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Thémistocle

vendredi 29 mars 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 24 juillet 2011).

Thémistocle (528-462 av. jc)

Homme d’État et stratège athénien

Né dans une famille de petits commerçants sans fortune, il joua un rôle déterminant dans la victoire grecque lors de la 2ème guerre médique [1].

Il fut successivement Archonte [2] d’Athènes , stratège [3] en 490 et chef du parti populaire des démocrates, à partir de 483, il fit utiliser les revenus des mines d’argent du Laurion [4] pour construire des trières [5] de combat, et développer et fortifier le port du Pirée [6].

Lorsque le danger d’une invasion des Perses [7] se précisa, il réussit à convaincre les Grecs de se regrouper dans la ligue panhellénique [8].

Judicieusement il décide d’affronter les perses à Salamine [9]. Lors de la bataille en 480, Athènes qui disposait de 200 navires, put fournir 150 trirèmes sur les 310 dont disposaient les Grecs.

Thémistocle commandait cette flotte grecque, et grâce à sa ruse et à sa stratégie intelligente dans le combat naval, il écrasa la flotte perse.

Il s’employa à garantir la sécurité d’Athènes, en poursuivant sa politique maritime, en faisant construire les Longs Murs, reliant Athènes au Pirée, en dépit de l’opposition de Sparte.

Il entra en conflit avec Cimon, fils de Miltiade sur la stratégie à employer pour assurer l’hégémonie athénienne. Il estimait que la principale menace viendrait de Sparte [10] et non des Perses. L’histoire lui donna raison en 472.

Il fut néanmoins banni de son pays, il se réfugia dans un premier temps à Argos [11], où il fomenta des révoltes contre Sparte. En danger de mort, il se réfugia auprès du roi de Perse Artaxerxès 1er, fils de Xerxès, qu’il avait vaincu à Salamine. Cependant il fut comblé d’honneurs et le roi lui confia le gouvernement de cités grecques d’Asie mineure [12], qu’il géra jusqu’à sa mort à Magnésie [13] en 460.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité, issu du dictionnaire d’histoire universelle, le petit mourre édition Bordas 2004 p 1309

Notes

[1] Les guerres médiques opposent les Grecs aux Perses de l’Empire achéménide au début du 5ème siècle av. jc. Elles sont déclenchées par la révolte des cités grecques asiatiques contre la domination perse, l’intervention d’Athènes en leur faveur entraînant des représailles. Les deux expéditions militaires des souverains achéménides Darius 1er et Xerxès 1er constituent les principaux épisodes militaires de ce conflit ; elles se concluent par la victoire spectaculaire des cités grecques européennes conduites par Athènes et Sparte.

[2] Dans la plupart des cités grecques, les archontes sont des dirigeants.

[3] Un stratège est un membre du pouvoir exécutif d’une cité grecque, qu’il soit élu ou coopté. Il est utilisé en grec pour désigner un militaire général. Dans le monde hellénistique et l’Empire Byzantin, le terme a également été utilisé pour décrire un gouverneur militaire. Dans la Grèce contemporaine (19ème siècle jusqu’à nos jours), le stratège est un général et a le rang d’officier le plus élevé.

[4] Le Laurion est un massif minier de Grèce, situé au sud de l’Attique, et formant grossièrement un triangle délimité au nord-ouest par le golfe d’Aghios Nikolaos, au nord-est par la baie de Daskalio, et au sud par le cap Sounion. D’une surface d’environ 210 km², la région de Laurion est reliée au reste de l’Attique, notamment les plaines de Keratea et d’Anaphlystos, par le col de Métropési.

[5] Une trière ou trirème, est une galère de combat antique, développée à partir de la pentécontère. Plus court que son prédécesseur, c’est un navire équipé d’une voile dans lequel prennent place 170 rameurs étagés sur trois rangs, d’où son nom. Léger et agile, il permet le développement de la manœuvre d’éperonnage grâce au rostre de bronze monté sur sa proue, technique qui donne lieu aux premières batailles à caractère réellement naval.

[6] Le Pirée est le principal port d’Athènes. Il est aussi le premier port et le principal centre industriel de Grèce. Il est le point de départ des voyageurs vers les îles de la mer Égée. Il est situé dans la région d’Attique (appelée jusqu’en 2010 nomarchie du Pirée, maintenant périphérie de l’Attique), sur la côte est du golfe Saronique. Il fait partie de la zone urbaine d’Athènes, à 12 km au sud-ouest du centre de la cité. Elle est néanmoins la capitale du diocèse décentralisé d’Égée constitué de deux périphéries extérieures à son territoire.

[7] Les guerres médiques opposent les Grecs aux Perses de l’Empire achéménide au début du 5ème siècle av. jc. Elles sont déclenchées par la révolte des cités grecques asiatiques contre la domination perse, l’intervention d’Athènes en leur faveur entraînant des représailles. Les deux expéditions militaires des souverains achéménides Darius 1er et Xerxès 1er constituent les principaux épisodes militaires de ce conflit ; elles se concluent par la victoire spectaculaire des cités grecques européennes conduites par Athènes et Sparte.

[8] regroupement comprenant Athéniens, Spartiates, Corinthiens, Péloponnésiens

[9] Salamine est une île grecque de l’Attique, fermant la baie d’Éleusis dans le golfe Saronique. En 480 av. jc, l’île a également été le théâtre de la bataille de Salamine opposant la flotte grecque menée par Eurybiade et Thémistocle à la flotte perse de Xerxès.

[10] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[11] Argos est une ville d’Argolide dans le Péloponnèse, située près de Nauplie. Située au pied de deux acropoles remontant à l’antiquité Argos fut définitivement éclipsée par Sparte à partir du 6ème siècle av. jc. Elle ne participa pas aux guerres médiques. La rivalité avec Sparte explique qu’Argos ait adopté systématiquement un parti anti-laconien pendant la guerre du Péloponnèse, soit en restant neutre, soit en s’alliant à Athènes. La bataille de Mantinée, en 418 av. jc, finit par convaincre Argos de s’allier avec Sparte. Elle rompit cependant son traité au début de la guerre de Corinthe, en 395 av. jc. Pyrrhus s’attaqua à Argos en 272 avant notre ère, au cours de sa guerre contre le Macédonien Antigone II Gonatas. Il y fut tué, en recevant une tuile lancée depuis un toit par une vieille femme.

[12] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[13] Magnésie est un site archéologique de Turquie et une cité grecque d’Ionie fondée vers 530 av. jc non loin d’Ephèse et de Priène. Aristote dit dans ses Commentaires, que les Magnésiens des bords du Méandre sont une colonie de Delphes. Le site est situé près du village de Tekin dans le district de Germencik de la province d’Aydın. Occupée par les Perses au 4ème siècle av. jc, elle fut refondée sur un autre site, sur le fleuve Méandre, dans un lieu nommé Leucophrys (littéralement Sourcils blancs), autour d’un sanctuaire dédié à la déesse Artémis, sœur jumelle d’Apollon. La situation de la ville initiale est inconnue, mais sans doute est-elle sur les rives du Méandre