noblesse et la bourgeoisie montante.

En 1732, âgé de 52 ans, il se retire dans sa propriété de Fort-oiseau à Villiers-en-Bière [5] et, devenu gouverneur de Melun [6], écrit des essais théologiques que publie le Mercure de France [7]. Plusieurs de ses pièces ne seront jouées qu’après sa mort.

Il fut un familier de la cour de Sceaux [8], où la duchesse du Maine le recevait dans les Grandes Nuits de Sceaux [9] et dans le cercle des Chevaliers de la Mouche à Miel [10].

Une tradition locale rapporte qu’il aurait séjourné au manoir de l’Ortière [11] à Monts [12]

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Philippe Néricault Destouches/ Portail de l’Académie française/ Catégories  : Écrivain français du 18ème siècle/ Acteur français de théâtre/ Diplomate français/ Membre de l’Académie française

Notes

[1] L’orgue est un instrument à vent multiforme dont la caractéristique est de produire les sons à l’aide d’ensembles de tuyaux sonores accordés suivant une gamme définie et alimentés par une soufflerie. L’orgue est joué majoritairement à l’aide d’au moins un clavier et le plus souvent d’un pédalier.

[2] Tours est une commune de l’ouest de la France, sur les rives de la Loire et du Cher, dans le département d’Indre-et-Loire, dont elle est le chef-lieu. Ancienne Caesarodunum cité des Turones, fondé par Auguste, capitale de la 3ème Lyonnaise avec un des plus grands amphithéâtres de l’empire romain. Sanctuaire national avec saint Martin, Grégoire de Tours et Alcuin sous les Mérovingiens et les Carolingiens, avec l’adoption par les Capétiens de la monnaie locale la livre tournois qui deviendra la monnaie du royaume. Capitale du comté de Tours qui deviendra la Touraine, le jardin de la France. Première ville de l’industrie de la soie, voulu par Louis XI, capitale royale sous les Valois avec ses châteaux de la Loire et ville d’art avec l’École de Tours. Capitale de loyauté pour Henri III et Henri IV pendant les guerres de Religion

[3] La Comédie-Française ou Théâtre-Français est une institution culturelle française fondée en 1680 et résidant depuis 1799 salle Richelieu au cœur du Palais Royal dans le 1er arrondissement de Paris. Établissement public à caractère industriel et commercial depuis 1995, c’est le seul théâtre d’État en France disposant d’une troupe permanente de comédiens, la Troupe des Comédiens-Français. Bien que mort depuis sept ans quand la troupe a été créée, Molière est considéré comme le « patron » de l’institution, surnommée la « Maison de Molière ».

[4] L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l’Institut de France lors de la création de celui-ci le 25 octobre 1795, elle est la première de ses cinq académies. La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous, donc d’uniformiser cette dernière. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l’Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d’élaboration. L’Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.

[5] Villiers-en-Bière est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne. Elle se situe à 8,39 km par la route de Melun, préfecture du département et à 14,31 km de Fontainebleau, sous-préfecture.

[6] Melun est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Elle est le siège de la préfecture. Après la mort du fils de Bouchard 1er, Renaud de Vendôme en 1016, la ville de Melun est rattachée au domaine royal français. Melun sera durant 300 ans le lieu de séjour ordinaire des rois, des princes et des seigneurs. Henri 1er de France en fait sa demeure de prédilection. La ville est par la suite désolée par la peste et la famine. Du fait de sa position stratégique, elle contrôle le trafic routier et fluvial en amont de Paris, vers Troyes, Sens, Auxerre, la Bourgogne et au-delà l’Italie. Elle occupe donc une place stratégique, jusqu’au rattachement de la Champagne au domaine royal, en 1285. Quand Pierre Abélard est chassé de Paris en 1102, c’est à Melun qu’il vient poursuivre son enseignement. Le roi de France Philippe 1er demeure au château de Melun, il y mourra le 30 juillet 1108. Son fils Louis VI le Gros, et son petit-fils Louis VII le Jeune, y résident également. Sous le règne de ce dernier la ville croît rapidement, et en 1178 une charte est accordée aux habitants, les protégeant des exactions des officiers royaux, donnant au commerce et à l’industrie plus de sécurité. La cité est également un centre intellectuel renommé, grâce aux écoles de Saint-Père et d’Abélard.

[7] Le Mercure de France est une revue française, fondée en 1672 et disparue en 1965 d’abord publiée sous le nom de Mercure galant, qui a évolué en plusieurs étapes avant de devenir une maison d’édition à la fin du 19ème siècle, grâce à Alfred Vallette. Dans l’esprit, le Mercure galant faisait suite au Mercure françois fondé par Jean et Estienne Richer au début du 17ème siècle, qui, publié de 1611 à 1648, fut la première revue française à voir le jour.

[8] Au début du 17ème siècle, les Potier de Gesvres, seigneurs de Sceaux depuis 1597, font construire un château de style Henri IV ou Louis XIII. C’est une famille de bourgeois qui finiront par devenir ducs : ducs de Tresmes et ensuite ducs de Gesvres. Sceaux est érigée en châtellenie en 1612 et en baronnie en 1619-1624 pour le fils cadet de Louis, Antoine Potier de Sceaux, greffier des ordres du Roi. En 1670, Jean-Baptiste Colbert, contrôleur général des finances de Louis XIV, qui souhaite disposer d’un domaine près de Paris et non loin de Versailles, pour y établir sa maison de campagne, achète la terre de Sceaux aux trois héritiers de René Potier, marquis de Gesvres, duc de Tresmes.

[9] Les Grandes Nuits de Sceaux ensemble de fêtes et divertissements donnés par Louise Bénédicte de Bourbon (1676-1753) en son château de Sceaux entre 1705 et 1753.

[10] L’ordre de la Mouche à miel est une parodie1 d’ordre de chevalerie créé en 1703 par Louise Bénédicte de Bourbon, duchesse du Maine pour attacher à sa personne la Cour qu’elle avait rassemblée au château de Sceaux. C’est pour récompenser les personnes de sa Cour et les attacher à sa personne qu’Anne Louise Bénédicte de Bourbon, duchesse du Maine, eut la fantaisie de créer en juin 1703 un ordre de chevalerie dit « ordre de la Mouche à miel ». Cette « ingénieuse plaisanterie », devise que la duchesse avait adoptée lors de son mariage, lui donna l’idée de la création de cet ordre. Cette devise trouve sa source dans l’Aminte du Tasse. La petite taille de la duchesse la faisait comparer à une mouche à miel (c’est-à-dire une abeille), ainsi que son caractère emporté. Il n’était pas recommandé de perdre cette médaille. L’ordre était ouvert aux femmes et aux hommes, au nombre d’une quarantaine

[11] Le manoir de l’Ortière, également appelé manoir d’Ortières ou manoir des Ortières, est un ancien manoir situé sur la commune française de Monts dans le département d’Indre-et-Loire. Construit au 15ème siècle, remanié à plusieurs reprises, il est en mauvais état au 21ème siècle.

[12] Monts est une commune française située dans le département d’Indre-et-Loire. La commune de Monts se situe sur l’Indre à un peu plus de 13 kilomètres au sud-sud-ouest de Tours, distance exprimée à vol d’oiseau. Dans la partie nord-ouest du canton de Monts.