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Eudore d’Alexandrie

vendredi 2 octobre 2020, par ljallamion

Eudore d’Alexandrie

Philosophe

Il fonda l’école néopythagoricienne [1] d’Alexandrie vers 40 av. jc, pendant que Nigidius Figulus fondait aussi le néopythagorisme, mais à Rome et un peu plus tôt, vers 60 av. jc.

On a perdu ses œuvres, mais les fragments chez Stobée, Plutarque de Chéronée montrent qu’il a écrit sur l’astronomie et la logique ; il a commenté le Timée de Platon [2], il a attaqué les Catégories d’Aristote.

Eudore d’Alexandrie est le premier penseur à proposer un monisme [3] transcendant qui annonce Plotin.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Luc Brisson (dir.), Platon, Œuvres complètes : Lettres, Éditions Gallimard, 2008 (1re éd. 2006) (ISBN 978-2-0812-1810-9)

Notes

[1] Le néopythagorisme est un courant philosophique et ésotérique, dérivant de Pythagore, commençant au 1er siècle av. jc à Rome à travers Nigidius Figulus et à Alexandrie par Eudore d’Alexandrie, divisé en diverses écoles. Parfois il est difficile de distinguer si un auteur est néopythagoricien ou néoplatonicien.

[2] Le Timée est un des derniers dialogues de Platon. Après un bref échange avec Socrate, Critias et Hermocrate, le philosophe pythagoricien Timée de Locres expose une réflexion sur l’origine et la nature du monde physique et de l’âme humaine vues comme les œuvres d’un démiurge tout en abordant les questions de la connaissance scientifique et de la place des mathématiques dans l’explication du monde. Écrit vers 360 av.jc, le Timée se situe chronologiquement entre La République et le Critias avec lesquels il devait composer une trilogie qui comprenait l’Hermocrate, mais rien de ce dialogue n’a jamais été trouvé ; Friedrich Nietzsche suppose que Platon a incorporé ou retravaillé l’Hermocrate et l’a ajouté aux textes des Lois. Cette trilogie avait pour projet de décrire les origines de l’univers, de l’homme et de la société. Selon Luc Brisson, le Timée appartient à la dernière période de Platon.

[3] Le monisme est la position philosophique qui affirme l’unité indivisible de l’être. Dans son expression moderne, il soutient l’unicité de la substance qui compose l’univers. L’unité fondamentale du cosmos ou de l’univers y rend la matière et l’esprit indissociables. Le monisme s’oppose donc aux conceptions dualistes, qui distinguent monde matériel ou physique et monde psychique ou spirituel, et il s’oppose aussi aux conceptions philosophiques pluralistes pour lesquelles chaque être possède une nature particulière. Sur le plan de la connaissance, le monisme interdit de dissocier les sciences de la nature et celles de l’esprit. L’ensemble de la science est alors représenté comme un édifice solidaire. Il établit également un rapport étroit entre la philosophie et la science.