Noble gaulois, il épousa la fille de Avitus, préfet et futur empereur. En 471, il devint évêque. Son œuvre littéraire est un précieux témoignage sur la Gaule.
Né à Lyon vers 430. Son grand-père avait été préfet du prétoire des Gaules sous le règne de Théodose II vers 408 et c’était par sa conversion que le christianisme était entré dans la famille. Il étudia à Lyon puis à Arles. Sa femme avait une belle dot, qui comprenait notamment le domaine d’Avitacus sur le lac d’Aydat [1]. En 455, Avitus devint empereur, Sidoine fut alors préfet de Rome, et poète officiel. En janvier 456, il écrivit un panégyrique en vers de son beau-père. Sidoine plut et fut récompensé par sa statue en bronze au forum de Trajan [2]. En octobre 456, son beau-père fut renversé, mais il su évoluer et fit, en décembre 458, le panégyrique du nouveau prince Majorien. En août 461, Majorien fut assassiné et Sidoine se retira dans ses terres d’Auvergne et du Lyonnais. Appelé à Rome à la fin de 467, il obtint de prononcer le panégyrique en vers du nouvel empereur, Anthemius.
Il revient définitivement en Gaule à la fin de 468. Il paraît alors s’être converti et se rapprocha des clercs, devint l’ami du prêtre lyonnais Constance, auteur d’une Vie de saint Germain d’Auxerre, accompagna en voyage, plus d’une fois, l’évêque de Lyon Patient. Il entra lui-même dans les ordres, puis presque aussitôt fut élu évêque de Clermont en 471.
En 472, le roi wisigoth [3] Euric attaque l’Auvergne. Par patriotisme gaulois et romain, il se fait l’âme de la résistance. Mais malgré l’héroïsme des Arvernes, l’Auvergne tombe sous la domination des Wisigoths et Sidoine fut exilé à Livia*. Sa captivité fut éprouvante et il dut assurer des corvées et des gardes. Puis, il attend plusieurs mois à Bordeaux pour obtenir une audience d’Euric et tenter d’obtenir une part des biens que lui avait légué sa belle mère. En 476-477, il revient en Auvergne.