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Antoine IV d’Estrées dit Antoine d’Estrées

dimanche 21 mars 2021, par ljallamion

Antoine IV d’Estrées dit Antoine d’Estrées (vers1529-1609)

Militaire et aristocrate français-Chevalier de l’ordre de Saint-Michel en 1568-Chevalier de l’ordre du Saint-Esprit en 1578-Gouverneur-Sénéchal et premier baron du Boulonnais-Vicomte de Soissons et de Bercy-Seigneur châtelain et 1er marquis de Coeuvres-Gouverneur de La Fère, de Paris et de l’Ile de France

Grand maître de l’artillerie de France [1] nommé par Henri IV lors du siège d’Amiens [2]. Antoine d’Estrées est issu de la Maison d’Estrées [3]. Fils de Jean d’Estrées comte d’Orbec seigneur de Cœuvres, et de Catherine de Bourbon-Vendôme-Ligny-sur-Canche, fille de Jacques de Bourbon, bâtard de Vendôme [4], fils du comte Jean VIII de Bourbon-Vendôme et de sa maîtresse Philippote de Gournay de la Maison de Bourbon-Ligny [5].

Antoine d’Estrées fut au service de 3 Rois de France : Charles IX, Henri III et Henri IV.

Il a commencé sa carrière comme collecteur d’impôts à Orbec [6]. Il s’illustre à la défense de Metz [7] contre Charles Quint, à la bataille de Saint Quentin [8] où il est fait prisonnier et à la bataille de Moncontour [9] où il commande l’artillerie en l’absence de son père.

Le 14 février 1559, à Chartres, il épouse Françoise Babou de La Bourdaisière, fille de Jean Babou , seigneur de la Bourdaisière, comte de Sagonne [10], grand maître de l’artillerie de France, et de Françoise Robertet.

Il est chevalier de l’ordre du Roi [11] et capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances lorsque le 1er août 1569 au camp de Beaulieu-les-Loches [12] il est nommé maître et capitaine général de l’artillerie pour en faire fonction pendant la maladie du seigneur de la Bourdaisière Jean Babou lequel avait succédé à Jean d’Estrées père d’Antoine.

Le 6 janvier 1570 le Duc d’Alençon François de France le confirme dans la charge de premier gentilhomme de sa chambre, fonction exercée par Antoine d’Estrées pendant la minorité du Duc. Le 9 janvier 1570, François de France l’établit gouverneur de ses pays et duchés d’Evreux [13], Conches [14], Breteuil, Passy et Beaumont, Comtés de Dreux [15], le Perche [16] et Vicomté d’Orbec.

Le 9 juillet de la même année, Antoine d’Estrées prête le serment de conseiller du Roi en son conseil privé à Gaillon où se trouvait Charles IX.

Il est fait capitaine et gouverneur de Boulogne [17] et du pays boulonnais [18] le 5 mars 1576, il succède à François II Chaumeilh, seigneur de Caillac [19] et en prête le serment le 16 du même mois devant le Chancelier de France [20] René de Birague.

Lieutenant-général [21] de Picardie [22] en 1586, gouverneur de Noyon [23] le 19 août 1591 et de La Fère [24], puis de Paris et Île-de-France en 1593/1594. Il est pourvu de la charge de grand maître de l’artillerie de France à Pas-en-Artois [25] en 1597 et s’en démet en 1599.

Antoine d’Estrées donne le 3 juillet 1599 sa démission de lieutenant général au gouvernement de l’Ile de France en faveur de son fils François Annibal d’Estrées et le 10 novembre de la même année démissionne de son poste de grand maître et capitaine général de l’artillerie de France.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Antoine d’Estrées/ Armée et histoire militaire françaises/ Catégories : Marquis français du XVIe siècle/ Militaire français du XVIe siècle

Notes

[1] Le grand maître de l’artillerie était l’un des grands officiers de la couronne de France pendant l’Ancien Régime. La charge de grand maître de l’artillerie apparaît au début de l’époque moderne en remplacement de celle de grand maître des arbalétriers. Elle est érigée en grand office de la couronne en 1601 par Henri IV en faveur de Sully. Le grand maître avait juridiction, au début du 17ème siècle, sur tous les officiers de l’artillerie des armées, ainsi que la charge de conduire les travaux des sièges et des campements, la fabrication de la poudre et des canons et la gestion des arsenaux. Dès la fin du siècle, il n’exerce plus qu’un pouvoir symbolique, ses compétences étant passées à des officiers spécialisées, le surintendant des fortifications notamment. La charge de grand maître de l’artillerie est supprimée en 1755.

[2] Le siège d’Amiens oppose, en 1597, lors de la huitième guerre de religion, les troupes françaises commandées par Henri IV aux troupes espagnoles. Il débouche sur une victoire française.

[3] La maison d’Estrées est une famille de la noblesse française originaire de la région du Boulonnais. Elle fait remonter ses origines à Pierre d’Estrées, seigneur de Boulant et débute une rapide ascension sociale à partir de la fin du 16ème siècle grâce à Gabrielle d’Estrées, maîtresse d’Henri IV. Plusieurs de ses membres accèdent aux charges les plus éminentes : les d’Estrées donnent notamment à la France trois maréchaux de France, un cardinal, et plusieurs pairs de France.

[4] La maison capétienne de Bourbon-Vendôme est une branche de la maison capétienne de Bourbon dont l’auteur est Jean VII (ou Ier) de Bourbon, comte de Vendôme, fils cadet de Jacques 1er de Bourbon-la Marche, comte de la Marche et de Ponthieu (connétable de France, fils du duc Louis 1er de Bourbon) et de Jeanne de Châtillon-Saint-Pol dame de Condé-sur-Escaut (seigneurie du château), Leuze, Duisant et Carency. Cette maison est directement à l’origine de la Maison de Bourbon qui régna sur la France à partir de Henri IV. Jean VII avait un frère aîné, Pierre 1er de la Marche, et un frère benjamin, Jacques de Bourbon-Préaux.

[5] La Maison de Bourbon-Ligny ou Vendôme-Ligny ou Bourbon-Vendôme-Ligny est une branche illégitime de la Maison de Bourbon-Vendôme, elle-même branche de la Maison capétienne de Bourbon. La branche de Bourbon-Ligny s’éteint à la fin du 16ème siècle. Elle est également appelée Maison de Bourbon-Ligny-Rubempré.

[6] Orbec est une commune française située dans le département du Calvados

[7] Le siège de Metz, se déroule d’octobre 1552 aux premiers jours de janvier 1553, et se conclut par une défaite cinglante du Saint Empire romain germanique et par la poursuite de l’occupation de Metz par les troupes françaises.

[8] La bataille de Saint-Quentin (10 août 1557) est une victoire espagnole sur la France. Par cette victoire d’Emmanuel-Philibert de Savoie, lieutenant général du roi Philippe II d’Espagne, sur les troupes du roi de France, Henri II, aux ordres du connétable de Montmorency, Saint-Quentin passe aux Espagnols, la route de Paris est ouverte. Mais l’armée de Philippe II, forte de 60 000 hommes, ne marchera finalement pas sur la capitale des rois de France. La résistance des Saint-Quentinois conduits par Gaspard de Coligny, parvenu dans la ville dans la nuit du 2 au 3 août 1557 avec 500 hommes armés fut héroïque et dura 17 jours, mais le massacre qui eut lieu sous ses murs laissa sa trace dans l’histoire.

[9] Le 3 octobre 1569, les forces catholiques du roi Charles IX, sous le commandement du duc d’Anjou, battent à Moncontour, dans le Poitou, les troupes huguenotes, commandées par l’amiral Gaspard de Coligny. Cette bataille a lieu durant la troisième guerre de Religion.

[10] Connue depuis le 10ème siècle, la seigneurie de Sagonne (issue des Charenton ?) se retrouve liée aux domaines des comtes de Sancerre (branche cadette des comtes de Champagne et de Blois ; puis maison de Bueil). Le château fut élevé au cours du 14ème siècle pour contrôler l’itinéraire de Bourges à Sancoins. Anne de Bueil, héritière des Sancerre, se marie en 1428 avec Pierre d’Amboise, compagnon de Jeanne d’Arc et la dynastie des Amboise demeurera à Sagonne jusqu’à ce que madame Antoinette d’Amboise soit obligée de revendre son domaine à M. Jean Babou en 1542. Sagonne sera érigé en comté au 15ème siècle, et c’est Charles de L’Aubespine qui le rachète en 1632.

[11] chevalier de l’ordre de Saint Michel)

[12] Beaulieu-lès-Loches est une commune française du département d’Indre-et-Loire. L’édit de Beaulieu est signé par Henri III de France et met fin à la cinquième guerre de Religion française, le 6 mai 1576. Très libéral envers les protestants qui voient leurs revendications satisfaites, il obtempère également aux demandes financières exorbitantes des princes. Il déclenche immédiatement la sixième guerre de Religion.

[13] Évreux est une commune française, préfecture du département de l’Eure en Normandie, arrosée par l’Iton.

[14] Conches-en-Ouche est une commune française située dans le département de l’Eure en région Haute-Normandie.

[15] Le comté de Dreux est un ancien comté de France, nommé d’après la ville de Dreux, sa capitale, située au nord du pays chartrain, sur les confins de la Normandie et de l’Île-de-France, et dépendait originairement du duché de Normandie.

[16] Le comté du Perche est issu de l’union de deux seigneuries : celle de Mortagne-au-Perche, et celle de Nogent-le-Rotrou. Les seigneurs de Mortagne furent parfois qualifiés de comtes, mais pas de manière systématique. Ce fut le comte Geoffroy de Mortagne qui adopta le titre de comte du Perche, à la fin du XIIe siècle. À la mort de l’évêque Guillaume du Perche, en 1226, le comté fut réuni à la Couronne. Plus tard il fut donné en apanage à des princes du sang.

[17] Boulogne-sur-Mer est une commune et sous-préfecture du département du Pas-de-Calais

[18] Le Boulonnais est une région naturelle maritime et bocagère située sur le littoral de la Manche, dans le département du Pas-de-Calais. La principale ville du territoire est Boulogne-sur-Mer, suivie de plusieurs villes de sa banlieue

[19] Caillac est une commune française située dans le département du Lot

[20] Le chancelier de France est un important personnage de l’Ancien Régime, il est le second officier de la couronne, puis le premier, en 1627, avec la suppression du connétable et de l’amiral de France. La conservation d’une copie de tous les actes de gouvernement (édits, traités, capitulaires, dénombrements, etc.) est une des fonctions principales du chancelier. La France a sans doute, après le Vatican, la seconde plus vieille chancellerie du monde, puisqu’elle conserve encore 47 actes originaux datant des rois mérovingiens (481-751). La collection des plus anciens, toujours appelée Trésor des Chartes, constitue le fonds original des Archives nationales de France. Lacunaires jusqu’au 12ème siècle, ce n’est qu’à partir de sa réorganisation par frère Guérin, évêque de Senlis et garde des Sceaux de Philippe Auguste, que l’on conserve véritablement au palais du roi à Paris un exemplaire de tous les actes expédiés ou reçus par le roi. L’office de chancelier, ou cancellariat, dérive de celui de secrétaires et de notaires du roi, il est le chef de l’administration de la justice, et de tous les conseils du roi. Il est le dépositaire des sceaux de France, dont il use pour la distribution de la justice, dons, grâces, et offices. Il préside le conseil du roi, et expose les volontés du roi devant le parlement quand il va y tenir son lit de justice. Cet office ne peut être récusé, sauf démission et forfaiture. Le chancelier est le porte-parole et le représentant du roi, et à la mort de celui-ci, il est le seul personnage de la cour à ne pas porter le deuil pour marquer la pérennité de sa charge. Il est deuxième grand officier de la couronne dans l’ordre des préséances. Il y a toujours un chancelier chef de la justice et il devient de fait l’officier le plus important de la couronne.

[21] Le lieutenant général de province était un personnage, issu souvent de la haute aristocratie, qui représentait le roi dans les provinces du royaume. Son rôle était théoriquement d’assurer la suppléance du gouverneur. En fait, les rois espéraient ainsi que leurs influences se neutraliseraient mutuellement, empêchant ainsi toute tentative de révolte. La charge de lieutenant général devint au 17ème siècle et surtout au 18ème siècle purement honorifique : le titulaire résidait à la Cour et se contentait de toucher les revenus sans effectuer de réel travail. De plus, les rois avaient tendance à nommer les fils successeurs de leur père, ce qui fit que les offices de lieutenant général firent quasiment partie du patrimoine de ces familles aristocratiques. Il ne faut pas confondre l’office de lieutenant général avec celui de « lieutenant de roi ». Le lieutenant de roi était subordonné au lieutenant général et son rôle (par essence le même : représenter le roi dans les provinces) n’était tenu que dans des ressorts beaucoup plus réduits.

[22] La Picardie est une ancienne région administrative française, regroupant les départements de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme, dont le chef-lieu était Amiens. Ancienne province, constituée à la fin du 15ème siècle. La Picardie recouvre au Bas Moyen Âge les territoires au nord de l’Île-de-France, depuis Amiens jusqu’à Calais et Tournai, parlant une langue romane distincte du français, le picard, dont le dialecte le plus vivace est aujourd’hui appelé ch’ti.

[23] Noyon est une commune du département de l’Oise. Noyon est situé à 25 km au nord de Compiègne, 62 km au sud-est d’Amiens. En 531, saint Médard de Noyon y déplace le siège de l’évêché de la civitas Viromanduorum. À l’époque mérovingienne, l’évêché de Noyon bénéficie de sa proximité avec Soissons, qui fut l’une des capitales du royaume franc et des palais voisins. Né en Limousin vers 588, l’orfèvre Éloi devint monétaire de Clotaire II, puis trésorier de Dagobert 1er avant d’être élu évêque de Noyon en 641. Noyon est une ville importante au Moyen Âge. Charlemagne y est sacré roi des Francs en 768.

[24] La Fère est une commune située dans le département de l’Aisne. Ancien siège de l’École royale d’artillerie de La Fère, elle est connue pour abriter la statue de l’Artilleur qui ornait auparavant le pont de l’Alma de Paris.

[25] Pas-en-Artois est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais. Pas-en Artois était une paroisse dépendant du comté de Saint-Pol-sur-Ternoise. Une seigneurie y est connue depuis 1095, mais elle existait probablement depuis le début du 11ème siècle. Le seigneur de Pas est un des pairs du comté de Saint-Pol. Pas-en-Artois était en 1769 le siège d’une châtellenie dont dépendait notamment Famechon