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Quintus Caecilius Metellus Macedonicus

lundi 26 novembre 2018

Quintus Caecilius Metellus Macedonicus (vers 210 av. jc-116 ou 115 av. jc)

Magistrat romain-Préteur en 148 av. jc-Consul en 143 av. jc

Proconsul d’Hispanie citérieure [1] en 142 av. jc et censeur [2] en 131 av. jc. Il appartenait à la gens romaine influente des Caecilii Metelli [3].

Fils de Quintus Caecilius Metellus , consul en 206 av. jc. Brillant général, il combattit dans la 3ème Guerre macédonienne [4] et joua un rôle essentiel dans la 4ème [5].

Sous sa direction, en 148 av. jc, alors qu’il était encore préteur, les troupes romaines vainquirent 2 fois Andriscos , qui s’était proclamé lui-même prétendant au trône de Macédoine et, affirmant être le fils de Persée, s’était soulevé contre Rome.

Sous l’autorité de Metellus la Macédoine fut soumise et devint une province romaine, ce qui lui valut son cognomen [6] et, à partir de ce moment, il introduisit le “Clypeus Macedonicus” dans les médailles de sa famille.

À partir de 147 av. jc, il fut impliqué dans le conflit des Romains avec la Ligue achéenne [7]. En 146 il battit Critolaos à la bataille de Scarpheia [8] puis peu après un contingent arcadien [9] à Chéronée [10].

Il dut cependant laisser au consul Lucius Mummius Achaicus les dernières opérations de la guerre, ce qui l’empêcha d’obtenir tout de suite les honneurs du triomphe qu’il avait mérités.

Il reçut à son retour en Italie, les honneurs d’un triomphe et le titre de Macedonicus. Il fit alors construire au Champ de Mars un Portique de Caecilius [11] et deux temples grandioses dédiés l’un à Jupiter et l’autre à Junon , les premiers temples en marbre à Rome, ornés de statues équestres des différents généraux d’Alexandre qu’il avait rapportées de Grèce.

En 143 av. jc, alors qu’il était consul, il fit campagne contre les Celtibères [12] et Viriatus dans la péninsule Ibérique [13]. Il battit les Celtibères en Espagne du Nord et les réduisit à l’obéissance.

Élu censeur [14] en 131 av. jc, il tenta courageusement de mettre un frein à la dégradation des mœurs romaines qui allait croissant.

Dans un discours qu’il prononça pour son investiture, il proposa que le mariage fût obligatoire pour tous les citoyens, afin de mettre un terme à la licence des mœurs qui se répandait déjà et il publia un édit pour favoriser l’instruction du peuple romain et sa régénération.

Ses efforts de moralisation suscitèrent dans le peuple une forte opposition, dirigée par le tribun Caius Atinius Labeo Macerio qu’il avait auparavant expulsé du Sénat. Il fut à deux doigts d’être tué par la foule sur la roche Tarpéienne [15].

Plus tard il y eut des désaccords entre lui et Scipion Émilien, mais il ne perdit jamais de vue le mérite de cet adversaire dont il pleura la mort.

Célébré pour son éloquence et son goût pour les arts, il mourut en 116 ou 115 av. jc. Jouissant du respect général, il était l’image du Romain modèle car il joignait à une naissance illustre toutes sortes d’honneurs civils et militaires, et il laissait en mourant une grande famille de 4 fils, dont l’un était alors consul, deux l’avaient déjà été, et le dernier était voué à l’être bientôt.

Ses deux gendres, Publius Cornelius Scipio Nasica Serapio et Gaius Servilius Vatia devaient également parvenir au consulat.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Quintus Caecilius Metellus

Notes

[1] L’Hispanie citérieure couvre la côte méditerranéenne des Pyrénées à Carthagène. L’administration de la province est installée à Tarragone. Avec l’extension des conquêtes romaines vers l’intérieur des terres, cette province devient la Tarraconaise, qui couvrira le territoire allant de la Méditerranée à la Galice et au nord de l’actuel Portugal.

[2] Le censeur est un magistrat romain. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Le pouvoir des censeurs est absolu : aucun magistrat ne peut s’opposer à leurs décisions, seul un autre censeur qui leur succède peut les annuler. Après 18 mois de mandat, ils président une grande cérémonie de purification, le lustrum, à la suite de laquelle ils abdiquent. La censure est la seule magistrature romaine qui n’autorise pas la réélection. Les censeurs ne sont plus élus à partir de la dictature de Sylla, et leurs pouvoirs sont repris par les empereurs romains.

[3] Les Caecilii Metelli sont des plébéiens membres d’une branche majeure de l’une des plus grandes familles plébéiennes romaines, la gens Caecilia. La gens Caecilia joue un rôle particulièrement important durant la seconde moitié du 2ème siècle av. jc grâce à un réseau de relations qui lui assure une prééminence politique indiscutable. Possédant un grand nombre de clients, elle influe beaucoup sur les décisions politiques de la République romaine par l’intermédiaire de ses nombreux membres qui sont des magistrats de haut-rang.

[4] La troisième Guerre macédonienne (172 à 168 av. jc) oppose la République romaine au royaume de Macédoine sous le règne de Persée. Ce conflit se solde par la victoire des Romains, alliés principalement à Eumène II de Pergame, à la bataille de Pydna et met fin à l’indépendance macédonienne.

[5] La quatrième guerre macédonienne est la dernière d’une série de conflits opposant la Macédoine à la République romaine. Les affrontements se déroulent en Macédoine entre 150 et 148 av. jc. Elle a été causée par l’usurpation du trône de Macédoine par Andriscus, qui revendique sa parenté avec Persée, dernier roi de Macédoine, déposé par les Romains au cours de la Troisième Guerre macédonienne.

[6] Le cognomen (au pluriel cognomina) est le surnom d’un Romain de l’Antiquité. Après le prénom (prænomen) et le nom de famille (gentilice), il constituait généralement le troisième nom des tria nomina traditionnels du citoyen romain. Il fut aussi utilisé par les légions romaines, originellement pour permettre la distinction entre deux légions portant le même numéro d’ordre.

[7] La Ligue achéenne est une confédération de villes d’Achaïe, sur la côte nord-est du Péloponnèse. À son apogée, la ligue contrôle tout le Péloponnèse à l’exception de la Laconie au sud. La montée de l’impérialisme romain dans la région conduit finalement à sa dissolution en 146 av. jc , à la suite de la guerre d’Achaïe.

[8] Scarphée ou Scarpheia est une cité de la Grèce antique, dans la Locride épicnémidienne. Elle est mentionnée par Homère et se situait à 10 stades de la mer, sur la route reliant Elateia aux Thermopyles en passant par Thronion. Elle aurait été détruite par un tsunami mais aurait été reconstruite après car elle est citée par des auteurs plus tardifs. Les Achéens y furent défaits par Métellus en 147 av. jc.

[9] L’Arcadie est une région de la Grèce située au centre de la péninsule du Péloponnèse. Son relief est très montagneux, surtout au nord et elle est baignée à l’est par la mer Égée. Tirant son nom du personnage mythologique Arcas. L’Arcadie était un pays de villages, qui n’a jamais eu un poids fort dans la politique grecque. Mantinée et Tégée furent pourtant mêlées à l’expansion spartiate, principalement au 5ème siècle av.jc. Pendant longtemps l’Arcadie n’eut pas de gouvernement central : plus tard, Sparte ne pouvant plus s’y opposer, Megalopolis, capitale de toute l’Arcadie, fut bâtie en 370 avant jc. Ce pays fut d’abord gouverné par des rois,

[10] Chéronée est une cité grecque de Béotie située entre la Phocide et l’Attique, non loin du fleuve Céphise. À l’époque classique, Chéronée se trouve dans la sphère d’influence d’Orchomène, à qui elle paie tribut. Elle devient ensuite un district de Béotie. Au 4ème siècle av. jc, elle regagne son autonomie au sein du koinon des Béotiens. L’Empire romain la reconnaît ensuite comme une cité libre.

[11] Porticus Caecilii

[12] Le terme de Celtibères se réfère généralement aux tribus celtiques ou « celtisées » de la péninsule Ibérique. Ils sont nommés ainsi par les géographes grecs. Ces peuples celtibères habitaient à l’ouest des Monts ibériques. Les Romains les considéraient comme un mélange de Celtes et d’Ibères, mais en les différenciant ainsi de leurs voisins, c’est-à-dire des Celtes du plateau et des Ibères de la côte.

[13] La péninsule Ibérique est entourée par la mer Méditerranée au sud et au sud-est, l’océan Atlantique au sud-ouest, à l’ouest et au nord-ouest, et les Pyrénées au nord-est qui séparent l’Espagne de la France.

[14] Le censeur est un magistrat romain. Deux censeurs sont élus tous les cinq ans parmi les anciens consuls par les comices centuriates. Le pouvoir des censeurs est absolu : aucun magistrat ne peut s’opposer à leurs décisions, seul un autre censeur qui leur succède peut les annuler. Après 18 mois de mandat, ils président une grande cérémonie de purification, le lustrum, à la suite de laquelle ils abdiquent. La censure est la seule magistrature romaine qui n’autorise pas la réélection. Les censeurs ne sont plus élus à partir de la dictature de Sylla, et leurs pouvoirs sont repris par les empereurs romains.

[15] La roche Tarpéienne est une crête rocheuse située à l’extrémité sud-ouest du Capitole, à Rome. Lieu d’exécution capitale pendant l’Antiquité, c’est de là qu’étaient précipités, jusqu’à la fin de la République romaine, les criminels et en particulier ceux qui se rendaient coupables de faux témoignage