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Ella Asbeha dit Kaleb ou Caleb

lundi 25 juillet 2022, par lucien jallamion

Ella Asbeha dit Kaleb ou Caleb

Roi d’Aksoum

Procope de Césarée l’appelle Hellestheaios, une variante de son nom de règne Ella Atsbeha ou Ella Asbeha, déformé en Elesbaan.

Il est considéré comme saint par les chrétiens.

Sur les monnaies frappées à son effigie retrouvées à Aksoum [1] ainsi que sur les sources hagiographiques [2] éthiopiennes [3], il détient le titre de fils de Tazena. Pour certains historiens, il serait Saizana, frère d’Ezana.

Procope de Césarée, Jean d’Éphèse, et d’autres historiens de l’époque relatent son invasion du Yémen, autour de l’année 520, contre le roi Himyarite [4] Yusuf Asar Yathar aussi connu sous le nom de Dhu Nuwas de confession juive et qui persécutait les chrétiens dans son royaume.

Après d’âpres combats, les soldats de Kaleb mirent en déroute l’armée de Yusuf et tuèrent le roi. Kaleb nomma Sumuafa Ashawa, un autochtone chrétien, vice-roi d’Himyar. Néanmoins, ce dernier se déclare indépendant aussitôt après. Kaleb lance contre lui deux expéditions militaires, qui échouent à le ramener à l’ordre.

Son intervention pour protéger les chrétiens, fut la raison de sa canonisation au 16ème siècle par le cardinal Cesare Baronio qui l’ajouta dans son édition du Martyrologe sous le nom St. Elesbaan, bien qu’il fût non-chalcédonien.

La mainmise d’Aksoum sur le Sud de la péninsule arabique dura jusqu’en 525, quand Sumuafa Ashawa fut déposé par Abraha, qui s’autoproclama roi.

Procope mentionne un certain nombre de tentatives infructueuses de Kaleb afin de rétablir son autorité sur ces territoires d’outremer. Seul le successeur de Kaleb fut à même de concrétiser la paix avec Abraha qui reconnut l’autorité d’Aksoum et versa un tribut.

Les vestiges du palais du roi Caleb se trouvent à proximité d’Aksoum.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Ella Asbeha/ Portail de l’Éthiopie/ Catégories : Souverain du royaume d’Aksoum/ Saint catholique et orthodoxe

Notes

[1] Aksoum ou Axoum est une ville septentrionale d’Éthiopie, dans la province du Tigré. C’est l’un des centres religieux de l’Église éthiopienne orthodoxe. Aksoum fut le centre de l’Empire aksoumite entre le 1er et le 6ème siècle de notre ère. Les Aksoumites ont adopté le christianisme comme religion d’État entre 330 et 360 sous le roi Ezana. On connaît, en effet deux séries monétaires en or, l’une portant le disque et le croissant, l’autre, la croix chrétienne. C’est ce qui permet de situer cet évènement dans cette fourchette. Le royaume d’Axoum a été le premier État à utiliser l’image de la croix sur ses monnaies. Cette religion aurait été importée par un prisonnier, Frumentius, qui avait obtenu la confiance du roi et qui devint, à sa mort, le conseiller de son épouse, veuve, entre 330 et 360. Il accorda des lieux de cultes aux marchands étrangers. Le chef de l’Église éthiopienne était nommé par le patriarche d’Alexandrie

[2] L’hagiographie est l’écriture de la vie et/ou de l’œuvre des saints. Pour un texte particulier, on ne parle que rarement d’« une hagiographie », mais plutôt d’un texte hagiographique ou tout simplement d’une vie de saint. Le texte hagiographique étant destiné à être lu, soit lors de l’office des moines soit en public dans le cadre de la prédication. Un texte hagiographique recouvre plusieurs genres littéraires ou artistiques parmi lesquels on compte en premier lieu la vita, c’est-à-dire le récit biographique de la vie du saint. Une fresque à épisode est également une hagiographie, de même qu’une simple notice résumant la vie du bienheureux. Par rapport à une biographie, l’hagiographie est un genre littéraire qui veut mettre en avant le caractère de sainteté du personnage dont on raconte la vie. L’écrivain, l’hagiographe n’a pas d’abord une démarche d’historien, surtout lorsque le genre hagiographique s’est déployé. Aussi les hagiographies anciennes sont parsemées de passages merveilleux à l’historicité douteuse. De plus, des typologies de saints existaient au Moyen Âge, ce qui a conduit les hagiographes à se conformer à ces modèles et à faire de nombreux emprunts à des récits antérieurs.

[3] Considérée comme l’un des berceaux de l’humanité, l’Éthiopie est avec le Tchad, le Maroc et le Kenya, l’un des pays où l’on retrouve les plus anciens hominidés. On y a découvert Lucy en 1974 et, en 2003, les plus anciens spécimens d’Homo sapiens. Au sein de l’Afrique, l’Éthiopie se caractérise comme l’un des pays à avoir conservé sa souveraineté lors du partage de l’Afrique au 19ème siècle

[4] Himyar est un royaume antique d’Arabie du Sud qui connut son apogée au début du 1er siècle en constituant un Empire qui contrôlait une grande partie de l’Arabie méridionale. Ses habitants sont appelés Himyarites ou parfois Homérites.