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Paléolithique supérieur Homo sapiens, notre aïeul commun

dimanche 3 juillet 2022, par ljallamion (Date de rédaction antérieure : 18 septembre 2019).

Paléolithique supérieur Homo sapiens, notre aïeul commun

Il y a 30 000 ans, Homo sapiens se retrouve la seule espèce humaine à bord de la planète Terre mis à part quelques populations résiduelles comme l’homme de Flores [1], en Indonésie, ultime représentant de l’Homo erectus. Mais grâce à la génétique, on a aujourd’hui la certitude qu’en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, il s’est mélangé à des populations plus anciennes [2] qui lui ont transmis une partie de leurs gènes.

Les paléontologues et anthropologues débattent aujourd’hui sur le point de savoir si l’Homo sapiens est apparu en Afrique vers 150 000 ans puis à colonisé la planète ou s’il est apparu simultanément en plusieurs endroits de la planète à partir d’un ancêtre commun qui remonterait à 2 millions d’années

Une hypothèse intermédiaire plausible voudrait que les hominidés du genre Homo en voie d’évolution se soient régulièrement mélangés au gré de leurs migrations respectives, évitant ainsi l’apparition d’espèces distinctes.

En Europe, les représentants d’Homo sapiens sont baptisés Cro-Magnon, d’après le nom d’une grotte, en Dordogne, où l’on a découvert en 1868 ses premiers ossements. Ils s’épanouissent au début des premières glaciations.

À Brassempouy [3], près des Pyrénées, Cro-Magnon nous a laissé le plus ancien visage féminin connu sous la forme d’une petite statuette en ivoire : la Vénus de Brassempouy ou Dame à la capuche [4]. Elle aurait 25 000 ans. Presque aussi ancienne est la Vénus de Willendorf [5] en Autriche.

Par ses peintures pariétales, dont nous restent les témoignages d’Altamira [6] et Lascaux [7] (environ 18 000 ans), de Chauvet-Pont d’Arc [8] (32 000 ans)... Cro-Magnon confirme un remarquable sens artistique sans que l’on sache si l’art était le domaine réservé de l’homme, de la femme ou une activité partagée.

Le Paléolithique supérieur, durant lequel il a vécu, se découpe approximativement comme suit :

- Aurignacien [9] : environ 38 000 à 29 000 (premiers outils en silex, grotte Chauvet).
- Gravettien [10] : environ 29 000 à 22 000 (Vénus de Brassempouy, grotte de Gargas, grotte Cosquer).
- Solutréen [11] : environ 22 000 à 18 000 (premiers propulseurs).
- Magdalénien [12] : environ 18 000 à 12 000 (grottes de Lascaux, Niaux, Altamira...).

P.-S.

Source : Histoire de l’Europe/Préhistoire de l’Europe/ wikibooks/ André Larané Herodote.Net

Notes

[1] Homo floresiensis, ou Homme de Florès, est une espèce éteinte du genre Homo, dont des fossiles ont été découverts en 2003 dans la grotte de Liang Bua, sur l’île indonésienne de Florès. Les outils lithiques trouvés sur le site couvrent une période allant de 190 000 à 50 000 ans, tandis que les fossiles humains ont été datés en 2016 entre 100 000 et 60 000 ans

[2] Neanderthal, Denisova

[3] Brassempouy est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes

[4] La Dame de Brassempouy, appelée aussi Dame à la Capuche, est un fragment de statuette en ivoire. Datant du Paléolithique supérieur, elle constitue l’une des plus anciennes représentations réalistes de visage humain, et sans doute même, la plus ancienne mise au jour.

[5] La Vénus de Willendorf est une statuette en calcaire du Paléolithique supérieur, attribuée au Gravettien, découverte en 1908 à Willendorf, en Autriche. Elle est conservée au Musée d’histoire naturelle de Vienne, en Autriche.

[6] La grotte d’Altamira est une grotte ornée située en Espagne à Santillana del Mar, près de Santander (Cantabrie). Elle renferme l’un des ensembles picturaux les plus importants de la Préhistoire. Il date de la fin du Paléolithique supérieur, du Magdalénien. Son style artistique relève de ce que l’on appelle l’art préhistorique franco-cantabrique, caractérisé notamment par le réalisme des représentations et par ses thèmes animaliers.

[7] La grotte de Lascaux, située sur la commune de Montignac en Dordogne, dans la vallée de la Vézère, est l’une des plus importantes grottes ornées du Paléolithique par le nombre et la qualité esthétique de ses œuvres. Elle est parfois surnommée « la chapelle Sixtine de l’art pariétal » ou « chapelle Sixtine du Périgordien » selon une expression attribuée à Henri Breuil

[8] Initialement nommée grotte ornée de la Combe d’Arc, du nom du lieu-dit, la grotte ornée du Pont d’Arc ou grotte Chauvet-Pont d’Arc, dite plus simplement grotte Chauvet, est une grotte ornée paléolithique découverte en 1994 située en France dans la commune de Vallon-Pont-d’Arc, dans le département de l’Ardèche. Le site comporte un millier de peintures et de gravures, dont 447 représentations d’animaux de 14 espèces différentes. De nombreuses datations directes par la méthode du carbone 14 sur les charbons de bois, de la datation U-Th sur les planchers de calcite, de thermoluminescence de traces de feu sur les parois ou de la datation cosmogénique par le 36Cl au niveau du porche ont donné des résultats cohérents qui indiquent que la grotte a connu deux phases d’occupation, l’une à l’Aurignacien (37 à 33 500 ans), l’autre au Gravettien (31 à 28 000 ans). Les peintures et les gravures, réalisées pendant la première phase, comptent parmi les plus anciennes au monde.

[9] d’après Aurignac, Haute-Garonne

[10] d’après la Gravette, Dordogne

[11] d’après la roche de Solutré, Saône-et-Loire

[12] d’après la Madeleine, Dordogne