Fils de Paul Émile le Macédonien et petit fils adoptif de Scipion l’Africain. D’abord tribun militaire en Espagne, puis consul, il prend la succession de généraux plus ou moins capables dans la 3ème guerre punique contre Carthage. Après une écrasante victoire contre Diogène, mercenaire grec rallié à la cause du général carthaginois Hasdrubal le Boétharque, il donna l’assaut décisif lors du siège de Carthage en 149 et la fait raser 3 ans plus tard.
Il fut envoyé en 134 à Numance [1] qui opposait une farouche résistance à Rome. Il affaiblit celle-ci en édifiant un fossé circulaire qui l’isola, puis en dressant une série de râteliers sur le cours d’eau qui l’irrigue, interdisant ainsi toute pêche. Une fois Numance suffisamment affaiblie, la cité ibère tomba. Lors de ce siège, il pose les premiers fondements de la garde prétorienne.
Opposant à la réforme agraire, il approuva publiquement l’assassinat de son beau-frère Tiberius Gracchus dans lequel il prit une part importante. Il s’opposa à la loi agraire afin de s’attirer les sympathies des peuples italiens contre la plèbe de Rome. Il fut victime de la fureur révolutionnaire qui secouait la république en l’absence de réformes. On le trouva mort dans son lit, un matin de 129.
Il est plus connu pour ses activités intellectuelles dans le Cercle des Scipion que politiques. On connaît son amitié avec l’historien Polybe. Il fut aussi un protecteur du dramaturge Térence. Il fit même donner une représentation des Adelphes lors des ludi funebres à l’occasion de la mort de son père Paul Émile le Macédonien en 160.