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Jean II de Luxembourg-Ligny ou Jean de Luxembourg

samedi 20 mars 2021, par ljallamion

Jean II de Luxembourg-Ligny ou Jean de Luxembourg (1392-1441)

Comte de Guise de 1425 à 1441-Comte de Ligny-en-Barrois de 1430 à 1441

Fils de Jean de Luxembourg comte de Saint-Pol [1], seigneur de Beauvoir, anciennement Beaurevoir [2], et de Marguerite d’Enghien , comtesse de Brienne [3] et de Conversano [4], et petit-fils de Guy de Luxembourg , comte de Ligny [5], et de Mahaut de Châtillon [6], comtesse de Saint-Pol.

Au début de sa carrière, il se mit au service de Jean 1er de Bourgogne dit Jean sans Peur, qui le nomma gouverneur d’Arras [7] en 1414. En 1418, il délivra Senlis [8] assiégé par les Armagnacs [9], puis fut gouverneur de Paris de 1418 à 1420.

Il épouse en 1418 Jeanne de Béthune , fille de Robert VIII de Béthune [10], vicomte de Meaux [11], et d’Isabelle de Ghystelles.

Puis il se tourna vers la terre de Guise [12]. En effet, cette seigneurie avait été autrefois tenue par les Châtillon comtes de Saint-Pol et Jean, descendant des Châtillon-Saint-Pol, revendiqua la possession de ce fief, dont l’importance stratégique augmentait en raison de l’unification des Pays-Bas par les ducs de Bourgogne. Il se fit confirmer ses droits par le duc de Bedford, régent de France au nom de son neveu Henri VI, et prit le château en 1425.

En 1430, Jeanne d’Arc défendait Compiègne [13] que tentaient de prendre les Bourguignons [14]. Au cours d’une sortie de Jeanne d’Arc, les vassaux de Jean de Luxembourg, le bâtard de Vendôme et Antoine de Bournonville la firent prisonnière et la livrèrent à Jean de Luxembourg, qui la vendit aux Anglais pour la somme de 10 000 livres.

En 1435, il refusa de signer le traité d’Arras [15], qui mettait fin au conflit franco-bourguignon. Charles VII était sur le point de monter une opération pour le mettre au pas, quand il mourut en 1441. Le roi de France confisqua alors ses possessions, mais finit par les rendre à titre viager au neveu et héritier de Jean de Luxembourg il est enterré dans la cathédrale de Cambrai [16].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean II de Luxembourg-Ligny/ Portail du Moyen Âge tardif/ Catégories : Maison de Luxembourg/ Comte de Guise/ Comte de Ligny

Notes

[1] Le comté de Saint-Pol (Saint-Pol-sur-Ternoise) correspond au pays du Ternois, région comprise dans le département du Pas-de-Calais entre l’Artois et la Picardie. Il tire son nom de sa capitale, Saint-Pol-sur-Ternoise, qui était à son origine une forteresse composée de deux châteaux très élevés, séparés par un fossé large et profond.

[2] Beaurevoir est une commune française, située dans le département de l’Aisne. Beaurevoir, qui signifie Belle vue apparaît au 12ème siècle sous le sous le nom de Belvoir, puis Biauvoir dans un cartulaire de l’Abbaye du Mont-Saint-Martin. Son nom s’écrira de manières différentes en fonction des transcriptions latines ou picarde.

[3] Le comté de Brienne est un comté médiéval situé en Champagne et centré autour de la ville de Brienne-le-Château. Brienne forme dès le 10ème siècle un comté, qui donne son nom à l’illustre maison de Brienne. Cinq familles possèdent successivement le comté : la famille de Brienne puis celles d’Enghien, de Luxembourg, de Loménie et de Bauffremont.

[4] Conversano est une ville italienne située dans la ville métropolitaine de Bari dans la région des Pouilles.

[5] Au début du 12ème siècle, la seigneurie de Ligny était dans la mouvance des comtes de Champagne. En 1155, par le mariage de Renaud II, comte de Bar avec Agnès de Champagne, elle passe au comté de Bar. Leur petit-fils Henri II la donna en dot à sa fille Marguerite à l’occasion de son mariage avec Henri V, comte de Luxembourg qui, en 1262, la donna à son second fils Valéran, le fondateur de la Maison de Luxembourg-Ligny. En 1285, Valéran de Luxembourg, appelé aussi Valéran de Ligny. Frère de Henri le Lion, comte de Luxembourg, il est aussi présent à Chauvency-le-Château, et il mourra comme lui et avec lui lors de la bataille de Worringen en 1288. En 1364, la seigneurie est élevée au rang de comté par le roi de France Charles V pour Gui de Luxembourg qui est aussi comte de Saint Pol (Saint-Pol-sur-Ternoise).

[6] Châtillon-sur-Marne est une commune française, située dans le département de la Marne. Vers 948/950, le village fut assailli par Renaud ; comte de Roucy. C’est le fief historique de la maison de Châtillon qui furent de grands seigneurs de la Champagne.

[7] Arras est une commune française, capitale historique et administrative du département du Pas-de-Calais. Historiquement, Arras était sous l’Ancien Régime la capitale de la province d’Artois, un grand centre religieux et une cité prospère connue pour ses fabrications drapières. Au 9ème siècle, Arras devient la résidence privilégiée des comtes de Flandre qui y établissent une châtellenie héréditaire. En 1025, l’évêque d’Arras, Gérard de Cambrai, réunit en l’église Sainte‑Marie un synode pour lutter contre une hérésie, qui sera réprimée.

[8] Senlis est une commune française, sous-préfecture du département de l’Oise. Elle se situe sur la Nonette, entre les forêts de Chantilly et d’Ermenonville au sud, et d’Halatte au nord, à quarante kilomètres au nord de Paris. De fondation antique, séjour royal durant le Moyen Âge, la cité conserve de sa longue histoire un riche patrimoine et possède plusieurs musées. La vieille ville est constituée d’un ensemble de maisons et ruelles anciennes ceintes de remparts gallo-romains et médiévaux, autour d’une cathédrale gothique. Le comte Bernard de Senlis n’ayant pas d’héritier, la ville entre dans les possessions d’Hugues Capet au plus tard en 981, où il aurait été élu roi par ses barons en 987 avant d’être sacré à Noyon. La construction de la première cathédrale de Senlis commence à la fin du 10ème siècle. Sous les Capétiens, Senlis est une ville royale, demeure des rois de France, d’Hugues Capet à Charles X. Au 11ème siècle, Senlis semble être une ville d’une certaine importance, avec son château royal, le siège d’un diocèse, une cathédrale, au moins trois autres églises paroissiales, trois abbayes, dont Saint-Vincent refondée en 1065 par Anne de Kiev. La cathédrale Notre-Dame de Senlis naît à partir de 1154 sous l’impulsion du roi Louis VII. En 1170, l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem établit une commanderie, un hôpital et une église à Senlis. Cet ordre était un gros propriétaire immobilier dans la ville, avec jusqu’à 130 maisons dans son actif, qui en partie existent toujours

[9] La guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons est un conflit qui ravagea le royaume de France, déjà en lutte avec le royaume d’Angleterre pendant la guerre de Cent Ans. Les Bourguignons sont favorables au modèle anglais (d’autant plus que la Flandre appartient au duché de Bourgogne), tandis que les Armagnacs défendent le modèle français. De la même manière, le grand schisme d’occident a entraîné l’élection d’un antipape qui siège à Avignon (Clément VII) et est soutenu par les Armagnacs, alors que le pape de Rome (Urbain VI) est soutenu par les Anglais.

[10] La maison de Béthune est une famille de la noblesse française, d’extraction féodale, originaire d’Artois. Elle descendrait de Robert 1er de Béthune, dit Faisseux (vers 970 - vers 1038), bien que plusieurs auteurs aient exprimé des réserves à ce sujet. Sa filiation est suivie de manière plus assurée depuis Guillaume (III) de Béthune, mort vers 1243. Cette famille a occupé un rang considérable dans la noblesse française et plusieurs de ses branches reçurent un titre ducal. Elle fut notamment illustrée par le grand ministre d’Henri IV, Maximilien de Béthune, duc de Sully. Elle a formé les branches de Sully, d’Orval, de Chabris-Selles et de Charost, toutes éteintes dont la dernière en 1833.

[11] Meaux fut dès le 10ème siècle la possession des comtes de Champagne qui s’appelaient aussi comtes de Meaux ; elle revint à la couronne sous Louis X. En 1235, le capitulaire de Thibaut IV de Champagne (conservé à la médiathèque de Meaux) mentionne l’existence du canal Cornillon, qui sert à la fois de défense du marché de Meaux qui se tient sur la presqu’île formée par la boucle de la Marne, et aussi de passage pour les bateaux, leur évitant de passer sous le pont encombré par des moulins.

[12] Guise, prononcé Güise est une commune située dans le département de l’Aisne. La bourgade de Guise, capitale excentrée de la Thiérache, s’est développée à l’ombre d’un puissant château fort placé sur ses hauteurs. La terre de Guise est qualifiée de comté à partir du 13ème siècle, elle est érigée en duché-pairie en 1528. Les seigneurs de Guise, comtes puis ducs de Guise, sont issus d’une branche cadette de la maison de Lorraine.

[13] Compiègne est une commune située dans le département de l’Oise, dont elle est l’une des sous-préfectures. Jusqu’à la fin du 14ème siècle les rois réunirent souvent les États-généraux à Compiègne. En 1358, le régent Charles y réunit les États de Langue d’oïl pour rétablir l’autorité royale face aux menées d’Étienne Marcel. En 1374, il commence la construction d’un nouveau château sur l’emplacement actuel du Palais. Compiègne est désormais séjour royal et séjour de la cour, et reçoit la visite de nombreux princes. Compiègne a vu naître Pierre d’Ailly, cardinal-évêque de Cambrai, chancelier de l’Université de Paris, diplomate qui contribua à mettre fin au Grand Schisme d’Occident, auteur de plusieurs ouvrages d’érudition. L’un de ses ouvrages permit à Christophe Colomb de préparer la découverte de l’Amérique. Pendant la guerre de Cent Ans, Compiègne fut assiégée et prise plusieurs fois par les Bourguignons

[14] Les Bourguignons est le nom donné au parti opposé à celui des « Armagnacs » lors de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, au début du 15ème siècle. L’histoire du parti bourguignon s’inscrit dans celle de la guerre de Cent Ans

[15] Le traité d’Arras fut signé en 1435 entre le roi de France, Charles VII, et le duc de Bourgogne, Philippe le Bon ; il mit fin à la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons.

[16] La cathédrale Notre-Dame de Grâce de Cambrai est à la fois basilique et ancienne église métropolitaine (ancien siège de l’archevêché de Cambrai regroupant les diocèses suffragants d’Arras et de Lille). L’ancienne cathédrale de Cambrai ayant été détruite pendant la Révolution, le siège épiscopal fut transféré en 1804 dans l’église de l’abbaye du Saint-Sépulcre, qui date de la fin du 17ème siècle.