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L’histoire pour le plaisir

Alain IX de Rohan

samedi 5 janvier 2019

Alain IX de Rohan (vers 1382-1462)

Vicomte de Rohan de 1429 à sa mort-Seigneur de Léon-Baron de Pontchâteau-Seigneur de Noyon-sur-Andelle-Seigneur du Pont-Saint-Pierre-Seigneur de Radepont et seigneur de La Garnache

Fils de Alain VIII de Rohan . Il implante l’industrie sidérurgique non loin du château de Pontivy [1]. Les Forges des Salles [2], en forêt de Quénécan [3], à la limite de Sainte-Brigitte [4] et Perret [5], en sont aujourd’hui le témoignage.

À Josselin, Alain IX de Rohan fait construire un logis. Ce bâtiment, long de 70 mètres, va être doté d’une splendide façade, témoignage exceptionnel du gothique flamboyant et de la Renaissance bretonne.

Il resserre les liens avec la maison de Bretagne par son premier mariage le 26 juin 1407 à Nantes avec Marguerite de Montfort dite Marguerite de Bretagne, dame de Guillac [6] et fille de Jean IV de Montfort dit Jean IV de Bretagne le Conquérant, duc de Bretagne, comte de Montfort-l’Amaury [7] et de Richmond [8], et de Jeanne d’Évreux dite Jeanne de Navarre.

Alain IX de Rohan se remarie le 16 novembre 1450 avec Marie de Lorraine fille d’Antoine 1er de Lorraine dit le Victorieux, comte de Vaudémont [9] et de Guise [10], seigneur de Joinville [11], et de Marie d’Harcourt .

Alain IX de Rohan fait un troisième mariage en 1456 avec Péronnelle de Maillé, baronne douairière de Pontchâteau [12]

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Yvonig Gicquel Alain IX de Rohan un grand seigneur de l’Âge d’Or de la Bretagne, Jean Picollec Paris (1986) (ISBN 2-86477-071-7)

Notes

[1] Le château de Pontivy (Morbihan), appelé château des Rohan, a été bâti aux 15ème et 16ème siècles par la famille de Rohan. En 1456, le site est donné aux Cordeliers qui y édifient leur monastère. Le vicomte Jean II de Rohan (comte de Porhoët, gendre et opposant au duc de Bretagne François II et gouverneur de Bretagne pour Charles VIII), veut y édifier une nouvelle forteresse grâce au régime de la corvée. Unissant aux avantages d’une solide forteresse, ceux d’une résidence agréable pour un grand seigneur cultivé et même raffiné, il construit le château actuel entre 1479 et 1485 sur un nouveau site castral qui englobe probablement celui de Jean 1er de Rohan, son arrière-grand-père : il fait creuser une vaste cuvette sur les flancs d’un coteau5 contrôlant l’accès principal au bourg, en retrait du Blavet, et qui domine la ville à l’Est

[2] Les forges des Salles sont un ancien établissement sidérurgique français, fondé en 1623 par Geoffroy Finement d’Angicourt. Ce site abrite une des forges à bois les plus anciennes de Bretagne, vestige rare d’une activité prospère et industrielle pendant près de trois siècles jusqu’à l’extinction du haut-fourneau en 1877.

[3] La forêt de Quénécan est située à la limite entre les départements français du Morbihan et des Côtes-d’Armor, en Bretagne. D’une superficie de plus de 3 000 hectares, elle est surnommée « la petite Suisse bretonne »

[4] Sainte-Brigitte est une commune française située dans le pays du Kost ar c’hoad, dans le département du Morbihan. Le château des Salles de Rohan, dit aussi Penret, ou encore Pen-Raithé, situé dans la forêt de Quénécan, à la limite de Sainte-Brigitte et Perret, édifié initialement sur les ruines d’une motte féodale par un vicomte de Rohan, Alain 1er de Rohan, en 1128, est reconstruit à la fin du 14ème siècle par Alain VIII de Rohan. Le terme « Salles » vient de l’ancien français et désigne un logis. Le château des Salles de Rohan appartient au réseau de forteresses des Rohan (Pontivy, Josselin, etc). Il contrôle un site connu très tôt pour la fabrication du fer : on voit encore, sur la plage de l’étang, des concrétions de cristaux d’oxyde de fer, les fameuses “macles” qui ornent le blason des Rohans. Minerai et charbon de bois issus de la forêt de Quénécan alimentèrent le premier haut fourneau de Sainte-Brigitte créé dès 1440 par Alain IX de Rohan

[5] Perret est une ancienne commune française située dans le "pays" du Kost ar c’hoad du département des Côtes-d’Armor.

[6] Guillac est une commune française située dans le département du Morbihan.

[7] Une dizaine d’années avant l’an mil, Robert II le Pieux charge Guillaume de Hainaut de construire deux châteaux à Montfort-l’Amaury et à Épernon pour assurer la défense du domaine royal. Amaury VI, connétable de France en 1224 cède le comté de Toulouse et les vicomtés d’Albi, de Carcassonne et de Béziers au roi Louis VIII, en échange de l’érection de Montfort en comté.

[8] Le titre de comte de Richmond également écrit Richemont a été créé de nombreuses fois dans la pairie d’Angleterre.

[9] Le comté de Vaudémont est un ancien fief du duché de Lorraine durant le Moyen Âge. À la mort de Gérard d’Alsace, duc de Lorraine, son fils Thierry II se trouve en compétition avec Louis de Montbéliard, comte de Bar, issu d’une ancienne lignée de duc de Haute-Lotharingie. Son frère cadet Gérard de Lorraine revendique également une part de l’héritage paternel. Pour se le concilier, Thierry II lui accorde le Saintois, Pagus suggentesis (ou suentesis), situé autour du bourg de Vaudémont, que l’empereur Henri IV érige en comté. Le comté est ensuite transmis à ses descendants, dont certains s’illustrent aux croisades.

[10] Guise, est une commune française située dans le département de l’Aisne. La bourgade de Guise, capitale excentrée de la Thiérache, s’est développée à l’ombre d’un puissant château fort placé sur ses hauteurs. La terre de Guise est qualifiée de comté à partir du 13ème siècle, elle est érigée en duché-pairie en 1528. Les seigneurs de Guise, comtes puis ducs de Guise, sont issus d’une branche cadette de la maison de Lorraine.

[11] Joinville appelée également Joinville-en-Vallage ou encore Joinville en Champagne, est une commune française située dans le département de la Haute-Marne. Placée au carrefour de la Champagne et de la Lorraine, à 239 km de Paris, Joinville est la 5e ville de la Haute-Marne. La Marne qui traverse la ville est régulée en aval par le plus grand plan d’eau artificiel d’Europe, le lac du Der-Chantecoq.

[12] Il est fait mention, dès le 11ème siècle, d’un château à Pontchâteau. Il n’en reste aujourd’hui aucune trace. Son propriétaire Daniel du Pont vivait en 1040. Le château s’élevait au bord du Brivet à côté du pont qui lui avait donné son nom. À côté de cette forteresse, les anciens barons de Pontchâteau avaient fortifié leur petite ville elle-même, car en 1755 on y voyait encore une porte de ville appelée la Porte nantaise.