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Zénon d’Élée dit le Palamède d’Élée

samedi 17 novembre 2018, par lucien jallamion

Zénon d’Élée dit le Palamède d’Élée (vers 490- vers 430 av. jc)

Philosophe grec présocratique

Il serait le principal disciple de Parménide, qui fut aussi son amant : Platon, dans le dialogue du Parménide, rapporte non sans complaisance, une rumeur ambiguë selon laquelle Zénon aurait été l’amant de son maître. Zénon vécut comme Parménide à Élée [1]. C’est l’un des représentants de l’École d’Élée [2].

À l’âge de 40 ans environ, il est probable qu’il accompagna son maître lors d’un voyage à Athènes, ville où il enseigna quelques années. Périclès et Callias auraient été de ses élèves.

Diogène Laërce raconte qu’il serait mort torturé pour avoir pris part à une conspiration contre un tyran [3] d’Élée. Toujours selon Diogène Laërce, Aristote attribue à Zénon d’être l’inventeur de la dialectique [4] ; l’œuvre de Zénon a été consacrée à argumenter contre les contradicteurs de son maître.

Il est principalement connu de nos jours pour ses paradoxes restés célèbres dans l’histoire de la philosophie, en particulier à cause des réfutations d’Aristote. Ces paradoxes, souvent présentés comme ayant pour but de montrer l’impossibilité du mouvement, sont aussi interprétés par certains chercheurs comme des arguments dirigés contre l’École de Pythagore [5] qui affirmait la divisibilité du mouvement.

Sa vie est très mal connue. Les sources principales sont le Parménide de Platon et les Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres de Diogène Laërce.

Diogène Laërce indique qu’il était le fils naturel d’un nommé Télentagoras, mais que Parménide l’avait adopté. Diogène souligne aussi ses aptitudes à défendre le pour et le contre pour chaque question, ce qui lui aurait valu le titre d’inventeur de la dialectique décerné par Aristote.

Tout comme son maître Parménide, Zénon eut probablement une activité politique.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jean-Paul Dumont, Les Écoles présocratiques, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais »,

Notes

[1] Élée ou Vélia pour les Romains était une cité grecque de la côte tyrrhénienne, en Campanie, près du golfe de Salerne. C’est ici que fut créée l’école éléatique, école philosophique fondée par Parménide et Xénophane et suivie par Zénon d’Élée et Mélisse.

[2] école philosophique fondée par Parménide et Xénophane et suivie par Zénon d’Élée et Mélisse

[3] Dans la Grèce antique, un tyran était un homme qui disposait d’un pouvoir assuré par la force ; ce pouvait être un ancien magistrat, parfois même un esclave, arrivé au pouvoir après un coup d’État, par ruse plus que par violence. Les tyrans ne prirent jamais officiellement le titre de tyran, et il n’y eut pas de titre général et officiel pour les désigner, c’est pourquoi on leur donne le nom dont leurs ennemis les stigmatisaient.

[4] méthode de raisonnement qui cherche à établir la vérité en défendant successivement des thèses opposées

[5] L’école pythagoricienne est une école philosophique de l’Antiquité fondée par Pythagore. Elle dure neuf ou dix générations. Les derniers pythagoriciens sont Xénophile de Chalcis, Phanton de Phlionte, Échécrate de Phlionte, Dioclès de Phlionte et Polymnastos.