Prêtre d’Apollon hyperboréen [1], probablement chamane [2], actif vers 568 av. jc.
Abaris vivait avant la guerre de Troie [3], ou du temps de Pythagore.
D’après la Souda [4], comme de nombreux peuples envoyaient des ambassadeurs auprès des Athéniens, on dit qu’Abaris fut l’envoyé des Hyperboréens, au cours de la 53ème olympiade (568/565 av.jc).
Selon Lycurgue, Abaris, après qu’il eut été possédé du dieu, parcourut la Grèce avec une flèche, et prononça des oracles et des discours divinatoires. Abaris, lors d’une famine chez les Hyperboréens, partit et devint le mercenaire d’Apollon. Après qu’il eut appris de lui les réponses oraculaires, il parcourut la Grèce, tenant la flèche, symbole d’Apollon, et rendit des oracles.
Scythe ou hyperboréen, il voyage par toute la Grèce, et se fait surtout admirer à Athènes. On disait qu’il avait reçu d’Apollon une flèche volante avec laquelle il traversait les airs, et le don de divination ; on lui attribuait aussi de très grandes connaissances en médecine, et Platon le regarde comme un grand maître dans l’art des incantations. C’est un représentant de la sagesse des barbares, dont les contemporains d’Hérodote commençaient déjà à s’éprendre, et des purifications mystiques, chères aux orphéotélestes [5] et aux pythagoriciens [6].
On faisait circuler sous son nom quantité d’ouvrages apocryphes, entre autres des Catharmes ou formules expiatoires, des Oracles scythiques, une Théogonie en prose etc.
Selon Hérodote, Abaris cumule les pouvoirs merveilleux : d’une part, comme chamane, il détache l’âme (symbolisée par la flèche) de son corps, d’autre part il est capable d’inédie [7].
Selon Platon, en magicien, il lance des incantations. Les Grecs en faisaient une école, qui anticipait le pythagorisme.