Né à Carthage [1], il est réduit en esclavage alors qu’il est encore enfant. Aussi son surnom d’Afer était-il celui qu’on donnait aux Africains. Il est ensuite vendu ou donné au sénateur romain Terentius Lucanus. Grâce à son talent et à sa beauté, il reçoit une éducation d’homme libre et est rapidement affranchi. Il fréquente dès lors la haute société et, pour les cercles érudits, écrit des comédies. Enfin, au cours de sa vie, il aura une fille qui épousera un chevalier romain.
Accueilli dans la haute société aristocratique, il est protégé par les Scipion [2], dont le cercle comprenait Scipion Émilien, Laelius, Furius Philus ... Pour ces cercles érudits et friands d’hellénisme, il écrit des pièces plus littéraires et moins axées sur la représentation, ce qui permet à certaines comédies d’êtres jouées plusieurs fois, contre les habitudes du théâtre romain. Cela lui vaut toutefois des difficultés, non seulement avec le public, lors des représentations, mais aussi avec la critique officielle et, en particulier, avec Luscius de Lanuvium , président du“ collegium poetarum,” qui accablera Térence de ses récriminations.
Sa carrière est très brève. Après avoir présenté 6 comédies à Rome, il partit, en 160, chercher en Grèce des sujets de pièces inédites, il traduisit, semble-t-il, 108 comédies de Ménandre. Mais à partir de l’année 159, quand il décida de rentrer de Grèce, nous ne savons plus rien de Térence.
Il a considérablement fait évoluer la comédie latine, il incarne la génération influencée par l’hellénisme César le surnomme le “demi-Ménandre”, d’autant plus qu’il a évolué dans le fameux cercle des Scipion, qui a acclimaté le goût grec à Rome. Il écrit essentiellement pour un public de lettrés, comme le montrent ses prologues et les titres grecs de ses pièces.