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Étienne II d’Auxonne dit Étienne III de Bourgogne

vendredi 27 avril 2018

Étienne II d’Auxonne dit Étienne III de Bourgogne (1172-1241)

Fils d’Étienne et de Judith de Lorraine, petit-fils de Guillaume III de Mâcon , comte de Mâcon [1] et de Vienne [2]. Étienne III, comte vassal de la branche aînée palatine, prit, à la mort de son père et après une période de tutelle de son oncle Géraud 1er de Mâcon , comte de Vienne et de Mâcon, la tête de la branche cadette de Bourgogne-Comté avec le titre de comte de Bourgogne [3] et d’Auxonne [4].

Étienne III apparaît pour la première fois dans les textes, avec son épouse Béatrice de Chalon dans une donation faite à Auxonne en 1188.

À la mort de son beau-père, il demanda et obtint la répudiation de Béatrice et vécut alors publiquement avec Blanche de Cicon. Puis, par intérêt, il épousa en 1214 Agnès de Dreux.

Étienne III tenait fortement les bords de Saône, par ses châteaux d’Oiselay [5], de Scey-sur-Saône [6], de Traves [7], de Frotey [8] qui lui venaient d’une aïeule. Fort des appuis des grands barons comtois, Gaucher de Salins, Richard de Montfaucon comte de Montbéliard [9], il entra en guerre contre Othon 1er de Bourgogne .

Il chercha l’alliance du duc de Bourgogne Eudes III. C’est ainsi qu’ayant reçu l’approbation du prieur de Saint-Vivant de Vergy [10] dont il tenait la cité en fief, Étienne prit en 1197, le titre de comte d’Auxonne, se déclara vassal du duc de Bourgogne et inféoda Auxonne, faisant rentrer la ville et son château dans la zone d’influence du duché de Bourgogne.

Étienne sous la surveillance de l’empereur Philippe de Souabe s’était provisoirement réconcilié avec la branche palatine. Le 14 janvier 1201, Othon 1er décédait. Il laissait une fille mineure Béatrice sous la tutelle de sa veuve. Le 21 juin 1208, Béatrice épousait le duc de Méranie [11] qui devenait Othon II de Bourgogne . Le soir même l’empereur Philippe tombait sous le poignard d’un assassin, victime d’une vengeance.

Étienne, rassuré du côté de l’Empire, par la proclamation de Othon IV dont il suivait le parti, prit le titre comtal et n’hésita pas à recourir aux pires extrémités pour reconquérir ce qu’il appelait son patrimoine légitime. Étienne accabla son suzerain. Une lutte féroce s’engagea. Finalement, sous la médiation du duc Eudes III, un traité fut signé le 18 octobre 1211 à Dijon à l’avantage du comte Étienne.

Aux termes de cette paix, entre autres clauses en sa faveur, Othon de Méranie reconnaissait à Étienne III le droit de porter le titre de comte vassal de Bourgogne, dont il avait été dépouillé depuis Othon 1er.

La bonne fortune du comte Étienne ne dura pas. En 1210, Othon IV fut excommunié. Le couronnement de Frédéric II le 25 juillet 1213, blessa au vif les intérêts politiques d’Étienne. Frédéric II lié par des liens familiaux et par reconnaissance, apporta un soutien invariable au comte Othon. Étienne resserra les liens avec le duc de Bourgogne en mariant son fils Jean à Mahaut, sœur du duc.

Une paix précaire régna sur le comté de Bourgogne. Par un refus d’hommage d’Étienne pour Oiselay et Rochefort [12], en décembre 1225, la guerre se ralluma et mis le feu à la Comté.

La guerre fut cruelle, envenimée par des haines de famille. Étienne III connut la défaite. La paix fut rétablie par le traité de Bèze [13] en juillet 1227 négocié par le cardinal Romain de Saint-Ange.

Othon II regagna l’Allemagne et laissa Thibaut IV, comte de Champagne assurer la régence en Comté et lui prêta 15 000 livres.

Une des clauses du traité de Bèze précise qu’Othon II rasera les murs du château de Chevigny, tout proche d’Auxonne, mais ne pourra détruire les fossés. Un acte de 1256, prouve que ce château appartenait à Étienne.

Le duc de Bourgogne, Hugues III avait accordé une charte de commune aux Dijonnais en 1183, son fils Eudes III aux Beaunois en 1203. Il y avait eu aussi Nuits [14], Châtillon-sur-Seine [15], Saint-Jean-de-Losne [16] en 1227. Étienne n’a pas résisté au mouvement communal qui se produisait alors avec force dans toute la Bourgogne, mais contrairement à son fils Jean de Chalon qui octroya de nombreuses chartes d’affranchissement aux populations comtoises, la charte d’affranchissement accordée aux Auxonnais en 1229 fut la première et la seule qu’il ait accordée.

En 1225 Marguerite de Salins et son mari Joceran de Brancion échangèrent avec la duchesse Alix, la baronnie de Salins [17] en Franche-Comté contre le château d’Aignay-le-Duc [18] et d’autres biens en Bourgogne ducale. La vaste seigneurie de Salins s’étendait jusqu’à Ornans et la région de Pontarlier. Elle apportait au trésor ducal le revenu considérable des salines.

Les différents actes furent passés le 15 juin 1237, à Saint-Jean-de-Losne. Étienne, dans le grand âge et retiré alors à l’abbaye de La Charité*, personnage secondaire de l’accord, et son épouse Agnès, furent consultés et donnèrent leur approbation à cet échange.

Sentant la fin de ses jours arriver, Étienne se fit porter au château de Marnay [19], près de sa fille Béatrice d’Auxonne , dame de Marnay, mariée à Simon de Joinville et mère de Jean de Joinville l’historien de Saint-Louis.

Il expira le 6 mars 1241. Il avait survécu près de 67 ans à son père Étienne. On l’inhuma à l’abbaye de la Charité [20], au milieu des terres léguées à Étienne d’Oiselay, et Jean de Chalon y choisit son tombeau à côté du sien.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Lucien Febvre, Histoire de Franche-Comté, (Réédition de 2003)/

Notes

[1] Le Mâconnais est une région naturelle française située en Saône-et-Loire. À l’époque carolingienne, le pagus devient un comté. Sans postérité, le dernier comte, Jean de Dreux et de Braine, et sa veuve, Alix, comtesse de Mâcon et de Vienne, vendent le comté au roi de France, Saint Louis, qui l’incorpore au domaine royal, tandis que le titre de comte de Vienne reste aux oncles d’Alix. Rendu au duché de Bourgogne en 1435 dans le cadre du traité d’Arras, le comté de Mâcon est définitivement annexé au royaume après 1477, année de la défaite et de la mort du duc Charles le Téméraire vaincu par Louis XI. Jusqu’à la Révolution française, le Mâconnais, rattaché à la Bourgogne avec le statut de comté adjacent, disposait de ses propres États : les États particuliers du Mâconnais. Tandis que les États généraux de Bourgogne fixaient le don au roi, les États particuliers du Mâconnais, par convention, prenaient en charge un douzième de cette somme, le reste étant réparti sur l’ensemble de la province. D’autre part, en matière de gabelle, contrairement à l’ancien duché de Bourgogne, qui était un pays de grandes gabelles, le Mâconnais était un pays de petites gabelles.

[2] Le comté de Vienne était un fief du Royaume de Provence, puis du Royaume de Bourgogne et enfin du Saint Empire romain germanique. Sa capitale était Vienne. Le comté a désigné autrefois un pagus carolingien créé par Charles Martel lorsqu’il unifie les royaumes francs et qu’il divise l’ancien regnum Burgundiae (Royaume de Bourgogne) en quatre commandements, eux-mêmes divisés en pagi (ou comtés bourguignons). À partir de 870, à la suite de la défaite de Girard après le siège de Vienne, Boson reçut le comté de son beau-frère le roi Charles II le Chauve. Le comté de Vienne devient le centre du pouvoir du royaume de Bourgogne et de Provence des Bosonides. Après la mort de Boson en 887, plusieurs mentions isolées du titre de comte à Vienne apparaissent à différentes reprises dans les sources. Le 24 avril 1011, le roi de Bourgogne Rodolphe III rédige à Aix, en Savoie, un acte en faveur de son épouse (Douaire). La reine Hermengarde ou Ermengarde reçoit ainsi plusieurs terres dont les comtés de Sermorens ou Salmorenc et de Vienne. Le comte Humbert, proche parent de la reine, semble dominer la partie septentrionale du Viennois avant 1025, ainsi que la majeure partie de Salmorenc/Salmourenc. L’effacement de l’autorité royale au sein d’un royaume de Bourgogne sous influence ottonienne caractérisant de plus en plus le règne de Rodolphe III émergent autour de l’an mil, d’une part le comté d’Albon des Guigonides (qui apparurent bientôt sous le titre de Dauphin de Viennois), et d’autre part le comté de Maurienne (future Savoie) d’Humbert aux Blanches Mains, parent des Guigonides de Vienne. De cette affirmation nouvelle du pouvoir comtal découla une querelle entre les comtes d’Albon, l’archevêque de Vienne et les comtes de Mâcon au sujet des droits sur la ville de Vienne, laquelle resta finalement sous la suzeraineté de l’archevêque et des comtes de Mâcon, décorés du titre prestigieux de comtes de Vienne. En 1263, l’archevêque Jean de Bernin rachète la moitié des droits du comté détenue par la Maison de Vienne. Ainsi, les archevêques de Vienne seront jusqu’à la destruction du comté, en 1450, lors du Traité de Moras où le comte-archevêque Jean Gérard de Poitiers accepte de reconnaître le dauphin pour suzerain de la ville. Humbert II Dauphin de Viennois abdiqua le 16 juillet 1349 en faveur du roi de France Philippe VI pour 400 000 écus et une pension annuelle. Philippe investi du titre de "Dauphin" son fils, le futur Charles V. En 1368, Charles VI honora du même titre le futur Charles VII peu après sa naissance initiant ainsi la tradition qui désigna dès lors sous le titre de Dauphin de France l’héritier de la couronne de France.

[3] Le comté de Bourgogne, appelée aussi Franche Comté de Bourgogne était un important comté fondé en 986 par le comte Otte-Guillaume de Bourgogne et dont le territoire correspond aujourd’hui approximativement à l’actuelle région de Franche-Comté. Il avait pour capitale Dole (château de Dole) et était gouverné du 10ème au 17ème siècle par les comtes palatins de Bourgogne. Ce comté est formé par la réunion des quatre circonscriptions administratives carolingiennes (pagi bourguignons) : l’Amous (région de la Saône, de l’Ognon et du Doubs), l’Escuens (région de Château-Chalon), le Portois (région de Port-sur-Saône) et le Varais (région enserrée dans le « M » que forme le tracé de la rivière le Doubs).

[4] Le Comté d’Auxonne est une ancienne souveraineté située en Bourgogne (duché de Bourgogne) à l’est de la Saône dont la capitale était la ville d’Auxonne.

[5] Oiselay-et-Grachaux est une commune française située dans le département de la Haute-Saône.

[6] Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône.

[7] Traves est une commune française, située dans le département de la Haute-Saône. La famille de Traves tenait la seigneurie du même nom. Au 12ème siècle Thiébaud II de Traves transmettait son fief à sa fille Alix. Celle-ci épousait Thibaud II de Rougemont, vicomte de Besançon, de qui elle aura Thibaud III. Ce dernier, père d’Humbert et d’Isabelle, transmet le fief de Traves à sa fille qui se marie avec Robert de Choiseul, fils de Renaud III de Choiseul, qui prend le titre de baron de Traves. Puis succession dans les familles Toulongeon de Sennecey, Gouffier, Clermont-Gallerande et Gramont.

[8] Frotey-lès-Vesoul ou (Frotey-le-Sabot, du nom du sommet Sabot de Frotey) est une commune française située en banlieue est de Vesoul, dans le département de la Haute-Saône.

[9] Le comté de Montbéliard se situait dans le comté de Bourgogne (actuelle Franche-Comté). Par succession, les comtes de Montbéliard furent des princes allemands à partir du 15ème siècle, qui régnèrent sur une principauté souveraine jusqu’à son rattachement à la France révolutionnaire en 1793.

[10] L’abbaye Saint-Vivant de Vergy est une ancienne abbaye bénédictine du 9ème siècle à Curtil-Vergy (Côte-d’Or). Elle dépendait de l’abbaye de Cluny et est dédiée au vendéen saint Vivant. Elle est célèbre pour avoir exploité entre autres, durant près de 650 ans, les prestigieux vins de Bourgogne Romanée-conti et Romanée saint-vivant de l’actuel domaine de la Romanée-conti.

[11] Le duché de Méranie est un ancien État du Saint Empire, qui existe de 1180 à 1248, avec pour capitale Merano. Les seigneurs de Méranie possèdent la plus grande partie du Tyrol et même de l’Istrie, mais comme vassaux de la Bavière. À la chute de Henri le Lion en 1180, leurs possessions sont déclarées fiefs immédiats de l’Empire. Comme hérités du dernier comte de Dachau en Bavière, qui avait porté le titre de duc de Dalmatie, ils prennent le titre ducal, confirmé par Frédéric Barberousse. Othon 1er acquiert encore en 1208 le comté palatin de Bourgogne en Franche-Comté, en épousant Béatrix II, héritière de ce pays. Une fille de Berthold IV, Agnès de Méranie, devient la troisième femme de Philippe-Auguste. Mais dès 1218, la maison de Méranie s’éteint dans les mâles par la mort d’Othon II, et ses possessions sont divisées entre la maison de Chalons, celle de Goritz, la Bavière, Venise, etc.

[12] Rochefort-sur-Nenon est une commune française située dans le département du Jura.

[13] Bèze est une commune française située dans le département de la Côte-d’Or, à 30 km au nord-est de Dijon.

[14] Nuits-Saint-Georges est une commune française située dans le département de la Côte-d’Or. Au Moyen Âge la ville de Nuits est mentionnée sous différents noms, dès le 10ème siècle. En 1212, le duc Eudes III octroie à la partie sud de la ville nommée Nuits-Aval une charte communale. L’église Saint-Symphorien est construite au 13ème siècle. À partir de 1362, la commune construit des remparts.

[15] Châtillon-sur-Seine est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d’Or. Dès le 11ème siècle son développement industriel en fait une des 17 villes de loi du royaume où marchands et industriels gouvernent eux-mêmes librement leur activité : pendant 600 ans le commerce des laines et tapisseries du faubourg de Courcelles concurrence celui de Troyes. Avec l’aval de l’évêque de Langres la ville se dote à partir de 1168 de deux systèmes de fortifications : une au nord pour le quartier de Chaumont, l’autre au sud pour le quartier du Bourg. Les deux enceintes appartenant l’une aux Bourguignons (Chaumont), où le chancelier Nicolas Rolin est propriétaire d’une maison forte et l’autre (le Bourg) appartenant à l’évêque de Langres perdurent pendant tout le Moyen Âge. Châtillon est alors constituée de deux entités souvent rivales et au caractère bien marqué séparées par les méandres de la Seine : la première très active, assez fruste et volontiers guerrière, la seconde plus éminemment intellectuelle. En 1184, Châtillon est assiégée et prise par Philippe Auguste, qui fait prisonnier Eudes III, le fils aîné du duc de Bourgogne, Hugues III.

[16] Saint-Jean-de-Losne est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d’Or. Bénéficiant d’une place privilégiée avec un pont sur la Saône, terrain neutre entre l’Empire et le Royaume, une entrevue entre Louis VII et Frédéric Barberousse s’est déroulée à cet endroit en septembre 1162. Ce pont sur la Saône était un point de passage important, et un péage y était installé. En 1309, il y avait aussi un visiteur général, faisant office de douanier, installé au passage de Saint-Jean-de-Losne, pour surveiller la circulation des laines et autres marchandises réglementées. D’abord dépendante des ducs de Bourgogne, la ville sera rattachée au domaine royal sous Louis XI, à la mort de Charles le Téméraire, devenant le siège d’un bailliage. Il y a aussi un grenier à sel dans la ville, qui, en 1625, vend 10 muids, ce qui correspond théoriquement à 6720 rations annuelles individuelles. Réunis sous les ducs de Bourgogne, la comté et le duché sont à nouveau séparés, puisqu’à la succession de Charles le Téméraire, en 1477, Louis XI s’empare du duché, et Marie de Bourgogne, par son mariage avec Maximilien d’Autriche, fait passer la comté à l’Autriche, et par la suite, avec son petit-fils Charles Quint, à l’Espagne. Et en 1522, un traité de neutralité entre les deux Bourgogne est signé à Saint-Jean-de-Losne, cette fois-ci à l’intérieur de la ville, et non plus sur le pont. Ce n’est qu’en 1678, avec le traité de Nimègue sous Louis XIV, que la Saône ne sera plus une frontière.

[17] Salins-les-Bains a une grande importance dès l’Antiquité. Elle est site princier et un des plus grands centres religieux de Gaule sous les Celtes, puis oppidum sous les Romains. Selon Pierre Jeandot c’est en ces lieux que se serait tenue la bataille d’Alésia qui mit fin à la guerre des Gaules. Cette hypothèse n’est pas validée par les recherches récentes, les historiens et les archéologues s’accordent sur le site d’Alise-Sainte-Reine, en Bourgogne.

[18] Aignay-le-Duc est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d’Or. Aignay fut le siège d’une châtellenie des ducs de Bourgogne dépendant du bailliage de la Montagne. Si le château fut totalement détruit par ordre de Louis XI, il subsiste des vestiges de l’enceinte médiévale et la magnifique église du 13ème siècle

[19] Le château de Marnay est une place forte ayant connu diverses phases de construction, renforcée au 13ème et jusqu’au 17ème siècle, située à l’origine en terres du saint Empire romain germanique jusqu’en 1678, aujourd’hui en France sur la commune de Marnay (Haute-Saône). La première mention du château de Marnay remonte au milieu du 11ème siècle.

[20] L’abbaye de la Charité, dédiée à Notre-dame de la Charité, est une abbaye cistercienne d’hommes, fondée en Franche-Comté en 1133 et disparue en 1791. Elle était située sur la commune actuelle de Neuvelle-lès-la-Charité, dans la Haute-Saône, alors dans le diocèse de Besançon.