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Pélage Galvani ou Pélage d’Albano

jeudi 23 juin 2022, par ljallamion

Pélage Galvani ou Pélage d’Albano (vers 1165-1230)

Bénédictin du Portugal ou de León-Cardinal et docteur en droit canon

Il devient en 1219 légat pontifical [1] et chef religieux de la 5ème croisade [2] mais son intransigeance et son fanatisme furent la cause de l’échec de cette croisade.

Il entre dans l’Ordre bénédictin [3] en 1178 et étudie la théologie à Paris.

Le pape Innocent III le fait cardinal-diacre de Sainte-Lucie à Septisolio en 1206/1207. Plus tard, il est promu au rang de cardinal-prêtre de Sainte-Cécile en 1211 et finalement cardinal-évêque du diocèse suburbicaire d’Albano [4], en 1213.

En 1213, Innocent III le charge d’une mission diplomatique à Constantinople [5] en vue d’une réconciliation entre l’Église Byzantine et l’Église Romaine. Mais l’orgueil, le fanatisme et l’intransigeance de Pélage font échouer cette mission, ainsi que le projet d’Innocent III de réunifier la chrétienté afin de faire face à l’Islam. À cette occasion, l’historien byzantin Georges Acropolite le décrit comme dur de caractère, fastueux, insolent, se présentant comme investi de toutes les prérogatives du pouvoir papal, vêtu de rouge des pieds à la tête, avec jusqu’à la couverture et les brides de son cheval de la même couleur, montrant une sévérité insupportable envers les Byzantins [6], emprisonnant les moines grecs, enchaînant les prêtres orthodoxes, fermant les églises.

En 1218, le pape Honorius III lui confie la direction religieuse de la 5ème croisade, en train d’assiéger Damiette [7], en Égypte. Il y débarque à la fin du mois de septembre 1218, peu après que les croisés ont réussi à prendre la tour contrôlant l’accès au Nil, permettant aux navires croisés de patrouiller sur le bras oriental du Nil. Il prétend immédiatement assurer la direction de la 5ème croisade, soutenu par les croisés italiens, et entre en conflit avec Jean de Brienne, roi de Jérusalem [8], qui est soutenu par les barons syriens et les croisés français.

Al-Kamil , le sultan ayyoubide [9] d’Égypte se trouve dans une position délicate, car un de ses vassaux allié à un de ses frères tente de le renverser et, pour avoir les mains libres, propose à deux reprises l’échange des anciens territoires du royaume de Jérusalem, l’Outrejourdain [10] excepté, contre le départ des Francs d’Égypte, échange qui est somme toute l’objectif de la 5ème croisade. Mais Pélage repousse à chaque fois ces offres de paix.

La garnison de Damiette, affaiblie par la disette et les épidémies, ne résiste que de moins en moins aux assauts croisés, les mangonneaux [11] des Hospitaliers [12] entament les remparts et la ville est prise le 5 novembre 1219. La lutte fait aussitôt rage entre les factions croisés pour le contrôle de la ville.

Le 21 décembre 1219, les Italiens tentent de chasser les Français de la ville. Le 6 janvier 1220, ces derniers prennent leur revanche et chassent les Italiens. Une trêve est acceptée par les rivaux le 2 février 1220, ceux-ci ne s’entendent pas sur le sort de la ville. Les Italiens souhaitent y établir une colonie qui leur permettra d’y faire du commerce, tandis que les Français souhaitent l’échanger contre Jérusalem [13] et les possessions du royaume perdues en 1187. Un quartier de la ville est attribué à Jean de Brienne, mais Pélage décide d’excommunier les chrétiens qui s’y établiraient. De guerre lasse et comprenant qu’il ne peut tirer aucun avantage, Jean de Brienne quitte la croisade, en en laissant la direction complète à Pélage.

Ce dernier fait alors peser une véritable tyrannie sur les Croisés et sur Damiette. Rapidement, il met l’embargo sur les navires, puis interdit aux croisés qui quittent la ville d’emporter quoi que ce soit, même les affaires personnelles, puis leur interdit tout départ sans son autorisation. Les navires sont laissés à l’abandon et les Égyptiens en profitent pour faire construire et armer dix galères. Des espions préviennent Pélage qui néglige l’avertissement, laissant aux musulmans la maîtrise de la mer et leur permettant de couler de nombreux navires chrétiens entre le delta et Chypre [14].

D’abord opposé à la démarche que saint François d’Assise souhaite entreprendre auprès du sultan Al-Kamil, Pélage finit par l’autoriser à contrecœur et après fortes persuasions. Il refuse encore une nouvelle offre d’échange des villes faite par Al-Kamil, espérant l’arrivée de l’armée de l’empereur Frédéric II.

En mai 1221, il n’arrive qu’une maigre troupe conduite par le duc Louis 1er de Bavière et le grand-maître teutonique [15] Hermann von Salza . Pélage décide de partir à l’offensive et appelle Jean de Brienne, qui n’a pas d’autre choix que de participer à l’expédition pour éviter que la responsabilité de l’échec de l’entreprise ne lui soit attribuée. L’armée quitte Damiette le 7 juillet et parvient devant Mansourah [16] le 24 juillet, après quelques escarmouches contre les avant-gardes musulmanes qui se dérobent, pratiquant la tactique de la terre déserte.

La crue du Nil a commencé et les Musulmans rompent les digues, inondant la plaine et isolant les Francs sur une étroite bande de terre. Pélage, escomptant une prise rapide de Mansourah, avait négligé d’emporter des vivres en suffisance et la retraite est coupée par les galères musulmanes qui contrôlent le Nil. Les croisés ne peuvent alors que se rendre et négocier leur liberté contre la cession de Damiette.

Revenu à Rome, Pélage devient doyen du Collège des cardinaux [17] le 19 mars 1227 avec l’élection d’Ugolino Conti, qui devient pape sous le nom de Grégoire IX.

Il est mort à l’abbaye du Mont Cassin [18] le 30 janvier 1230. La dernière bulle pontificale qu’il a signée est datée du 26 janvier 1230.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pelagio Galvani »

Notes

[1] Le légat apostolique ou plus communément légat du pape, ou légat pontifical, est un représentant extraordinaire du pape chargé d’une mission spécifique, généralement diplomatique. Il se distingue en cela du nonce apostolique qui est un ambassadeur permanent du Saint Siège auprès des gouvernements étrangers.

[2] La cinquième croisade (1217/1221) est une campagne militaire dont le but était d’envahir et de conquérir une partie du sultanat ayyoubide d’Égypte afin de pouvoir échanger les territoires conquis contre les anciens territoires du royaume de Jérusalem se trouvant sous contrôle ayyoubide. Malgré la prise de Damiette, cette croisade fut un échec, à cause de l’intransigeance du légat Pélage et de sa méconnaissance de la politique locale, ce qui le conduisit à refuser les négociations au bon moment.

[3] L’ordre de Saint-Benoît, plus connu sous le nom d’ordre des Bénédictins, est une fédération de monastères ayant, au cours de leur histoire, adopté la règle de saint Benoît. Ainsi saint Benoît de Nursie (480-547) en est-il considéré comme le fondateur (en 529). Ce n’est pas le plus ancien ordre de l’Occident chrétien, mais c’est celui qui a connu le plus large succès ; ses membres suivent la règle de saint Benoît et appartiennent à la confédération bénédictine.

[4] Albano est une ville italienne, située dans la province de Rome, dans la région Latium, sur les bords du lac d’Albano, en Italie centrale.

[5] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[6] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[7] Damiette est un port du gouvernorat du même nom, en Égypte, dans le delta du Nil, à environ 200 kilomètres au nord-est du Caire. Dans l’Égypte ancienne, la cité était nommée Tamiat, mais elle perdit de l’importance durant la période grecque après la construction d’Alexandrie. Damiette reprit de l’importance durant les 12ème et 13ème siècles dans le cadre des Croisades. En 1169 une flotte du Royaume de Jérusalem, avec des soutiens de l’Empire byzantin attaqua le port, mais fut défaite par Saladin. Durant les préparations de la cinquième croisade en 1217, il fut décidé que Damiette serait la cible de l’attaque. Le contrôle de Damiette impliquait le contrôle du Nil, et les croisés pensaient pouvoir conquérir l’Égypte à partir de là. Après l’Égypte ils pourraient attaquer la Palestine et reprendre Jérusalem. Le port fut assiégé et occupé par des croisés de Frise en 1219, mais en 1221 les croisés furent vaincus devant Le Caire et chassés d’Égypte. Damiette fut aussi la cible de la septième croisade, menée par Saint Louis. Sa flotte arriva en 1249 et s’empara rapidement du fort. Il refusa de le rétrocéder au roi de Jérusalem, à qui il avait été promis durant la cinquième croisade. Toutefois à la suite de nouvelles défaites militaires, les croisés furent contraints de rendre la ville. Saint Louis donna aux remparts d’Aigues-Mortes la forme qu’avaient ceux de la ville égyptienne. Du fait de son importance pour les croisés, le sultan Mamelouk Baybars détruisit la ville et la reconstruit quelques kilomètres plus loin avec de meilleures fortifications. Aujourd’hui un canal la relie au Nil, ce qui en fait de nouveau un port important.

[8] Le royaume de Jérusalem fut fondé par des princes chrétiens à la fin de la première croisade, lorsqu’ils s’emparèrent de la ville. C’est l’un des États latins d’Orient. On peut distinguer plusieurs périodes dans son histoire : celles où le titre de roi de Jérusalem est associé à la mainmise croisée sur la ville (1099-1187 et 1229-1244), et celles où le titre représente le plus haut niveau de suzeraineté des croisés en Terre sainte, mais durant lesquelles la ville en elle-même n’appartient pas aux soldats croisés. Le royaume de Jérusalem fut créé en 1099 après la prise de la ville et ne disparut réellement qu’avec le départ des derniers croisés de Tortose en août 1291, soit moins de deux siècles plus tard.

[9] La dynastie musulmane des Ayyoubides ou Ayyubides est une famille kurde et descendante d’Ayyoub. À l’origine ce sont des officiers des émirs Zengi puis Nur ad-Din. Ensuite, Saladin prend le pouvoir en Égypte en 1170, puis unifie la Syrie contre les Francs (appellation des européens pendant les croisades), avant de conquérir la plus grande partie des États latins d’Orient. Après lui, les sultans Al-Adel et Al-Kamil règnent en Egypte jusqu’en 1250, tandis que d’autres princes ayyoubides se succèdent en Syrie jusqu’en 1260 et au Yémen jusqu’en 1229.

[10] La seigneurie d’Outre-Jourdain aussi appelée seigneurie de Montréal, du nom de sa capitale, était au 12ème siècle un fief du royaume de Jérusalem situé à l’est du Jourdain.

[11] Le terme mangonneau désigne un engin militaire offensif à contrepoids fixe de l’époque médiévale, une sorte de catapulte, un engin de siège utilisé pour lancer des projectiles contre les murs des châteaux forts, très proche du trébuchet.

[12] L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, généralement connu, dès le 12ème siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l’époque des Croisades jusqu’au début du 19ème siècle. Son origine remonterait à la fin du 11ème siècle dans l’établissement des marchands amalfitains à Jérusalem et la création d’hôpitaux, d’abord à Jérusalem, puis en Terre sainte, d’où leur nom d’« Hospitaliers ». À la suite de donations, ils vont posséder des établissements, prieurés et commanderies dans toute l’Europe catholique. À l’instar des Templiers, il assume rapidement une fonction militaire pour défendre les pèlerins qu’il accueille sur les chemins de Jérusalem, puis pour combattre les Sarrasins aux côtés des Francs de Terre sainte. Après l’expulsion des Croisés de Terre sainte en 1291, l’Ordre s’installe à Chypre avant de conquérir l’île de Rhodes en 1310 et de devenir une puissance maritime pour continuer à être le rempart de la chrétienté contre les Sarrasins. À la suite de la disparition de l’ordre du Temple en 1314, les Hospitaliers reçoivent les biens des Templiers, ce qui fait d’eux l’ordre le plus puissant de la chrétienté. Expulsé de Rhodes en 1523 par la conquête turque, l’Ordre s’installe à Malte en 1530, dont il est considéré comme le souverain, par décision de Charles Quint.

[13] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[14] L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L’histoire de Chypre fut très mouvementée et l’île subit de nombreuses tutelles : hellénistique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.

[15] L’ordre Teutonique est fondé en Terre sainte, à Saint-Jean-d’Acre, du temps des Croisades et, à l’instigation de l’évêque Wolfgar d’Erla, reconnu comme ordre hospitalier en 1191 par le pape Clément III. Il a pour racine l’hôpital Sainte-Marie-des-Teutoniques à Jérusalem, fondé en 1128 par des pèlerins germaniques originaires de Brême et de Lübeck pour soigner leurs compatriotes, grâce aux fonds du duc Frédéric de Souabe. À l’origine simple communauté religieuse charitable venant en aide aux pèlerins chrétiens malades auprès de cet hôpital, il est réorganisé en ordre militaire vers 1192 et obtient la reconnaissance officielle du pape Innocent III en 1198. Il est composé pour l’essentiel de chevaliers allemands ou teutons. Ce sont les dons que les malades font à l’ordre qui permettent de financer la défense d’une section de mur, puis de deux tours et enfin de plusieurs villes en terre sainte. Petit à petit l’ordre se dote d’une force de frappe militaire importante et participe aux guerres contre les Maures. Le premier grand maître Heinrich Walpot est élu en Terre Sainte où il fait bâtir une église et un hôpital. L’ordre teutonique s’implante également en Suisse actuelle en 1199, en Thuringe en 1200, dans le sud du Tyrol en 1202, à Prague et en Bohême en 1202, et à Liège en 1259. L’Ordre compte en 1220, une douzaine de maisons en Terre Sainte, en Grèce, en Italie méridionale et en Germanie.

[16] Mansourah ou Al Mansoura est une ville du nord-est de l’Égypte dans l’est du delta du Nil, à 120 km du Caire, chef-lieu du gouvernorat de Dakahleya, sur le bras oriental (Damiette) du Nil. Fondée en 1219 par un neveu de Saladin, Al-Malik al-Kâmil Nâsîr ad-Dîn, qui avait succédé à son père Al-Adel comme sultan d’Égypte l’année précédente, Mansourah fut le théâtre d’une célèbre bataille lors de la septième croisade en 1250, au cours de laquelle les Francs vainquirent difficilement les musulmans qui, un peu plus tard, firent prisonnier Saint Louis. Le Dar Ibn Lockman, la maison où Saint Louis a été emprisonné, est maintenant transformée en musée.

[17] Le Collège des cardinaux ou Collège cardinalice, appelé autrefois « Sacré Collège », est l’ensemble des cardinaux de l’Église catholique. C’est sous le pontificat du pape Eugène III que les cardinaux formèrent en 1150 le Sacré Collège. Au fil des siècles, leur nombre a augmenté passant d’une dizaine à un peu plus de deux cents, et leur origine s’est diversifiée avec l’expansion du catholicisme. Certains cardinaux occupent des positions particulières au sein du Collège cardinalice : son doyen porte le titre honorifique d’évêque d’Ostie ; le camerlingue assure la gestion temporelle du Saint-Siège lors des périodes de vacances pontificales ; le protodiacre assure des fonctions cérémonielles comme l’annonce des résultats de l’élection pontificale. Les événements qui réunissent le Collège cardinalice sont le conclave ou un consistoire. Les papes sont élus par l’ensemble des cardinaux lors de conclaves.

[18] L’abbaye territoriale du Mont-Cassin est une église particulière (ecclesia particularis) de l’Église catholique située comme son nom l’indique, sur le mont Cassin dans la commune de Cassino en Italie.