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Pierre de Coimbra dit Pierre d’Avis et d’Aragon

jeudi 10 octobre 2019

Pierre de Coimbra dit Pierre d’Avis et d’Aragon (1429-1466)

Connétable de Portugal

Fils de l’infant Pierre de Portugal , duc de Coimbra [1], et petit-fils par sa mère du comte Jacques II d’Urgell , un des prétendants au trône d’Aragon [2] devant être départagés par le Compromis de Caspe [3] pour la succession de Martin 1er l’Humain.

Il est le premier époux de Jeanne Enríquez , future reine de Navarre [4] et d’Aragon comme épouse, en deuxièmes noces, de Jean II d’Aragon.

En 1464, en pleine guerre civile [5] contre Jean II, le Conseil des Cent [6] le proclame comte de Barcelone [7].

Malgré son alliance avec le duc de Bourgogne [8] Charles le Téméraire, il essuie plusieurs défaites militaires à Lerida [9], Cervera [10] et Igualada [11] et est définitivement défait à la bataille de Calaf en 1465.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Pierre de Coimbra/ Portail du Portugal/ Comte de Barcelone

Notes

[1] Le titre de duc de Coimbra est créé en 1415 par le roi Jean 1er du Portugal en faveur de son fils Pierre du Portugal. Les duchés de Coimbra et de Viseu, créés à la même date, sont les plus anciens du Portugal. À la mort de Pierre lors de la bataille d’Alfarrobeira, le titre ne passe pas aux héritiers de ce dernier et est réattribué dès la fin du 15ème siècle au fils illégitime de Jean II duPortugal.

[2] Le royaume d’Aragon est une entité politique du nord-est de la péninsule Ibérique, née en 1035 de l’union des comtés d’Aragon, du Sobrarbe et de la Ribagorce et disparue en 1707 avec son intégration au sein du royaume d’Espagne par les décrets de Nueva Planta.

[3] Le Compromis de Caspe en 1412 désigne l’importante réunion à Caspe, dans le royaume d’Aragon, de neuf notables, trois représentant les États d’Aragon, trois de Valence et trois de Catalogne, dans le but de choisir lequel des prétendants à la Couronne d’Aragon succéderait au roi Martin 1er l’Humain, mort sans descendance en 1410. Les trois États de la Couronne d’Aragon s’étaient engagés à respecter la décision des neuf notables. C’est le noble castillan Ferdinand de Trastamare, aussi appelé Ferdinand d’Antequera, qui fut choisi, au détriment principalement du comte d’Urgell Jacques II1. Le compromis de Caspe mit fin à un interrègne agité, avec la lutte entre les différents prétendants, l’invasion des États de la Couronne aragonaise par les armées de Castille et les interventions extérieures comme celles du pape Benoît XIII.

[4] Le royaume de Navarre est un royaume médiéval fondé en 824 par les Vascons, dont le premier roi est Eneko Arista, premier d’une lignée de seize rois basques qui régneront sur le Royaume jusqu’en 1234. Attaquée depuis trois siècles au nord des Pyrénées, dans le duché de Vasconie par les Francs, et au sud par les Wisigoths, puis les Omeyyades (musulmans), la Vasconie est réduite au petit Royaume de Pampelune, terres ancestrales du Saltus Vasconum. La Haute-Navarre fut conquise en 1512 par le royaume d’Aragon et fut intégrée en 1516 dans l’actuel royaume d’Espagne et l’autre partie (Basse-Navarre), restée indépendante, fut unie à la couronne de France à partir de 1589 d’où le titre de « roi de France et de Navarre » que portait Henri IV.

[5] La guerre civile catalane (1462-1472) oppose le roi Jean II d’Aragon aux institutions catalanes, la Députation de la Généralité et le Conseil de Cent, qui s’affrontent pour le pouvoir politique. L’élément déclencheur de la crise est la mort, dans des conditions suspectes, de Charles de Viane, fils aîné de Jean II et demi-frère de Ferdinand le Catholique, institué héritier de la couronne de Navarre par sa mère Blanche 1ère. Lors de la capitulation de Villafranca en 1461, les Catalans avaient imposé à Jean II la nomination de Charles de Viane comme lieutenant général de la Catalogne. En réalité, acculé par les problèmes de trésorerie son frère et prédécesseur, Alphonse V le Magnanime, avait multiplié les occasions de mécontentements dans la gestion des justices seigneuriales en Catalogne.

[6] Le Conseil des Cent (Consell de Cent en catalan) est une institution de la ville de Barcelone. L’institution tire son nom du nombre de membres qui la composent. Elle est créée en 1249 par le roi d’Aragon Jacques 1er le Conquérant, sous la forme d’un conseil de 4 membres, assistés de 8 conseillers et d’une assemblée de probi homines. À partir de 1265, l’autorité municipale est représentée par 3 conseillers élus par un conseil de 100 membres. Les décisions du Conseil sont importantes. Ainsi, en 1464, en pleine guerre civile catalane, le Conseil n’hésite pas à accorder le titre de comte de Barcelone au connétable de Portugal Pierre de Coimbra contre la volonté de Jean II d’Aragon. En une autre occasion, le Conseil n’hésite pas à refuser le privilège octroyé par le roi Martin 1er l’Humain à la nouvelle université de médecine de Barcelone, privilège calqué sur celui dont bénéficie celle de Montpellier. Le Conseil des Cent est aboli en 1716 par le roi Philippe V d’Espagne au lendemain de la guerre de succession.

[7] Le comté de Barcelone est à l’origine une subdivision du royaume wisigoth en Hispanie. Conquis par les Maures à la fin du 8ème siècle, reconquis par Charlemagne en 801, il est intégré à la marche d’Espagne, province frontière face aux musulmans d’Al-Andalus. Des comtes nommés par les souverains carolingiens se succèdent à la tête de ce comté, considéré comme le plus important de la marche.

[8] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.

[9] Lleida (nom officiel en catalan) ou Lérida (en castillan), est une ville située dans le nord-est de l’Espagne, dans la communauté autonome de Catalogne. Elle est la capitale de la province du même nom. Les Maures s’emparèrent de la ville. Le comte Raimond-Bérenger IV de Barcelone parvint à la reconquérir en 1149. Elle devint le siège d’une grande université, la plus ancienne de la couronne d’Aragon jusqu’en 1717 quand Philippe V la déplaça vers la ville de Cervera. L’université de la ville est aujourd’hui de nouveau active. Lérida fut également le théâtre de plusieurs batailles durant la Guerre de Trente Ans.

[10] Cervera est une commune de la comarque de Segarra dans la province de Lérida en Catalogne (Espagne)

[11] Igualada est une commune de la province de Barcelone, en Catalogne, en Espagne, de la comarque d’Anoia, située à 60 km environ de la capitale catalane.