Vraisemblablement né à Rome à une date inconnue. Il succède à Adrien III . Son successeur sera Formose. Il est enterré dans l’antique basilique vaticane. Sa tombe est toujours présente dans l’actuelle basilique Saint-Pierre.
Son père Adrien, qui appartient à l’aristocratie romaine, confie son éducation à son parent, l’évêque Zachary, bibliothécaire du Saint-Siège. Étienne est nommé cardinal-prêtre [1] de la basilique des Quatre-Saints-Couronnés [2] par le pape Marin 1er .
Son élection a lieu le 15 juillet 885. La résistance d’Étienne est telle qu’il ordonne de fermer les portes de sa maison. Celles-ci sont abattues violemment pour s’emparer de lui et le conduire à l’église.
Étienne est couronné, sans la confirmation impériale ni l’assistance des ambassadeurs impériaux, à la fin du mois de septembre 885. Quand Charles III le Gros constate l’unanimité de l’élection, il décide d’en rester là.
Étienne est appelé à faire face à une famine causée par la sécheresse et les criquets. Le trésor pontifical étant vide, il doit se rabattre sur la richesse de son père pour soulager les pauvres, sauver des prisonniers et pour réparer les églises.
En raison de l’influence du clergé allemand, Étienne interdit l’usage de la liturgie slave forçant ainsi les Slaves à rejoindre l’Église orthodoxe.
Avec l’aide de l’empereur Léon VI dit le Philosophe, Étienne éteint le schisme de Photius. Cet hérésiarque [3] est alors confiné dans un monastère et y meurt méprisé de tous les fidèles, ce qui met fin au schisme de l’Église orientale [4], initialisé par Photius.
En 891, Étienne couronne l’empereur Guy III de Spolète, son fils adoptif, qui confirme les dons faits à l’Église romaine par Pépin le Bref et par les empereurs Charlemagne et Louis le Pieux.
II meurt fin septembre 891 et est enterré dans l’antique basilique vaticane [5].