Il serait le principal disciple de Parménide, qui fut aussi son amant : Platon, dans le dialogue du Parménide, rapporte non sans complaisance, une rumeur ambiguë selon laquelle Zénon aurait été l’amant de son maître. Zénon vécut comme Parménide à Élée [1]. C’est l’un des représentants de l’École d’Élée [2].
À l’âge de 40 ans environ, il est probable qu’il accompagna son maître lors d’un voyage à Athènes, ville où il enseigna quelques années. Périclès et Callias auraient été de ses élèves.
Diogène Laërce raconte qu’il serait mort torturé pour avoir pris part à une conspiration contre un tyran [3] d’Élée. Toujours selon Diogène Laërce, Aristote attribue à Zénon d’être l’inventeur de la dialectique [4] ; l’œuvre de Zénon a été consacrée à argumenter contre les contradicteurs de son maître.
Il est principalement connu de nos jours pour ses paradoxes restés célèbres dans l’histoire de la philosophie, en particulier à cause des réfutations d’Aristote. Ces paradoxes, souvent présentés comme ayant pour but de montrer l’impossibilité du mouvement, sont aussi interprétés par certains chercheurs comme des arguments dirigés contre l’École de Pythagore [5] qui affirmait la divisibilité du mouvement.
Sa vie est très mal connue. Les sources principales sont le Parménide de Platon et les Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres de Diogène Laërce.
Diogène Laërce indique qu’il était le fils naturel d’un nommé Télentagoras, mais que Parménide l’avait adopté. Diogène souligne aussi ses aptitudes à défendre le pour et le contre pour chaque question, ce qui lui aurait valu le titre d’inventeur de la dialectique décerné par Aristote.
Tout comme son maître Parménide, Zénon eut probablement une activité politique.