Fils d’un riche marchand de laines d’Assise [1]. Après une jeunesse mouvementée, il rompt avec le monde en 1206, il est rejoint par 11 compagnons, laïcs comme lui, il leur donna une première règle, très simple, inspirée de l’Évangile voués à la pauvreté évangélique.
Il fonde en 1208 à Porticula, près d’Assise l’ordre religieux des franciscains [2]. Le développement d’un ordre mettant l’accent sur la pauvreté et la prédication populaire aura un retentissement considérable dans le christianisme et permettra de redresser certaines mentalités ecclésiastiques trop portées sur les richesses matérielles et intellectuelles.
Innocent III approuva cette création, non sans hésitations, en 1210. Installés à Rivotorto [3], les premiers Franciscains vivaient de charité, prêchaient, soignaient les malades et les lépreux, travaillaient de leurs mains. Il s’est dessaisi de la direction de son ordre dès 1220 pour se consacrer à la prière et à la prédication.
Obsédé par le désir de convertir les musulmans, il se rendit en Égypte, où il rejoignit l’armée des croisés en 1219. Il impressionna fortement le sultan, mais échoua dans sa mission.
Revenu en Italie, il dut rédiger une nouvelle Règle qui plaçait les Franciscains sous l’autorité du Saint-siège et les hiérarchisait, Règle qui fut approuvée en 1223 par le pape Honorius III. Dès lors, il mena une vie érémitique [4], reçut les stigmates [5] en 1224 et mourut aveugle en 1226.
Il fut canonisé en 1228. L’esprit franciscain représente un des grands courants de la spiritualité au Moyen Age. Ses disciples vont faire connaître sa vie sous forme de fioretti [6], brins de récits qui vont faire le tour du monde. Sa légende se retrouve dans les fresques de Giotto à Assise.