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Les Sémites

mercredi 25 septembre 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 15 octobre 2015).

Les Sémites

Les populations sémites sont présentent à Sumer, à la naissance de l’Egypte pharaonique et également avec les akkadiens [1] en 2325av. jc ou elles créent un empire et imposent leur langue sémitique à l’Orient.

L’histoire de l’Egypte pharaonique, parvenue presque à mi-course, est marquée à la fois par des guerres et des relations commerciales avec les peuples sémites.

En 1720 av. jc, les Hyksos [2] envahissent le delta, mais, un siècle et demi plus tard, ils sont pourchassés jusqu’en Palestine [3]. Les Egyptiens commercent alors beaucoup avec Byblos [4], port cananéen [5].

Les sémites ne constituent pas une race mais un groupe linguistique et culturel composé de nomades et de sédentaires. Ils sont localisés en Syrie [6], Palestine, Arabie [7] et Mésopotamie.

Il y eu une fusion progressives de tous ces peuples. La rivalité pouvait exister entre sédentaires et nomades ou entre riches ou pauvres. Si il avait luttes entre ethnies c’était pour le pouvoir, pour posséder les richesses. Celui qui démontrait les qualités physiques et morales les plus hautes l’emportait.

C’est ainsi que le pouvoir de Sumer, dont les Akkadiens s’étaient emparés de 2335 à 2160 av. jc, disparut avec la chute d’Our [8] en 2006 av. jc. Pourtant l’empire sumérien venait de s’étendre jusqu’à la Babylonie [9], Mari [10], Assour [11] et l’Elam [12]. Mais de l’Euphrate [13] à la Méditerranée, des nomades syrien connus sous le nom d’Amorrites [14] attendaient le moment propice pour prendre le pouvoir.

Les textes sumériens n’en parlaient qu’avec dédain comme des gens ne connaissant pas le grain, ni les villes, ni les maisons et les estimaient comme un peuple ravageur à l’instinct bestial.

Par leurs incursions, ces nomades affaiblirent Sumer. Le coup de grâce vint de l’Elam. Mais ce sont les syriens qui recueillirent les fruits de cette victoire. Ils parvinrent à établir leur suprématie sur la région.

Vers 1792 av. jc, l’un d’eux, Hammourabi , devint roi de Babylone [15]. Les syriens amorrites adoptèrent la langue akkadienne. Ils édifièrent un 2ème empire après celui de Sargon d’Akkad. Mais si ces nomades réussirent à Babylone, leur pays qui allait jusqu’à la méditerranée fut un enjeu perpétuel entre les empires de la région (Egyptiens, Hittites [16], Assyriens [17] notamment).

Ni le nom de Cananéens, ni le nom de Phéniciens ne convient parfaitement à ces hommes, qui pendant plus de 2 millénaires av. jc contribuèrent, grâce à leur vocation agricole, mais surtout maritime, commerciale au progrès de la civilisation.

Leur terre ne fut pas limitée à Canaan [18] qu’ils occupèrent en partie, et que conquirent par la suite les Hébreux vers 1250 av. jc, conformément à la promesse faite à Abraham par dieu 5 siècle auparavant ; Le nom de Phénicien ne leur fut donné que tardivement, au début du 1er millénaire av. jc, par les commerçants grecs venus embarquer sur leurs navires, ce liquide odorant , très recherché, allant du rose au rouge vif et au violet, la pourpre [19] d’où le nom de phénicien. On peu donc dire que les Cananéens sont vraisemblablement les ancêtres des Phéniciens. Les frontière de la Phénicie varièrent et s’étendirent jusqu’à l’Oronte [20] en Syrie.

Cependant la Phénicie, à la différence du royaume d’Israël [21] instauré vers 1500 av. jc en terre de Canaan par les Hébreux, ne constitua jamais un état centralisé. Chaque cité était indépendante et avait un roi. Mais les armateurs et les commerçant étaient plus riche que le roi et affaiblissaient son autorité.

Elle fut en relation étroite avec l’Egypte dès 2700 av.jc, ainsi qu’avec Chypre [22], la Crête [23] et la ville grecque de Mycènes [24], grand centre de civilisation, vers 1600 av. jc dans le Péloponèse [25].

Dès le 13ème siècle av. jc, les Phéniciens disposaient d’un alphabet de 22 lettres.

Avec Abraham, les Hébreux s’installèrent et commencèrent à prendre racine dans le pays de Canaan. L’histoire du peuple juif fut jalonnée par la voix des prophètes.

A l’aube du 1er millénaire av. jc, la monarchie est instituée. Le roi exerce son autorité sur l’ensemble de la Palestine : du désert du Néguev [26], au sud, jusqu’au pied du mont Hermont [27] au Nord à une cinquantaine de km de la Méditerranée. A Jérusalem [28], petite cité remontant au début du 3ème millénaire, devenue capitale, le roi Salomon y faisait construire le temple. Le royaume d’Israël se fortifiait.

Pour la tradition juive, les Arabes sont les descendant d’Abraham par son fils Ismaël . Mais rien ne permet d’accorder une valeur historique à cette croyance qui fait entrer les Arabes dans l’histoire avec la descendance d’Abraham.

Quand les Arabes se sont-ils manifestés dans l’histoire en tant que groupe social issu d’Arabie ? L’Arabie vaste zone de 3 millions de km² est une zone essentiellement désertique. Les seuls endroits où l’on pouvait survivre étaient les pourtours, le Hiddjaz [29], le long de la mer rouge [30], le Yémen [31] montagneux dit l’Arabie heureuse et l’Oman [32], à la pointe Sud Est. Les tributs nomades vivant plutôt près des régions urbanisées mais dispersées et s’ignoraient entre elles. Les Arabes avaient appris à se suffire à eux-mêmes.

Ils inventèrent un nouveau moyen de transport, en domestiquant le dromadaire et le chameau. Un dromadaire simplement monté peut tenir 8 jours sans boire en se déplaçant à 20 km/heure lors d’étapes pouvant aller jusqu’à 150 km. Il peut supporter des charges de 150 kg eet évoluer alors à 4 ou 5 km/heure. Un dromadaire peut survivre 17 jours sans boire. Le désert pouvait être désormais traversé de point d’eau en point d’eau. Il était devenu habitable.

On estime que c’est avant 1000 que s’opéra cette évolution.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Marc Bergé/ Historia n° 515/ novembre1989/archive ljallamion

Notes

[1] L’empire d’Akkad (ou empire d’Agadé, ou encore empire akkadien) est un État fondé par Sargon d’Akkad qui domina la Mésopotamie de la fin du 24ème siècle av. jc au début du 22ème siècle av. jc selon la chronologie la plus couramment retenue, même s’il est possible qu’il se soit épanoui environ un siècle plus tard, les datations étant incertaines pour une période aussi lointaine.

[2] Les Hyksôs formaient autrefois un groupe pluriethnique vivant dans l’Asie de l’ouest. Selon l’historiographie officielle du Nouvel Empire, relayée ensuite par Manéthon, ces étrangers comme semble l’indiquer leur nom égyptien arrivèrent à l’est du delta du Nil au cours de la Deuxième Période intermédiaire. Toujours selon cette version officielle, ils chassèrent les dirigeants de la XIVème dynastie, qui siégeaient à Avaris, et fondèrent les XVème et XVIème dynasties d’Égypte entre le 18ème siècle av. jc et le 16ème siècle av. jc selon les chronologies envisagées, régnant sur la Basse et la Moyenne Égypte durant plus d’un siècle.

[3] Le nom Palestine désigne la région historique et géographique du Proche-Orient située entre la mer Méditerranée et le désert à l’est du Jourdain et au nord du Sinaï. Si le terme « Palestine » est attesté depuis le 5ème siècle av. jc par Hérodote, il est officiellement donné à la région par l’empereur Hadrien au 2ème siècle, désireux de punir les Juifs de leur révolte en 132-135. Elle est centrée sur les régions de la Galilée, de la Samarie et de la Judée. Ses limites sont au nord la Phénicie et le mont Liban et au sud la Philistie et l’Idumée. À l’époque des croisades, le Pérée au nord-est de la mer Morte, la Batanée et la Décapole au-delà du Jourdain y étaient attachés. La Palestine peut désigner le territoire situé uniquement à l’ouest du Jourdain. Historiquement, elle correspond à Canaan, à la Terre d’Israël et fait partie de la région de Syrie (Syrie-Palestine). Les Arabes, qui ont conquis la Palestine sur les Byzantins dans les années 630, divisent la province d’al-Sham en cinq districts (jund), dont l’un garde le nom de « Palestine » et s’étend du Sinaï jusqu’à Akko (connue par les Chrétiens sous le nom de Saint-Jean-d’Acre) ; son chef-lieu est d’abord Ludd (Lod) puis, dès 717, ar-Ramlah (Ramla) et plus tard Jérusalem. Les autres villes les plus importantes sont Rafah, Gaza, Jaffa, Césarée, Naplouse et Jéricho. Ce district de « Palestine » était bordé au nord et à l’est par celui de « Jordanie », al-Urdunn, qui avait pour capitale Tibériade et incluait Akko et Tyr. Les frontières entre ces deux districts ont plusieurs fois varié au cours de l’histoire. À partir du 10ème siècle, cette division a commencé à tomber en désuétude, pour faire place finalement au royaume chrétien de Jérusalem. Sous le gouvernement des Croisés, est fondé en 1099, le royaume latin de Jérusalem ; Jérusalem redevient capitale d’un État. Après la défaite et le départ des Croisés, aux 12ème et 13ème siècles, les jund (districts) arabo-musulmans sont réintroduits, mais leurs frontières sont sans cesse redéfinies.

[4] Byblos (appelée aujourd’hui Jbeil) est une ville du Liban. Les Grecs la nommèrent Byblos, car c’est de Gebal que le papyrus était importé en Grèce. Elle se situe aujourd’hui sur le site de la ville moderne de Jbeil, dans le gouvernorat du Mont-Liban (actuel Liban), sur la côte méditerranéenne, à environ 40 kilomètres au nord de Beyrouth. Elle aurait été fondée vers 5000 av. jc. Dès le 4ème millénaire av. jc. Byblos est un centre commercial actif, trafiquant surtout avec l’Égypte antique avec laquelle elle exporte du bois du Liban. Ce rapprochement de l’Égypte a un effet durable sur l’art et la culture de Byblos, elle devient un centre religieux important où l‘on pratique le culte d’Osiris. Elle fait aussi commerce de textile et de vêtements avec la Mésopotamie, notamment avec la ville de Mari et également avec les Minoens de Crète. Les souverains amorrites de Byblos se font enterrer dans des tombeaux avec des objets égyptiens (Tombeau d’Ahiram, roi au 11ème siècle av. jc).

[5] Phénicien de la côte libanaise

[6] La Syrie fut occupée successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés, par les Turcs Ottomans et enfin par les Français à qui la SDN confia un protectorat provisoire pour mettre en place, ainsi qu’au Liban, les conditions d’une future indépendance politique.

[7] L’Arabie est bordée par les golfes de Suez et d’Aqaba et la mer Rouge à l’ouest, par le golfe d’Aden au sud-ouest, par l’océan Indien au sud, par la mer d’Arabie au sud-est et par le golfe d’Oman et le golfe Persique à l’est. Sa limite nord est plus subjective mais peut être définie géographiquement par la faille du Levant au nord-ouest et la plaine de Mésopotamie (notamment l’Euphrate) au nord-est. La péninsule arabique est traversée par le tropique du Cancer. Cette péninsule de près de deux millions et demi de kilomètres carrés est dominée par un immense désert baptisé Rub al-Khali. Un massif de granite et de laves de plus de 3 000 mètres se dresse dans l’extrême Sud. Dès l’Antiquité, le nom d’Arabie Heureuse a été donnée à cette région compte tenu de son climat non désertique. Le reste de la péninsule subit une sécheresse quasi totale. Pendant deux mois d’hiver, le froid est très vif. Le reste de l’année subit une chaleur torride.

[8] Ur (Our), actuellement Tell al-Muqayyar, est l’une des plus anciennes et des plus importantes villes de la Mésopotamie antique, dans l’actuel Irak. Elle était alors située sur une des branches de l’Euphrate et proche du Golfe Persique. Ur apparaît comme une des principales et des plus puissantes cités sumériennes du 3ème millénaire av. jc, comme l’illustrent les tombes royales et le riche mobilier funéraire qui y fut exhumé. Durant le 21ème siècle av. jc cette ville fut la capitale d’un puissant empire, dirigé par les rois de ce que la tradition mésopotamienne a retenu comme la troisième dynastie d’Ur. Ces derniers édifient des monuments remarquables dans le sanctuaire du grand dieu de la ville, le Dieu-Lune, appelé Nanna en sumérien et Sîn en akkadien. Elle reste une ville importante au début du 2ème millénaire av. jc comme l’attestent les nombreuses découvertes de constructions et de tablettes cunéiformes effectuées pour cette période par les équipes archéologiques, qui explorèrent ses ruines entre 1922 et 1934. Ur demeure une cité assez importante en dépit d’un déclin marqué durant le 1er millénaire av. jc, avant son abandon vers le 3ème siècle av. jc. Dans la Bible, Ur des Chaldéens est présentée comme la ville d’origine du patriarche Abraham.

[9] La Babylonie était une satrapie centrale de l’Empire perse, abritant d’importantes villes comme la capitale de l’empire, Babylone, depuis le 6ème siècle av. .jc. C’est dans sa capitale qu’a eu lieu le premier partage de l’empire d’Alexandre après sa mort en 323. Elle est une région située dans le sud-est de l’Asie Mineure. Selon Strabon, la Babylonie a pour bornes la Susiane à l’est, la péninsule arabique à l’ouest et la Mésopotamie au nord. La Babylonie est traversée par l’Euphrate du nord au sud, jusqu’au Golfe Persique, ce qui correspond au sud de l’Irak actuel. La capitale de cette satrapie est Babylone.

[10] Mari est fondée autour de 3000 avant notre ère. Les premières mentions historiques de Mari apparaissent dans les textes d’Ebla, et datent du 24ème siècle. Les souverains éblaïtes sont alors tributaires des Mariotes, avant de s’en défaire, ce qui témoigne de la puissance de Mari. Elle apparaît alors dans la liste royale sumérienne. Cette période faste se finit avec la prise de la cité par le premier souverain d’Akkad, Sargon vers 2330

[11] Assur ou Assour, est une ancienne ville, capitale de l’Assyrie jusqu’au début du 9ème siècle av. jc, située sur la rive occidentale du Tigre. Ses ruines se trouvent actuellement sur le site de Qalʿat Sharqat, dans la plaine de Sharqat, à environ 110 kilomètres au sud de Mossoul. Le site principal est un promontoire dominant le fleuve, peuplé depuis au moins le début du 3ème millénaire av. jc.

[12] L’Élam est un ancien pays occupant la partie sud-ouest du plateau Iranien, autour des actuelles provinces du Khuzistan et du Fars, qui correspondent à ses deux principales régions, celle de Suse et celle d’Anshan/Anzan. L’histoire de l’Élam est difficilement dissociable de celle de la Mésopotamie voisine, qui exerça une forte influence sur cette région. C’est au plus tard en 539av.jc que l’on doit considérer que les dernières principautés élamites sont elles aussi intégrées dans l’empire perse.

[13] L’Euphrate est un fleuve d’Asie de 2 780 km de long. Il forme avec le Tigre dans sa partie basse la Mésopotamie. Son débit est particulièrement irrégulier puisque plus de la moitié de son flux s’écoule de mars à mai et que le débit peut tomber à 300 m3/s contre un débit moyen de 830 m3/s à l’entrée en Syrie. En période de crue, il peut atteindre 5 200 m3/s pouvant provoquer de graves inondations. Les deux branches mères de l’Euphrate naissent sur le haut-plateau anatolien : celle de l’ouest, ou Karasu, naît près d’Erzurum, dont elle traverse la plaine ; celle de l’est, le Murat, se forme au Nord du lac de Van, sur les flancs d’un contrefort occidental de l’Ararat. Il traverse ensuite la zone de piémont, zone aride partagée entre la Syrie et l’Irak. Arrivé aux environs de Ramadi en Irak, il entre dans la plaine fertile de Mésopotamie, passant par Fallujah à proximité de Bagdad, et puis à environ 1 km à l’ouest des ruines de Babylone. Il rejoint le Tigre dans le sud-est du pays à Qurna à environ 100 km au nord-ouest de Bassorah pour former le Chatt-el-Arab et se jeter dans le golfe Persique.

[14] Les Amorrites sont un peuple sémite de la Syrie ancienne vers le milieu du 3ème millénaire av. jc. Ils ont ensuite occupé de larges partis du sud de la Mesopotamie du 21ème jusqu’à la fin du 17ème siècle. Ils y ont installé plusieurs cités États, notamment Babylone.

[15] Le royaume de Babylone s’est épanoui en Mésopotamie du sud du début du 2ème millénaire avant jc jusqu’en 539 av. jc, date de la prise de sa capitale par le roi Cyrus II de Perse. Cet État s’affirme à partir de la cité de Babylone dans le courant du 18ème siècle av. jc, sous l’impulsion du plus grand roi de sa première dynastie, Hammurabi. Après son pillage par les Hittites en 1595 av jc, Babylone passe sous l’autorité d’une dynastie d’origine kassite qui stabilise ce royaume pendant plus de quatre siècles. Cette période marque le début de la rivalité avec le royaume voisin situé au nord, l’Assyrie, qui marque les siècles suivants. Après plusieurs siècles d’instabilité entre 1100 et 800 av. jc, la Babylonie passe sous la coupe de l’Assyrie pendant plus un siècle (728-626 av. jc), avant d’initier une réaction qui aboutit à la destruction de l’Assyrie et à la formation de l’empire néo-babylonien (626-539 av. jc) par Nabopolassar et Nabuchodonosor II. Cette dernière phase de l’histoire du royaume de Babylone est brève, s’achevant en 539 av. jc par sa conquête par le roi perse Cyrus II. Dès lors, Babylone n’est plus dominée par une dynastie d’origine autochtone : aux Perses Achéménides (539-331 av. jc) succèdent les Grecs Séleucides (311-141 av. jc), puis les Parthes Arsacides (141 av. jc-224 ap. jc). La Babylonie conserve néanmoins sa prospérité jusqu’aux débuts de notre ère, tandis que sa culture millénaire s’éteint lentement.

[16] Les Hittites sont un peuple ayant vécu en Anatolie au 2ème millénaire av. jc. Ils doivent leur nom à la région dans laquelle ils ont établi leur royaume principal, le Hatti, situé en Anatolie centrale autour de leur capitale, Hattusan. À partir de la seconde moitié du 17ème siècle avant notre ère, les rois du Hatti construisent un des plus puissants royaumes du Moyen-Orient, dominant l’Anatolie jusqu’aux alentours de 1200 av. jc. À partir du 14ème siècle avant notre ère, ils réussissent à faire passer la majeure partie de la Syrie sous leur coupe, ce qui les met en rivalité avec d’autres puissants royaumes du Moyen-Orient : l’Égypte, le Mitanni et l’Assyrie.

[17] L’Assyrie est une ancienne région du Nord de la Mésopotamie, qui tire son nom de la ville d’Assur, qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région s’est formé au 2ème millénaire av. jc un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux 8ème et 7ème siècles av. jc, l’Assyrie contrôle des territoires s’étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels l’Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l’Iran.

[18] la palestine

[19] en grec phoinix

[20] L’Oronte ou l’Assi est un fleuve du Proche-Orient. Il prend sa source au centre du Liban, traverse la Syrie occidentale et se jette dans la Méditerranée près du port de Samandağ, dans la région du Hatay, au sud-est de la Turquie (région revendiquée par la Syrie). Il est long de 571 km et son débit naturel (au nord de la plaine de la Bekaa) est de 420 millions de m3/an (1 100 millions de m3/an au niveau de son embouchure).

[21] Le royaume d’Israël est un royaume du Proche-Orient ancien établi par les Israélites dans le nord de la Palestine à l’âge du fer. Il existe pendant environ 200 ans, de la fin du 10ème au 8ème siècle av. jc. (environ 930-720 av. jc). Les historiens le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Selon la Bible hébraïque, il succède au royaume uni d’Israël et de Juda.

[22] L’île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l’Antiquité au carrefour d’importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L’histoire de Chypre fut très mouvementée et l’île subit de nombreuses tutelles : hellénistique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.

[23] La Crète, est une île grecque, autrefois appelée « île de Candie ». Cinquième île de la mer Méditerranée en superficie, elle est rattachée en 1913 à la Grèce

[24] Mycènes est une cité antique préhellénique située sur une colline au nord-est de la plaine d’Argos, dans le Péloponnèse, et entourée de murs cyclopéens (assemblage de blocs énormes). Selon la mythologie grecque, Mycènes est fondée par Persée suite au meurtre accidentel d’Acrisios, roi d’Argos. Alors que la ville lui revient légitimement, Persée préfère céder cette royauté à Mégapenthès, neveu du défunt, et part fonder une nouvelle ville, qu’il baptise « Mycènes » soit en allusion au pommeau de son épée, soit en allusion au champignon qu’il trouve sur place. Des traditions concurrentes évoquent une Mycène, fille d’Inachos ou encore un Mycénée, petit-fils de Phoronée. Mycènes est le royaume du héros homérique Agamemnon, chef des Achéens lors de la guerre de Troie. Homère la décrit comme chère à Héra et « riche en or ». La richesse de la ville est en effet proverbiale dès l’Antiquité.

[25] Le Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[26] Le Néguev est une région désertique du sud d’Israël. Le Néguev couvre la plus grande part du district sud d’Israël. Sur le plan historique, il fut aussi le théâtre des activités de la civilisation des Nabatéens qui y fondèrent la cité de Avdat, l’Oboda antique, sur l’itinéraire de leurs caravanes reliant notamment Pétra. De nombreux graffitis datant des débuts de l’ère islamique y ont été étudiés par l’archéologue Yehuda D. Nevo.

[27] Le mont Hermon est une montagne de l’Anti-Liban, culminant à 2 814 mètres d’altitude. Le sommet se situe à la frontière entre la Syrie et le Liban. L’extrémité méridionale de la montagne se trouve en Israël depuis sa conquête à l’issue de la guerre des Six Jours en 1967.

[28] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[29] Le Hedjaz est la région ouest de la péninsule arabique, comprenant notamment les provinces de Tabuk, Médine, La Mecque et Al Bahah. Sa principale ville est Djeddah, mais les cités les plus connues sont les villes de La Mecque et Médine.

[30] La mer Rouge est une mer intracontinentale du bassin Indo-Pacifique entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient d’une superficie d’environ 450 000 km². C’est une mer d’une grande importance stratégique et commerciale qui permet aux navigateurs en provenance de la mer Méditerranée et à destination de l’océan Indien, ou vice-versa, de ne pas être contraints de faire le tour de l’Afrique.

[31] Le Yémen est l’un des plus anciens centres de civilisation du Moyen-Orient, dans l’antiquité le pays était un territoire du Royaume de Saba. Le royaume de Saba est un royaume habituellement situé en Arabie du sud, actuel Érythrée, Yémen et nord de Éthiopie. Ce royaume, évoqué par la Bible et le Coran, a bel et bien existé, mais il est difficile de séparer le mythe de l’histoire. Ses habitants s’appellent les sabéens. Les sources suggèrent une existence bien postérieure à la période biblique du règne de Salomon.

[32] Oman, est un pays du Moyen-Orient, situé au sud de la péninsule arabique, sur les bords du golfe d’Oman et de la mer d’Arabie. Oman est dans l’Antiquité un prolongement du territoire yéménite et plus précisément de Hadramout. La région d’Oman est connue à l’époque sumérienne sous le nom de Magan. Dans l’Antiquité, la péninsule devient une productrice majeure d’encens, et elle entretient une activité commerciale importante avec la Mésopotamie, l’Égypte, la Perse, l’Inde et l’île de Dilmun. Oman constitue l’une des satrapies de l’Empire perse lorsqu’elle y est incorporée, vers 536 av. jc.