Natif, d’après son nom, de Stobi [1]. Son Anthologie nous a légué des fragments nombreux, parfois exclusifs, d’auteurs grecs de l’Antiquité. En l’absence d’indication précise, la liste des auteurs cités par Stobée, dont le plus tardif est Hiéroclès d’Alexandrie, conduit les éditeurs à situer la vie de ce compilateur dans la seconde moitié du 5ème siècle de notre ère.
L’absence d’allusion au christianisme dans ses écrits incite à penser qu’il n’était pas personnellement chrétien, même si son nom semble indiquer qu’il était de famille chrétienne. Photios lui consacre le codex 167 de sa Bibliothèque [2]. Il appelle l’œuvre “Quatre livres”, en deux volumes, d’Extraits, Sentences et Préceptes ; elle était dédiée, précise-t-il, à son fils Septimios. Le premier livre, après une introduction en deux parties faisant l’éloge de la philosophie, puis en énumérant les écoles, traitait en 60 chapitres de métaphysique (10 premiers) et de physique (cosmologie, astronomie, zoologie, botanique et physiologie humaine) ; le second, en 46 chapitres, traitait de la dialectique, de la rhétorique, de la divination, et de questions éthiques variées ; le troisième, en 42 chapitres, des vertus et des vices présentés par paires ; le quatrième, en 58 chapitres, de politique, d’économie, d’éducation et des vicissitudes de la vie humaine, les opinions opposées sur chaque question étant généralement présentées successivement.
Photios dresse la liste alphabétique (par genre) des auteurs cités : 204 philosophes, 152 poètes, 120 orateurs, historiens, rois, généraux et médecins, soit en tout 476 auteurs.