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Pietro Barbo dit Paul II

jeudi 9 janvier 2020, par ljallamion

Pietro Barbo dit Paul II (1417-1471)

211ème pape du 30 août 1464 à sa mort

Neveu par sa mère d’Eugène IV, d’abord éduqué comme futur homme d’affaires, le jeune Pietro entre dans la prêtrise lorsque son oncle maternel devient pape sous le nom d’Eugène IV.

Il devient rapidement archidiacre [1] de Bologne [2] et évêque de Cervia [3], Padoue [4] et Vicence [5]. Il fut aussi abbé du Mont Cassin [6]. En 1440, âgé de 23 ans, il reçoit la barrette de cardinal des mains de son oncle.

Il fut également grand maître de l’ordre des hospitaliers du Saint Esprit [7] vers 1440 jusqu’en 1447.

Lors du conclave suivant la mort de Pie II, il rassemble sur son nom les cardinaux mécontents du règne du feu pape. Il aurait préféré choisir le nom de Formose II, mais les cardinaux l’en dissuadèrent.

Amateur de magnificence, il introduit à Rome un carnaval plus spectaculaire et fait bâtir le palais Saint-Marc, actuel palais de Venise [8]. Il dépensa 200 000 florins d’or pour une tiare ornée de saphir.

En 1464, il accueillit à Rome le Prince Albanais, George Castriote Scanderbeg lui accordant une aide de 3 000 écus, confiés à son trésorier Dhimiter Frangu, une somme dérisoire à ce grand prince et combattant, qui était gratifié comme le défenseur du Christianisme contre l’empire ottoman.

En 1469, il accorde une dispense pour permettre le mariage entre Charles de France (1446-1472) , fils de Charles VII de France et frère de Louis XI, et Marie de Bourgogne en raison de leur lien de parenté. Il décrète également l’année sainte de 1475.

Par ailleurs, à la suite d’une demande de Louis XI, il autorisa la création de l’université de Bourges [9] le 12 décembre 1464

Il meurt d’une crise cardiaque, dans des circonstances indéterminées : officiellement on a parlé d’une indigestion de melon.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Paul II/ Portail du Vatican : Papes de l’Église catholique

Notes

[1] Un archidiacre est un vicaire épiscopal à qui l’évêque confie certaines fonctions administratives pour un groupe de paroisses.

[2] L’archidiocèse de Bologne est un archidiocèse catholique situé dans le Nord d’Italie. Le diocèse de Bologne a été fondé au 3ème siècle et promu archidiocèse le 10 décembre 1582. Un évêque et trois archevêques de Bologne ont été élus papes (Jules II, Grégoire XV, Benoît XIV et Benoît XV).

[3] Cervia est une ville italienne de la province de Ravenne dans la région Émilie-Romagne en Italie.

[4] Le diocèse de Padoue est un diocèse catholique en Vénétie, dans le nord d’Italie. Le diocèse est fondé au 3ème siècle comme suffragant du patriarcat de Venise.

[5] Vicence est une ville du Nord de l’Italie, chef-lieu de la province du même nom en Vénétie (Italie). Vicence est administrée par des évêques-comtes de Aicardus (ou Sicardus) (872-882) à Aribertus (1164-1179) puis par des Podestats à partir Ezzelino 1er da Romano. Elle devint au 12ème siècle une des républiques de la Haute Italie, et prit part aux deux ligues lombardes : Frédéric II la saccagea en 1236. Elle eut ensuite à subir la tyrannie des Romano, obéit quelque temps aux Della Scala avant de devenir, ainsi que tout le Vicentin, province vénitienne en 1404.

[6] L’abbaye du Mont-Cassin se situe au sommet du mont éponyme, à 80 km à l’ouest de Naples, entre Rome et Naples, près de la commune de Cassino, dans la province de Frosinone, dans la région du Latium, en Italie. L’abbaye est dite « territoriale », car elle ne fait pas partie d’un diocèse, et a donc le statut dit de Nullius dioecesis.

[7] L’ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit ou ordre du Saint Esprit de Montpellier (ou encore « ordre du Saint Esprit in Sassia » en Italie, « Ordo sancti Spiritus » en latin), a été fondé à Montpellier vers 1180 par Guy de Montpellier dans le but d’aider « tous les déshérités de la vie ». L’ordre, reconnu officiellement par le pape Innocent III le 23 avril 1198, a connu son apogée au 15ème siècle (avec mille hôpitaux à travers l’Europe) puis disparut presque totalement au 18ème siècle pour ne subsister aujourd’hui principalement qu’en Espagne et en Pologne.

[8] palazzo Venezia

[9] L’université de Bourges est une ancienne université française créée en 1463 et supprimée au moment de la Révolution française. L’université de Bourges a été créée par une ordonnance du roi Louis XI à la demande de son frère Charles, duc de Berry. Cette création a été autorisée le 12 décembre 1464 par le pape Paul II. Après que les lettres patentes ont été expédiées de Montilz-lèz-Tours le 6 décembre 1469, Louis de Laval-Châtillon, alors gouverneur de Champagne, intervient en février-mars 1470, sur l’ordre du roi, pour la création de l’Université de Bourges. Il servit dans cette affaire d’intermédiaire entre les Berruyers, le roi et le Parlement de Paris, qui se refusait à entériner les lettres de privilèges accordées à la nouvelle université. L’université s’installe initialement dans les anciens locaux de l’Hôtel-Dieu, près de la cathédrale, libérés par la construction d’un nouvel Hôtel-Dieu de Bourges édifié à l’autre bout de la ville à la suite de l’incendie de la Madeleine de 1487. La princesse Marguerite d’Angoulême, sœur du roi François 1er, manifeste son intérêt pour la jeune université. Puis Marguerite de France, fille de François 1er et sœur de Henri II, intéressée par les idées nouvelles, soutient à son tour l’université sur le conseil de Michel de l’Hospital. Elle incite notamment la municipalité à engager des professeurs de renom. Même si elle dispose de cinq facultés (arts, théologie, médecine, droit canon et droit civil), l’université de Bourges se spécialise surtout dans l’enseignement du droit romain, qui n’est alors pas assuré par l’université de Paris. Sous l’influence d’André Alciat se met en place une autre manière d’enseigner le droit romain, celle de l’humanisme juridique, qui emprunte plusieurs méthodes à la philologie (nécessité de lire le latin et le grec), à l’épigraphie archivistique, ainsi qu’à l’histoire et à l’étude rationnelle du droit. Parmi les principaux enjeux de l’humanisme juridique on trouve : l’établissement des textes du droit canon, les gloses, l’interprétation du corpus du droit civil et du droit canon à la lumière du renouveau des études de la littérature grecque et latine (ainsi que de leur traduction en français). La confrontation de ces travaux aux textes anciens, y compris les textes des pères de l’Église va ouvrir le champ au gallicanisme moderne.